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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 10:03

 

Depuis quelques années je constate que mes patients stressés développent beaucoup plus fréquemment des hypothyroïdies que les autres. J'ai longtemps pensé que les gens stressés mangeaient moins bien (moins de crustacés et de poissons) et qu'ils étaient donc davantage carencés en iode.

Une conférence donnée récemment par le Professeur Jean-Robert Rapin, pharmacologue de renom , m'a apporté des éléments de réponse supplémentaires.

 

Selon le pharmacologue un des grands coupables est le stress. En effet tout stress induit la fabrication d'adrénaline et de noradrénaline. Or ces deux molécules sont fabriquées à partir d'un acide aminé également indispensable à la synthèse des hormones thyroïdienne : la tyrosine.
Cette sur utilisation de tyrosine induite par le stress appauvrie donc la tyroïde en l'un de ses plus précieux nutriments.

Quelles solutions?

 

En cas d'hypothyroïdie débutante, il convient donc d'inclure dans sa journée des moments de détente afin de faire diminuer le stress. Certains exercices de respiration ou de méditation seront également les bienvenues.

 

Côté nutrition, des apports corrects en iode restent indispensables : place aux poissons, fruits de mer et œufs bio.

 

Enfin, la prise d'un complément alimentaire à base de tyrosine peut également être envisagée afin de "recharger" la glande tyroïde.

 

Dans tous les cas, il convient de solliciter l'avis d'un médecin et de ne pas envisager de complémentation "sauvage".

  

 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:09

Ecarter les étiquettes trop longues, notamment celles avec + de 3 additifs.
En effet les études toxicologiques portant sur les additifs ne prennent pas en compte les intéractions entre les substances. Chaque substance est étudiée de manière isolée.

Certains spécialistes en toxicologie redoutent fortement un effet "cocktail" des additifs; en effet lorsque l’on consomme plusieurs polluants, leur toxicité peut se combiner de façon à avoir un effet encore plus nocif pour l’organisme.

 

 

Pour illustrer, voici l'étiquette d'une choucroute industrielle.  

 

additifs-alimentaires 

 

On peut dénombreux 15 additifs sur l'étiquette. A fuire!

Préférer une vraie choucroute achetée chez un artisan. Elle sera certe un peu plus chère mais tellement meilleure (dans tous les sens du terme).

 

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 10:33

Sur 100 patients que je reçois au cabinet plus de 20 déclarent souffrir de douleurs chroniques (articulaires, douleurs fibromyalgiques, douleurs musculaires...).
Ces douleurs nuisent souvent à la qualité de vie mais également à la qualité du sommeil. La fatigue qu'elles induisent  perturbent fréquemment le comportement alimentaire; lorsque nous sommes fatigué et que nous manquons de sommeil nous avons plus tendance à nous tourner vers les aliments apaisants qui sont souvent les plus gras, salés et sucrés...

 

Beaucoup d'études mettent en évidence que la carence en vitamine D serait problématique. En effet à côté de ses effets sur la minéralisation osseuse, il est désormais certain que la vitamine D joue un large rôle dans diverses pathologies : cancers, maladies auto-immunes, maladies infectieuses, maladies cardio-vasculaires... Sa carence pourrait également être associée aux douleurs chroniques, comme le suggèrent plusieurs études.

 

En France la carence en vitamine est quasi systématique pendant la période automnale et hivernale. Si vous souffrez de douleurs chroniques je vous invite donc vivement à vous rapprocher de votre médecin afin de faire doser cette vitamine. En cas de déficit une complémentation devra alors être envisagé.

Attention toutefois aux supplémentations "sauvages", la prise de vitamine D nécessite systématiquement un dosage sanguin préalable. En effet l'excès de cette vitamine n'est pas sans conséquences!

 

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 18:24

Amis sportifs, ma dernière chronique de nutrition du sport dans VéloMagazine (novembre 2012) porte sur l'approche comportementale appliquée à la gestion du poids. Cet article souligne notamment l'importance de la bienveillance et de la compassion pour soi.

 

Bonne lecture à tous

 

http://www.lequipe.fr/Fonctions/images/velomag_nov2012.jpg

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 12:38

 

"vous savez c'est très difficile pour moi, j'aimerai tellement manger avec plaisir, me faire du bien mais l'idée de manger des aliments que j'aime comme du fromage ou des pâtisseries m'angoisse. Vous m'avez dit que je pouvais manger du fromage sur les repas mais ce n'est pas possible".

 

Annie, 41 ans. Cadre de santé

 

Ce témoignage est une illustration parfaite du conflit interne que beaucoup de personne en difficulté avec la nourriture connaissent.
D'un côté le coeur, siège symbolique de nos valeurs, nous invite à la bienveillance et à adopter des comportements bons pour nous, respectueux de ce nous sommes au plus profond de notre être.

De l'autre côté la tête, par l'intermédiaire de ses pensées, ordonne le contrôle. Ces histoires que nous raconte notre tête  sont souvent tellement tyranniques et associées à des émotions inconfortables (autodépréciation, peur, anxiété...) que nous avons l'impression de n'avoir aucune autre alternative que de leur obéir. En quelque sorte nous perdons notre liberté et nous nous éloignons de ce qui est profondément bon pour nous.

 

Certains tentent de s'affranchir de ces règles en essayant de "ne pas penser" ou encore "en pensant à autre chose" ou en "positivant", or ce combat est souvent inefficace à long terme. En effet, il est quasi-impossible de modifier ce que nous raconte notre tête sur nous, sur le monde, sur les autres ou sur l'alimentation. Ceci explique que ces tentatives de lutte ne font qu'aggraver la problématique.

 

L'alternative que je propose à mes patients est d'apprendre à observer avec attention ces pensée et  d'observer leurs influences sur nos comportements. J'invite dans ces exercices d'obervation à considérer les pensées comme de simples créations de notre esprit, de simples produits de notre intelligence. J'invite également à s'interroger sur leur utilité (est-ce que cette pensée me permet d'avancer vers plus d'épanouissement?). Enfin j'invite mes patients à demander à leur coeur ce qu'il pense de ces pensées.

 

Cette observation permet de ne pas être en réaction systématique, de prendre du recul, de casser les automatismes et donc de gagner en liberté.

 


 

Bonne observation à tous

 

Florian SAFFER - diététicien - comportementaliste et humaniste
Formé à l'ACT (thérapie d'acceptation et d'engagement)

 

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 15:11
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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 10:03

 

Se projeter dans le futur et imaginer une vie remplie de bonnes choses et quelque chose de tout à fait naturel. Cette projection peut même nous donner une orientation. Par exemple, imaginer son futur entouré d’enfants dans une belle maison en train de jouer peut signifier que la valeur famille est importante pour cette personne ; il est bien évidement  légitime d’encourager cette personne à aller dans le sens de ce projet de vie.

Mais il arrive que certaines personnes insatisfaites de leur vie se projettent uniquement dans un futur heureux se coupant alors de saisir dans le moment présent des moments de joie.

 

J’ai rencontré beaucoup de patientes en surpoids vivant toujours dans l’espoir de mincir ; perte de poids sésame d’une vie heureuse. Une patiente que je nommerai Annie m’a confié récemment  « lorsque je serais mince je pourrai enfin prendre soin de moi, m’habiller élégamment, sortir, voir du monde et peut être rencontré quelqu’un ».

En étant toujours dans le futur cette patiente se coupe d’une vie pleine de sens. En phase euphorique cette patiente investie toute son énergie dans le contrôle du poids (régime restrictif, sport à outrance…) ; cet hyper contrôle l’a coupe alors de ses amis, lui pompe toute son énergie…aggravant son sentiment de mal-être.
L’accumulation de ce sentiment de lutte induit rapidement (au bout de quelques semaines ou quelques mois) l’abandon de l’hyper contrôle ce qui laisse alors place à une seconde phase : la phase de désespoir. Le rétablissement  rapide de l’hyper contrôle apparait comme la seule option que connait Annie pour aller dans le sens d’une vie heureuse.
Force et de constater que sa stratégie ne fonctionne pas. Cette projection permanente dans un futur mince/heureuse ne fait que l’enfoncer dans un quotidien de douleur.

 

Comment aider les Annie (j’utilise le pluriel car malheureusement elles sont nombreuses)  ?

 

Premier point, il semble important de rappeler quelque chose d’important : éprouver des émotions désagréables relatives à son apparence n’a rien d’une anomalie. On estime que près de 75% des femmes n’apprécient pas leur corps. Normaliser cette émotion permet de mieux vivre avec ce sentiment de ne pas être dans la norme.

 

Second point allant dans le même sens, il est nécessaire de rappeler que 2/3 des pensées que nous avons sur nous sont négatives. Avoir des pensées du type « tu es trop ceci » « tu n’es pas assez cela» « personne ne peut t’aimer avec tes kilos en trop » »tu n’es qu’une grosse » n’a rien d’une anomalie qu’il faut combattre. Faire de la place à ses émotions agréables comme désagréables plutôt que vouloir les faire disparaitre est une attitude sage à encourager.

Nous pouvons également inviter Annie à réfléchir sur l’attitude qu’elle aurait avec une amie vivant la même expérience que la sienne. Il y a fort à parier qu’elle l’inviterait à prendre soin d’elle, à s’habiller d’une manière féminine, à passer des moments agréables…Ce changement de perspective permet d’envisager sa propre situation avec un œil nouveau, rempli de bienveillance et de compassion.

 

Nous pouvons aussi inviter Annie à prendre des risques  allant dans le sens de son projet de vie; prendre le risque de s’habiller de manière féminine, prendre le risque de s’organiser une sortie entre amis… je parle de prise de risque car avancer demande du courage et ne garantie pas un résultat systématique. Il faut souvent persévérer et se confronter à l’échec pour enfin réussir. Si nous revenons au projet d’Annie de  construire une relation de couple épanouissante, cette construction peut demander du temps et générera forcement un lot d’échecs (il est rare de tomber sur la perle rare dès la première sortie). Se confronter à l’échec n’est jamais agréable mais c’est un mal nécessaire.

 

Enfin nous pouvons proposer à  Annie de se reconnecter aux petits plaisirs simples qui peuvent se présenter dans son quotidien : le sourire d’un enfant qui joue dans la rue, le plaisir de prendre un petit déjeuner, le plaisir d’échanger avec un ami sur la pluie et le beau temps…
La prise de conscience de ces petits bonheurs simples permet de réaliser que c’est bien ici-et-maintenant que se déroule notre existence et que c’est donc dans l’instant présent que nous devons construire une vie pleine de sens.

 

A lire sur ce sujet:


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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 10:44

"Manger 5 fruits et légumes" impossible d'ignorer ce slogan; la télévision, la radio, la presse écrite nous le ressasse en boucle depuis maintenant plusieurs années. Force et de constater que les changements de comportements induits par ces messages sont minimes; malgré le fait que ces recommandations sont connues de tous, la consommation de fruits et légumes ne décollent pas franchement.

 

Comment analyser cet échec?

 Nous pouvons relever plusieurs erreurs majeures dans la communication.

Que retiennent concrètement les français sur les quantités de fruits et légumes à manger quotidiennement : qu'il faut manger 5 fruits et légumes soit plusieurs par repas; laissant entendre que les végétaux devraient être consommés massivement. Considérant cet objectif comme inatteignable beaucoup renoncent à en consommer plus.

 

Or l'ensemble des travaux scientifiques montrent que les fruits et légumes sont bénéfiques pour la santé dès 400 à 500g par jour soit 5 portions de 80 à 100g. Il serait intéressant de préciser qu'une pomme pèse en moyenne 200g ce qui correspond déjà à 2 portions sur les 5 préconisées.
Atteindre les 5 portions est en réalité très aisé : 1 jus de fruit le matin (1 portion) - une crudité à midi (1 portion) - 1 pomme à 17h (2 portions) - un bol de potage au dîner (2 portions).

 

Seconde maladresse : les fruits et légumes sont, dans les sports de prévention, présentés crus ou non peu cuisinés.
En visionnant ces spots nous pouvons avoir l'impression qu'il est préférable de manger cru ou cuit à l'eau...laissant entendre d'une manière subjective que le plaisir doit être absent pour tirer profit des bénéfices santé des végétaux.
C'est selon moi une aberration. Prenons l'exemple de l'alimentation crétoise (souvent prise en exemple comme le meilleur  modèle d'alimentation santé) ; en Crète chaque préparation est un régal, les légumes sont cuisinés à l'huile d'olive  ou sont incorporés dans des plats délicieux comme la moussaka.

 

Nos campagnes de promotion des fruits et légumes ne seraient-elles pas plus efficaces si le plaisir était davantage mis en avant? Ne serait-ce pas plus cohérent avec notre culture alimentaire axée sur les plaisirs de la table et la convivialité? Les responsables de ces campagnes ne devraient-ils pas s'inspirer  des méthodes de marketing utilisées par l'industrie alimentaire qui a compris depuis toujours que le plus important pour vendre un produit est de faire saliver le consommateur?

 

Florian Saffer

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 16:58

Suite au billet portant sur la psychologie positive, beaucoup de lecteurs du blog me réclamment des références de livres portant sur ce sujet, en voici 2 que j'apprécie particulièrement:

 

                                        

 

Bonne lecture

 

 

 

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 19:16
Vision stéréotypée de la diététique vision humaniste de la diététique

http://image.excite.fr/gastronomie/guide/conseil-dietetique-default-25489-0.jpg

  • restriction
  • privation
  • sans graisses
  • sans sucre
  • cuisson à l'eau
  • état de lutte
  • se contrôler
  • être limité
  • ...

http://www.julienbinz.com/photo/art/default/3429254-4934418.jpg?v=1321210514

  • mode de vie/art de vivre
  • plaisir
  • partage
  • traditions culinaires
  • se ressourcer
  • être bien dans son assiette
  • s'écouter, se respecter
  • être curieux
  • ...
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Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels