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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 13:16
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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 08:49

Voici la suite de l'article sur "manger en consience" (voir partie 1 ici)

 

Intéressons-nous aujourd'hui à la partie "non jugement".

Avant/pendant et après se nourrir il est possible d'observer que notre tête porte des critiques sur nos choix "le chocolat fait grossir", "ce plat est trop gras"... parfois il s'agit de pensées plus agréables du type "super j'ai faim"..., dans tous les cas il est impossible de faire taire nos têtes.

Ces pensées en soi ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Certaines d'entre elles sont même utiles, par exemple la pensée "mange léger ce soir" que notre cerveau peut générer pour nous aider à réguler notre apport en calories après un déjeuner copieux.

Dans certains cas ces pensées (ou du moins l'importance que l'on peut leur donner) peuvent nous mettre en difficulté notamment lorsqu'elles nous imposent des comportements rigides/tyranniques induisant chez nous une lutte intérieure.

Prenons l'exemple d'Annie, elle aimerait déguster un peu de chocolat à la fin du repas mais son mental lui impose une pomme, cela génère chez elle une tension et une frustration importante faisant que son rapport à la nourriture s'apparente à un conflit perpétuel.

L'attitude de non-jugement ne vise pas à faire disparaitre notre contenu mental mais à l'observer comme quelque chose de naturel, dans une posture d'accueil et avec une distance bienveillante.

Cette distance et cette attitude d'observation sont propices à faire des choix bon pour soi permettant de mettre en accord la tête (l'expérience mentale), le corps (nos besoins physiologiques) et notre coeur (siège de nos besoins émotionnels).

 

 

 

 

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 10:58

"Vivre au sein d'une culture valorisant l'indépendance et le succès individuel présente un gros inconvénient : celui qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs se considère comme l'unique responsable de son échec." (Kristin Neff)

Cette pensée de la chercheuse sur la compassion Kristin Neff résume parfaitement la problématique dans laquelle sont enfermées les personnes en souffrance avec leur poids et leur image corporelle. Notre société sur valorise la minceur et le contrôle de son corps et dénigre tout ceux étant dans l'échec de se contrôle.

En tant qu'humain (et donc d'animaux sociaux) nous avons un besoin naturel de reconnaissance et d'intégration au groupe. Le contrôle du corps par l'alimentation peut donc être perçu comme une tentative de répondre à ces besoins "sociaux".
Le problème est que ce contrôle impose de se couper d'autres besoins fondamentaux comme nos besoins physiologiques (manger à sa faim) et le besoin universel de prendre du plaisir à se nourrir.
Ceux qui ont le plus de volonté arrivent à maintenir cet hypercontrôle corporel au prix de réduire leur vie à une lutte permanente. Cette énergie investie les éloigne souvent d'une vie épanouissante leur permettant de vivre des relations harmonieuses et authentiques avec les autres. Celui qui est "au régime permanent" devient aigri, refuse les invitations par peur de grossir...Il s'éloigne finalement de son objectif initial "être intégré aux groupe". Il peut tirer une éventuelle gratification de cette maitrise du corps car ce corps mince peut alors être considéré par l'entourage comme un signe de réussite et comme un corps désirable. Mais cette image est-elle une condition permettant d'accéder à des relations authentiques et épanouissantes?

Ceux qui ont le moins de volonté (la majorité) sont dans l'échec de ce contrôle excessif et vivent cet échec comme une non confirmité à la triade des valeurs de notre société moderne apparence/opulence/performance. Ce sentiment de non conformité et d'échec coupe leur élan vital qui pourrait les amener à s'engager en direction d'une vie plus large.

La porte de sortie à ce piège consiste peut-être à s'extraire de ces diktats et de se recentrer sur les choses vraiment importantes pour soi (respecter son corps, vivre des relations authentiques avec les autres...). Cela demande de s'accepter imparfait, le meilleur antidote à ce sentiment d'imperfection est certainement l'amour; l'amour que nous recevons des autres et l'amour que nous pouvons nous donner. Kristin Neff parlerait de compassion pour soi.

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 09:25

Tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie une nuit d'insomnie, notamment la veille d'un évènement important (examen, entretien...).
Lorsque l'anxiété nous empêche de dormir nous essayons souvent s'utiliser diverses stratégies qui en apparence ressemble au  « lâcher prise »: compter les moutons, se détendre, relativiser...mais généralement cela ne fonctionne pas. Tout se passe comme si ces tentatives de lâcher prise lorsqu'elles sont enchainées à la volonté de dormir ne faisaient qu'augmenter notre focalisation sur notre état d'éveil ce qui a pour conséquences de nourrir notre anxiété.
Il en est de même dans les problématiques de poids et d'image corporelle, tout comportement enchainé à "il faut que je mincisse" est voué à amplifier la problématique. Les comportements enchainés à « il faut que je maigrisse » peuvent prendre des formes diverses : sport, contrôler les calories, manger mieux… Bien qu’en apparence ces comportements puissent sembler « pro santé » ils ont tous la même fonction (contrôler l’inconfort) et les mêmes conséquences (nous focaliser encore plus sur l’inconfort).

Le vrai lâcher prise consiste non pas à contrôler son expérience douloureuse (l’anxiété de ne pas dormir, la honte d’avoir du surpoids…) mais à lui faire de la place, à accueillir cette expérience avec le plus de bienveillance possible. En s’ouvrant à ce qui est douloureux nous créons un espace de liberté qui permet d’agir de manière « flexible » et de ne plus être dans la « réaction » qui majore la douleur.  

Pour résumer, dans les problématiques d’image corporelle, ce n’est pas l’expérience douloureuse qui est le vrai problème (le fait de se sentir trop gros ou honteux) mais la résistance que nous opposons à cet inconfort. Un proverbe bouddhiste résume parfaitement cette pensée « la douleur est inévitable mais la souffrance est facultative »

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 16:11

Monique est persuadée que la chose la plus importante pour elle est de perdre du poids, cela prend tellement de place qu'elle se déconnecte des choses vraiment importantes pour elle. Elle s'isole beaucoup, refuse les invitations par peur de grossir et par peur d'être jugé...sa vie est réduite à gérer son poids. Tout se passe comme si son cerveau émotionnel avait activé le mode "c'est très grave" face à ses légères rondeurs. Quand ce mode "c'est très grave" s'active le problème détecté (en l'occurence les petites rondeurs de Monique) devient une priorité à traiter, toute l'énergie est alors mobilisé pour résoudre ce problème. La thérapie d'acceptation vise justement à prendre de la distance avec cet emballement de notre cerveau émotionnel.

Le petit exercice suivant est souvent très utile pour favoriser cette prise de distance.

Praticien:
"Imaginons Monique que nous nous projetions dans le futur, dans 40 ans pour vos 80 ans. Vous avez invité toutes les personnes qui comptent pour vous: vos enfants, vos petits enfants, vos amis proches...
Pour vous rendre hommage votre fils a préparé un discours "je voulais rendre hommage à ma mère Monique qui a toujours réussi à être mince".
Votre meilleure amie enchaine par un second discours "ma chère Monique je suis tellement fière d'avoir connu une femme comme toi si douée pour gérer son poids, ce que je retiens de toi c'est que tu as toujours eu de la volonté pour gérer ton poids".
Votre petit fils de 8 ans enchaine avec ses mots d'enfants "ma mamy c'est la meilleure pour faire des régimes c'est pour ça que je l'aime".
Que penseriez-vous Monique de cette formidable journée?"

Monique :
"je serais vraiment déçu qu'il n'est retenu que ça de moi?
Praticien: "êtes vous toujours aussi sur que ce qui compte le plus pour vous soit votre poids?"
Monique: non

praticien:
"et qu'aimeriez-vous entendre?"

Cet exercice de projection dans le futur permet bien souvent de prendre conscience que la gestion du poids n'est pas la priorité pour avancer dans une vie qui a du sens. De nouvelles priorités émergent comme être une amie disponible, une mère aimante, une personne engagée dans des causes nobles...

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:02

Diététicien libéral mon travail consiste à accompagner différents patients souhaitant modifier leur alimentation. L’une des demandes les plus importantes à laquelle je suis confronté est la gestion du poids. Cette demande reflète souvent une souffrance importante associée à la difficulté de cohabiter avec un corps jugé inacceptable.
La réponse à cette demande se traduit souvent par des régimes ou des restrictions caloriques. Ces comportements, bien souvent, majorent la lutte contre leur ressenti dans laquelle sont enfermées ces patients en souffrance. Ces régimes laissent souvent croire que ce combat est un mal nécessaire indispensable pour être enfin bien dans sa peau. En pratique le patient en combat contre son poids et son alimentation n’obtient que très rarement durablement cet état d’apaisement tant recherché. Même lorsque les kilos ont diminué la peur de regrossir est toujours omniprésente. L’acte alimentaire est alors enchainé au poids, cette perte de liberté entraine souvent une réduction du répertoire comportemental, l’énergie vital étant surinvestie dans cette lutte, l’engagement dans une vie qui a du sens passe au second plan.

Il me semble pertinent de toujours s’interroger sur la fonction que peut avoir la volonté d’agir sur son poids. Est-ce un moyen d’avancer vers des valeurs importantes (santé, féminité…) ou est-ce une volonté de se soustraire à la difficulté de vivre avec ses complexes ? Et même lorsque la volonté initiale est d’agir en direction d’une valeur le chemin emprunté est-il toujours celui de la bienveillance envers-soi ?
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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 11:48

Paul a 15 ans et souffre d'un léger surpoids, il est gourmand, mange vite et a, comme tous les jeunes de son âge, une attirance marquée pour la malbouffe. Cela préoccupe beaucoup sa maman; le surpoids de son enfant active chez elle des peurs terribles "mon enfant risque d'être rejeté", "si nous n'agissons pas il va devenir diabétique comme sa grand mère"...ces peurs se traduisent chez elle par une surfocalisation sur l'assiette de son fils, tout ce que mange Paul est scruté, le moindre écart est diabolisé... Paul se sent fliqué, infantilisé ce qui génère chez lui beaucoup d'irritabilité, nervosité qui le pousse à manger pour se calmer. Il éprouve également un fort sentiment d'injustice, Justine sa soeur cadette de 13 ans qui elle, naturellement très mince, s'ampiffre de bonbons...sans avoir à subir de pression. Justine ne comprend pas pourquoi son frère est contrarié par cette situation ce qui génère une dégradation de leur relation. L'ambiance à table est mauvaise et le repas n'est plus associé à la convivialité d'autant.

Le stress associé à ce contexte de tension familiale fait que Paul ne perd pas de poids ce qui entretient chez lui le sentiment de ne pas avoir d'emprise sur son comportement alimentaire. Bien évidemment ce sentiment est associé à une énorme culpabilité. Cette absence de résultat vient majorer l'anxiété de sa maman... En réponse celle-ci amplifie le problème en ajoutant "un peu plus de la même chose"* (en l'occurrence de la pression).
Le serpent se mord la queue et chaque morsure est de plus en plus douloureuse...

* expression utilisée par le psychologue Paul Watzlawick. 

 

Quelles solutions apportées à cette famille?

Dans un cas comme celui-ci plusieurs pistes me semble intéressantes à explorer. 

 

- Encourager cette famille à replacer la convivialité au coeur des repas. Un repas convivial a un impact positif sur l'humeur et il semble difficilement concevable que le changement attendu se produise dans une ambiance tendue. 

- Valider l'anxiété de la maman et recadrer la situation : cette anxiété est le signe que cette maman a la volonté d'aider son fils. La pression qu'elle met sur son fils n'est finalement qu'une maladresse. Il me semble important que Paul ait conscience de cela. Ce recadrage permet d'envisager toute cette pression comme un acte d'amour.

- Mettre en avant que dans ce cas  la solution "mettre la pression" est une partie majeure du problème et que cette solution va à l'encontre même de l'intention de la maman de Paul (aider son fils avec bienveillance)

- Inviter la maman de Paul à imaginer le ressenti de son fils (l'empathie est une clef ici importante)

- Inviter cette maman à réfléchir à l'attitude bienveillante qu'elle pourrait adopter pour aider son fils. Cette attitude bienveillante servira alors de boussole indiquant la direction dans laquelle avancer

- Inviter cette maman à prendre en compte le "feed back", c'est-à-dire la fonctionnalité des comportements. Pour faire simple observer ce qui marche et ce qui ne marche pas pour avancer dans la direction de la bienveillance.

Par exemple : observer que les remarques négatives rendent Paul irritable est un feed back indiquant que l'attitude n'est pas fonctionnelle.

A l'opposé, prendre conscience que le comportement "valoriser Paul" lui permet d'être plus motivé est un feed back positif

 

#approche familiale #surpoids #adolescent #palo alto #analyse fonctionnelle et contextuelle #ACT #diététique comportementale #changement familiale

 

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 13:04

Voici un petit exercice sur l’image corporelle que je propose très souvent à mes patients.

Observez cette pomme et observez les pensées que votre tête génère.

pomme.jpg

Il suffit généralement de quelques secondes pour observer des pensées sur cette simple image.
Il est impossible de ne pas avoir de pensée, quoi que nous fassions notre intelligence créée des histoires. Remarquons que la pensée « je n’ai pas de pensée sur cette pomme » est elle-même une pensée observable, c'est-à-dire une histoire que la raconte la tête.

Il est important que mettre en évidence que nous vivons à chaque instant une double expérience :
-l’expérience des 5 sens : je suis capable d’observer la couleur de cette pomme, sa forme…
- et en même temps une expérience mentale : les histoires que raconte ma tête autour de cette pomme

Notre tête est ainsi faite elle a un avis sur tout, elle critique, compare, juge constamment et cela de manière indépendante de notre volonté.

Chez les personnes souffrant de leur image corporelle, on observe souvent une confusion entre l’expérience sensorielle (comme se voir dans un miroir) et l’expérience mentale associée (« je suis une grosse vache »).

Pour les personnes en souffrance avec leur apparence beaucoup d’énergie est investie pour diminuer ces pensées cela peut se traduire par plusieurs attitudes :
- l’évitement expérientiel : j’évite d’aller à la piscine pour ne pas être malaise, je décline un rencard par peut d’être rejeté,  je m’isole pour ne pas être confronté aux jugements des autres…
- la lutte : j’essaie de modifier mon apparence en espérant que les jugements cesseront
- la limitation de la vie à la lutte : au lieu d’avoir une vie qui a du sens, l’énergie est investie à contrôler.

Prenons l’exemple d’Annie. Très complexée par ses rondeurs elle enchaine les régimes dans l’espoir d’être enfin bien dans sa peau. Elle évite les sorties…et vit dans la croyance qu’elle pourra être heureuse quand son problème de poids sera résolu. Annie espère que sa tête arrêtera de la juger lorsqu’elle sera mince. Or chaque fois qu’elle a minci sa tête ne cessait pas pour autant les critiques « si tu remanges tu vas grossir », « tu as minci mais ta poitrine reste aussi moche »…

En fait les pensées que nous avons sur nous sont naturelles et bien souvent critiques. Certains chercheurs estiment que 2/3 des histoires que raconte notre tête sur nous sont des jugements négatifs. Impossible d’échapper à cela. Notre tête est ainsi faite elle aime chercher des défauts, des erreurs…
Cela explique que lorsque nous mettons nu devant un miroir pour la plupart d’entre nous nous vivons une expérience désagréable, inconfortable. Cela est naturel et n’a rien de pathologique. Cela signifie juste que la tête fait son travail.

Beaucoup de travaux sur la souffrance psychique mettent en évidence que la souffrance ne vient pas des pensées critiques mais de la volonté de  vouloir les contrôler ou les éviter.

Emettons une remarque, beaucoup de mes patients m’évoquent que si nous pouvions avoir le corps parfait la tête n’aurait plus rien à dire. Or pour revenir à notre pomme, que j’ai choisie comme étant la représentation parfaite de la beauté fruitière, au moins 70% de mes patients trouvent des défauts à cette pomme : « trop belle pour être vraie », « moi je préfère les pommes plus naturelles », « elle doit être retouchée par photoshop », « saloperie de société de consommation qui privilégie la beauté à la qualité »…
Nous pouvons imaginer que même lorsque Brad Pitt est nu devant un miroir sa tête le critique « tu étais plus séduisant avant », « à quoi vas-tu ressembler dans 10 ans », « que va-t-on penser de tes cheveux longs », « tu es juste bon à obtenir des rôles de beau garçon »…
Bref en tant qu’humain nous ne pouvons pas échapper aux jugements critiques de notre tête.

La seule alternative que nous avons est d’interagir différemment avec cette expérience mentale. Cela peut passer par la prise de conscience que cet inconfort n’est pas une anomalie qu’il faut à tout prix faire disparaitre. La prise de distance avec le langage est également intéressante ; cela consiste à observer nos pensées comme de simples pensées sans jugement. Certaines de ces pensées jouent le rôle « d’hameçons » nous entrainant vers des comportements de lutte ou d’évitement. L’observation (ou la pleine conscience pour reprendre un terme à la mode) permet d’identifier les hameçons ce qui donne la possibilité de n’a pas y mordre.
Prenons l’exemple de l’hameçon « une grosse vache comme toi n’a pas n’est pas digne d’amour » est souvent un hameçon auquel Annie mord et qui l’entraine vers des conduites de repli ou de restriction calorique. Observer que cet hameçon n’est qu’un hameçon met la distance suffisante pour être dans la capacité de faire un choix (mordre ou ne pas mordre).

En gros la démarche consiste à sortir d’un rapport de lutte contre le ressenti intérieur pour avancer vers un rapport d’accueil bienveillant de l’inconfort.

En se référant au modèle de la thérapie d’acceptation et d’engagement, l’acceptation va être au service de l’engagement  c'est-à-dire faire des choses importantes pour soi malgré l’inconfort.

Revenons à Annie, pendant qu’elle investit son énergie à contrôler son inconfort la vie passe. Une vie qu’elle met entre parenthèses en espérant un jour ne plus ressentir d’inconfort.  Une vie dans laquelle elle s’interdit de voir du monde, de construire une relation intime, d’incarner réellement sa féminité, de faire les loisirs qu’elle aimerait faire…une vraie vie quoi.

Et si Annie était la personne que vous aimiez le plus sur terre quelle regard porteriez-vous sur elle ?
                                                                                                                           

Florian SAFFER - diététicien
Thérapeute ACT (acceptance and commitment therapy)

#body acceptance #acceptation corporelle #image de soi #thérapie d'acceptation et d'engagement #tyrannie des régimes #pleine conscience

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 12:18

Pour beaucoup de personne souhaitant perdre du poids leur ressenti s'apparente souvent à une lutte, une bagarre contre la nourriture et leurs sensations alimentaires. Cela se traduit la plus part du temps par une aggravation des préoccupations en lien avec l'apparence corporelle et une augmentation de l'inconfort.

L'attitude qui me semble la plus adaptée pour gérer son poids consiste selon mon expérience à utiliser la bienveillance comme une boussole.

Voici un exercice inspiré de la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) que j'utilise beaucoup avec mes patients; cet exercice se réalise en deux temps. Il consiste dans une première étape à déterminer ce qu'est une attitude bienveillante.

 

Voici l'exemple d'Annie

 bienv.JPG

La seconde partie de l'exercice consiste à inviter le patient à observer ses pensées qui ont pu l'éloigner de cette direction.

 

L'exemple d'Annie

 cognition.JPG

Ces exercices présentent plusieurs intêrets; ils permettent au patient:

 

- de clarifier ce qui a du sens pour eux, comme par exemple, dans le cas d'Annie, passer des bons moments à table en famille et avec les amis,

- d'identifier des comportements bienveillants concrets et facilement applicables (déguster, limiter l'achat de "cochonneries", manger plus lentement...)

- de gagner en souplesse (une attitude bienveillante s'oppose à une attitude rigide et tyrannique)

- de prendre une distance par rapport à leurs pensées critiques

- de cultiver la compassion pour soi (la compassion pour soi repose sur une attitude bienveillante envers soi et sur la capacité à observer ses pensées critiques avec un peu de distance)

J'utilise également des variantes de cet exercices en utilisant la compassion ou encore le respect comme boussole.

 Florian Saffer 

#compassion pour soi #bienveillance #psychonutrition #diététique comportementale #thérapie d'acceptation et d'engagement #diététicien comportementaliste

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 08:59

Voici un schéma simple mettant en avant les mécanismes alimentant la problématique de la boulimie.

Boulimie therapie comportementale1

Ce schéma bien que simpliste permet de comprendre les différents axes de la prise en charge thérapeutique.


Cette prise en charge implique notamment un travail de fond sur l'image corporelle et l'influence des schémas de pensées sur les comportements alimentaires.

Des pensées en lien avec l'image corporelle  comme "personne ne pourra aimer une grosse vache comme toi" sont souvent associées à un fort sentiment de honte. Les restrictions caloriques peuvent être perçues comme une réaction à ce sentiment de honte visant à atténuer ce ressenti.
La crise de boulimie peut être considérée comme la réponse logique de l'organisme à la privation et aux frustrations induites. La boucle est à nouveau réalimentée par la honte d'avoir perdu le contrôle.
Cette honte est alors associée à des pensées rigides dichotomiques (ex: "si tout n'est pas parfait, tout est loupé"...). C'est cette même honte qui est à l'origine des restrictions compensatoires ("vu comme tu as mangé, demain c'est restriction").

 

Le travail réalisé en thérapie d'acceptation (ACT) vise justement à ne plus être l'esclave de cette émotion.
 
Ce travail permet d'entrainer plusieurs habiletés :

 

- l'accueil bienveillant des différentes émotions désagréables comme la honte ou l'anxiété de prendre du poids

- la défusion, c'est à dire la capacité d'observer ses pensées désagréables avec un peu de distance

- le contact avec le moment présent (y compris en présence d'émotions désagréables)

- la réalisation de choix en cohérence avec les choses importantes (amis, famille, santé...) et cela y compris en présence d'émotions désagréables

 

Florian Saffer
Diététicien
Thérapeute comportementaliste - thérapeute ACT

 

 

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Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
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