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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 09:03

Voici une question qui m'est régulièrement posée par mes patients ou mes élèves.

 

La réponse est oui! Mais attention ce n'est pas le stress aigu qui entraine une prise de poids mais bien le stress chronique ou stress mal géré.

 

En effet le stress chronique perturbe notre fonctionnement hormonal. Petite explication scientifique:

 

Lorsque qu'un stress chronique s'installe, les glandes surrénales libèrent de grandes quantités de cortisol (hormone du stress).

 

De petites quantités de cortisol sont bénéfiques mais lorsque sa sécrétion se prolonge, l'hormone du stress peut alors avoir des effets néfastes sur nos métabolismes.

 

Cette hormone agit à différents niveaux:

 

Augmentation de l'envie de "calories"

 

D'abord, il envoie de puissants signaux au cerveau qui augmentent nos fringales pour des aliments qui nous font plaisir ou des aliments « réconfort », comme les biscuits, les glaces, le fromage...

L'impact du cortisol sur la prise alimentaire passe en partie par le neuropeptide Y, synthétisé au niveau de l'hypothalamus et puissant stimulant de la prise alimentaire. Ce neuropeptide Y agit également sur la production d'insuline et le stockage des graisses de réserve.

 

Augmentation du stockage de gras

 

Ensuite, le cortisol agit comme un signal pour nos cellules graisseuses : il leur demande de conserver plus de graisses et d'en libérer aussi peu que possible. Ces graisses sont majoritairement stockées au niveau abdominal.

 

Dysfonctionnement de la sérotonine

 

L'hormone du stress peut également interférer avec la sérotonine, un des messagers chimiques de l'humeur de notre cerveau, et conduire à une sensation de dépression et, encore une fois, à encore plus d'envies d'aliments de consolation. Précisons que la sérotonine contrôle également les sensations de faim. Lorsque la sérotonine ne fonctionne pas bien les envies irréspressibles de sucre sont fréquentes. (lire : le plein de sérotonine dans l'assiette )

 

Perturbation de l'hormone de croissance et de la thyroide

 

De plus, le cortisol interfère avec l'hormone de croissance(GH) avec pour résultats une perte musculaire et un gain de masse grasse. Précisons que l'hormone de croissance est majoritairement pendant le sommeil profond (avec un pic entre 2 et 3h du matin), or le stress, bien souvent, entraine des troubles du sommeil ce qui vient perturber la synthèse de GH.

Enfin, une élévation continuelle de l'hormone du stress peut affaiblir le fonctionnement de la thyroïde et faire en sorte que notre métabolisme ralentisse. (lire : stress et hypothyroïdie )

 

Quelques pistes

 

- garder de bons rythmes alimentaires et prévoir des collations

- adopter des bons rythmes de vie(lire : Stress: A la recherche du temps choisi et du temps pour ralentir, observer et choisir )

- s'organiser (planifier/hiérarchiser les taches par ordre d'importance...)

- méditer

- pratiquer des exercices de cohérence cardiaque (lire : la cohérence cardiaque pour aider à mincir )

- s'écouter

- apprendre à déléguer

- s'organiser des "rituels" agréables (ex : pause thé à 10h)

 

Florian SAFFER - diététicien - comportementaliste 

 

 

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 10:03

 

Depuis quelques années je constate que mes patients stressés développent beaucoup plus fréquemment des hypothyroïdies que les autres. J'ai longtemps pensé que les gens stressés mangeaient moins bien (moins de crustacés et de poissons) et qu'ils étaient donc davantage carencés en iode.

Une conférence donnée récemment par le Professeur Jean-Robert Rapin, pharmacologue de renom , m'a apporté des éléments de réponse supplémentaires.

 

Selon le pharmacologue un des grands coupables est le stress. En effet tout stress induit la fabrication d'adrénaline et de noradrénaline. Or ces deux molécules sont fabriquées à partir d'un acide aminé également indispensable à la synthèse des hormones thyroïdienne : la tyrosine.
Cette sur utilisation de tyrosine induite par le stress appauvrie donc la tyroïde en l'un de ses plus précieux nutriments.

Quelles solutions?

 

En cas d'hypothyroïdie débutante, il convient donc d'inclure dans sa journée des moments de détente afin de faire diminuer le stress. Certains exercices de respiration ou de méditation seront également les bienvenues.

 

Côté nutrition, des apports corrects en iode restent indispensables : place aux poissons, fruits de mer et œufs bio.

 

Enfin, la prise d'un complément alimentaire à base de tyrosine peut également être envisagée afin de "recharger" la glande tyroïde.

 

Dans tous les cas, il convient de solliciter l'avis d'un médecin et de ne pas envisager de complémentation "sauvage".

  

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 15:10

 


 

 

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 12:16

 

Connaissez-vous l'effet cocotte-minute ?

Vous savez cette impression de tension, de nervosité intériorisée, ce malaise qui rend certain irritable, qui pousse d’autre à s’isoler, qui nous pousse souvent à manger pour nous apaiser.

 

L’effet cocotte-minute est en fait l’accumulation de petites contrariétés : stress lié au travail, engueulade avec son conjoint, inquiétude liée à un évènement à venir…

 

Gardons à l’esprit qu’éprouver des émotions négatives comme l’anxiété, la tristesse ou encore le stress est normal et même utile : ces émotions nous permettent de nous adapter à notre environnement.

Par exemple, le fait d’éprouver un peu de stress dans son travail permet de mobiliser un maximum d’énergie pour mener à bien cette activité.

 

Pour pouvoir réagir de manière adaptée à nos émotions faut-il encore les percevoir et les identifier.

 

Observons un peu le cas de Patrick 43 ans, cadre, divorcé.

 

« moi je suis toujours à 200%, du matin ou je me lève au soir ou je rentre je n’arrête pas, je suis ce que l’on appelle un « speed ». Je m’autorise quand même quelques pauses avec les collègues autour de la machine à café mais pour tout dire je ne déconnecte jamais. J’ai même l’impression que ça me désert dans mon travail comme si cette énergie était en partie gaspillée (…) Le problème, quand je me retrouve seul à la maison j’ai l’impression d’avoir accumulé trop de tensions, sans pouvoir pour autant arriver à mettre un mot sur ces émotions ; la seule façon de me calmer, me goinfrer, bouffer jusqu’à avoir le ventre bien rempli »

 

 

 

Le cas de Patrick est un bel exemple d’effet cocotte-minute. Patrick ne s’accorde finalement aucun moment pour « digérer » ses émotions ; ils les accumulent sans même sans rendre compte et quand la cocotte est trop sous pression c’est l’explosion.

Mon conseil pour éviter l’effet cocotte-minute : prenez 3 à 5 minutes des pauses toute les 2 heures ou après un évènement chargé émotionnellement (engueulade avec un collaborateur, contrariétés…) pour « digérer » toutes ces émotions. 

 

Voici un exercice de mindfulness (ou pleine conscience en français) simple, permettant de prendre conscience des émotions qui peuvent nous traverser :

 

  • installez vous confortablement,
  • fermez les yeux,
  • concentrez votre attention sur votre respiration, sans essayer de la modifier,
  • observer cette respiration : l’air rentre frais par votre nez ou votre bouche et ressort chaud et humide
  • ne portez pas de jugement, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise respiration,
  • concentrez votre attention sur cette respiration pendant 2 bonnes minutes
  • mettez maintenant en contact le pouce et l’index de votre main droite
  • prenez conscience de ce contact
  • faites bouger votre pouce sur votre index
  • considérer que vous prenez un vrai moment pour vous, une pause salutaire, méritée
  • revenez à votre respiration

 

 

Pendant cet exercice il est fort probable que votre esprit soit traverser de nombreuses pensées, de souvenirs, d’émotions agréables ou désagréables. Laissez ces pensées et émotions vous traverser sans essayer de retenir les pensées agréables et de fuir les mauvaises pensées.

 

Faites le test pendant une semaine ; à coup sur vous ferrez votre niveau de tension diminuée et vos compulsions alimentaires diminuer, vous arriverez à trouver davantage de réconfort dans l’alimentation ; ce qui au final vous ferra manger moins (2 carrés de chocolat suffiront à vous faire du bien !) .

 

 

Retrouvez ces exercices dans le DVD : les kilos émotionnels
http://www.alimentation-emotionnelle.fr/

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 17:26

stre

Voici l'analyse fonctionnelle que j'ai réalisé avec Patrick, un patient venant me consulter pour fatigue nerveuse et physique.

 

 burnout

 

Cette analyse met en évidence que face au stress nous avons tendance à privilégier les comportements n'ayant qu'une efficacité à court terme (boire du café ou de l'alcool, courir dans tous les sens...) et que ces mêmes comportements dans bien des cas ne font qu'aggraver le stress initial.

 

Quelles solutions proposer à Patrick?
Chers lecteurs je vous laisse réfléchir à ceci.

 

 

#dopage professionnel #burn out # diététique #stress 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 07:35
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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:38

Les personnes faisant un régime mangent plus en cas de stress

Nous sommes tous confrontés au stress, que ça soit dans notre vie de famille, dans notre travail, à cause des finances qui battent de l'aile... bref le stress fait parti intégrante de notre société où tout va vite (trop vite?).

Ce stress est une réponse naturelle à une agresion, il ne pose pas de problème à condition d'être bien géré. Il semblerait que les régimes entraineraient une réponse inadaptée au stress.

Des études ont démontré à plusieurs reprises que les personnes au régime avaient tendance à manger davantage en réponse au stress, alors que celles qui ne surveillent pas leur alimentation mangeaient moins.


Selon le Dr Paul Lattimore, spécialiste du comportement alimentaire à la Liverpool John Moores University, “ les sujets au régime consacrent une énergie considérable à contrôler leurs tendances biologiques, si bien qu’ils disposent de ressources limitées pour faire face au stress quotidien. Lorsqu’ils sont stressés, ils perdent le contrôle et s’ils ont accès à de la nourriture, ils mangent. Il faut savoir aussi qu’ils sont tellement habitués à contrer leurs signaux biologiques qu’ils ignorent ou interprètent de manière erronée les signaux de fuite ou de combat de leur organisme. "


Une autre étude récente de grande envergure menée en Finlande révèle que l’indice de masse corporelle (mesure du poids par rapport à la taille) est plus élevé chez les sujets stressés.

En gros le stress fait grossir en faisant manger plus et en mettant l'organisme en mode "économie", ainsi, les prises alimentaires liée au stress contrecarre constamment les tentatives de contrôle du poids de certaines personnes


Que pouvons-nous faire ?

Le mérite de cet article est de mettre en évidence le danger des régimes sur la consommation d'aliments gras et sucrés en cas de stress. Il me vient à l'esprit plusieurs remarques:

- Il est donc important de ne rien s'interdire et de respecter ses signaux de faim et ses envies; la perte de ces signaux entrainant une aggravation des grignotages,

- il n'est pas catastrophique de manger pour se calmer, à condition d'envisager d'autres "réponses" au stress (appeler un ami, prendre un bain...) et de ne pas avoir recours exclusivement à la nourriture quand ça ne va pas,

- il est important de tirer un maximum de plaisir de ses "aliments réconfortants" en prenant le temps de les déguster, ce qui évite d'en manger trop,

- il est indispensable de travailler sur les causes du stress (ne serait il pas judicieux de me reposer un peu?), et sur l'analyse des pensées automatiques négatives qu'engendre le stress ("je suis nul", "je n'y arriverai jamais", "tout le monde m'en veux"...) et d'apprendre à prendre du recul avec ces pensées.


Bonne journée à toutes et à tous


Florian SAFFER - diététicien - nutritionniste
Comportementaliste DU
Formé à la thérapie d'acceptation et d'engagement


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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 16:30
  • Voici une technique que j'utilise au cabinet

 

  • Dans 8 cas sur 10, c’est parce qu’on gère mal ses émotions et son stress qu’on grossit, ou qu’on ne maigrit pas. C’est à cause du stress que l’on grignote, que l’on craque pour une tablette de chocolat, une glace ou un gâteau…
     
  • Avec la cohérence cardiaque, inutile de suivre un régime draconien! Vous apprenez simplement et rapidement à contrôler votre rythme cardiaque par la respiration. Lorsque le cœur bat en cohérence, s’ensuit une cascade d’événements hormonaux, neuronaux, biochimiques : le stress diminue, les émotions sont mieux gérées et le comportement alimentaire se régularise.

 

 
 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 09:40

Stress, santé et comportements

 

Il est aujourd'hui clairement admis par la communauté scientifique que la gestion des émotions contribue amplement à préserver notre santé.

 

Le stress tout comme le tabac ou l'hypertension majore le risque d'être atteint d'une maladie cardio-vasculaire.

 

Nous savons également aujourd'hui que bien gérer son stress et ses émotions permet d'améliorer l'immunité et éviter de tomber malade.

 

Le stress influence également fortement nos comportements néfastes comme fumer, boire ou encore grignoter.

 

Dans ma pratique de diététicien-nutritionniste je suis quotidiennement confronté à des patients mangeant sous l'influence de leurs émotions; la nourriture joue pour eux le rôle d'un puissant anxiolytique, un anesthésiant aux douleurs de l'âme.

Le stress nous fait également nous comporter comme des robots, nos comportements deviennent stéréotypés et tout se passe comme si nous étions déconnectés du moment présent.

 

"Lorsque la journée a été difficile, il est pour moi impossible de manger raisonnablement au dîner, je me ressers systématiquement, je mange jusqu'à être repu...et le pire c'est que je n'ai conscience de cela qu'après avoir terminé le repas, lorsque mon ventre est bien plein".

 

Témoignage de Gilbert, 42 ans. Cadre supérieur.


http://www.carevox.fr/local/cache-gd2/art3259_stress_maladies-cardio-vasculaires_emotion.jpg

 

Le cercle vicieux du stress

 

Le stress « survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.

 

Lorsque ce déséquilibre est perçu par l'organisme, il est intéressant de constater que tout s'accélère: le cerveau se met à penser à vitesse grand V afin de trouver une solution, le corps se met en mouvement, certains gestes stéréotypés se mettent en place (se ronger les ongles, se toucher les cheveux...).

 

Cette accélération ne solutionne souvent rien et dans la majorité des cas le problème tourne en rond dans la tête et aucune solution n'émerge vraiment ce qui amplifie le sentiment d'impuissance et donc le stress perçu.

 

Vu de l'extérieur les gens stressés donnent l'impression de "brasser de l'air".

 

 

Les solutions

 

Lutter contre le stress pourrait paraître pertinent mais cette solution visant à nier le problème n'apporte généralement pas de solution.

 

Le stress est très important et utile, il nous indique que nous sommes face à une difficulté et que la stratégie que nous utilisons n'est pas la bonne. Sans stress nous ne pourrions pas adapter nos comportements à notre environnement.

 

Comme nous l'avons vu précédemment, lorsque le stress apparaît notre cerveau essai de trouver rapidement des solutions afin de nous débarasser de cet inconfort, or bien souvent tout se passe dans un état d'urgence rendant impossible toute clairvoyance.

 

Je vous invite donc à observer lorsque le stress génère cette fameuse accélération (dans la tête et dans le corps), observer les gestes stéréotypés qui s'associent à ce stress (main dans les cheveux, tabac, nourriture...), obervez les pensées que génère votre tête. Après quelques minutes posez-vous les questions suivantes :

 

- suis-je dans un rythme choisi ou dans un rythme subi?

- suis-je libre de mon temps ou son esclave?

- suis-je en train de faire diminuer mon stress ou suis-je en train de la nourrir ?

- ai-je la possibilité de ralentir?

- ne serait-ce pas meilleur pour moi de ralentir?

 

J'invite souvent mes patients stressés à prendre 5 minutes toutes les 2 heures pour sortir de ces rythmes subis, même si ce n'est pas toujours simple, la majorité témoignage d'un sentiment de sérénité.

 

Il suffit souvent de petites choses pour prendre soin de soi.

 

Douce et agréable journée

 

Florian Saffer, diététicien - comportementaliste

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Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels