"hier j'ai craqué j'ai mangé toute la soirée jusqu'à ne plus en pouvoir. Je me trouvais moche, grosse, pas
aussi jolie que les autres."
Ce témoignage qui m'a été adressé lors d'un échange avec une amie ne me surprend plus; nous vivons dans une société qui nous impose un idéal de perfection inatteignable, ces modèles nous donnent
le sentiment de ne pas être à la hauteur, d'être inférieur... contribuent nettement à notre sentiment d'insatisfaction corporelle.
De nombreux travaux ont mis en évidence que plus nous passons de temps devant des programmes télévisés mettant en avant des stéréotypes plus notre estime de soi est affecté.
40% des français sont en surpoids, or cette diversité corporelle n'est pas représenté dans les médias. Marianne James, Guy Carlier ou encore Valérie Damidot, il faut bien l'admettre, font figure
d'exception dans le paysage audiovisuel français.
Et que penser de ces émissions dites de télé-réalités? En quoi ces programmes sont-ils le reflet de la "réalité"? Les candidats sont castés (davantage en fonction de leur physique que de leur
culture), les scénarios sont écrits à l'avance...
Avez-vous remarqué que la candidate ayant 3 kilos de plus que les autres candidates est qualifiée de rondelette?
Il n'y a pas de doute ces programmes agissent comme des parasites. Des parasites toxiques qui nous laisse croire que l'extrême beauté et la minceur sont la norme.
Les candidates de l'Ile de la tentation, une
émission de télé réalité de TF1, sont castées. Le critère de sélection : un corps répondant aux stéréotypes de beauté (ventre plat, longues jambes...)
Comprendre que notre insatisfaction provient de se décalage et déjà une façon efficace de réduire l'impact "toxique" de ces programmes de télévision. Avoir conscience que dans la vraie vie la
majorité des femmes ont du gras sur le ventre et un peu de cellulite et que peu d'homme ont le torse de Brad Pitt est d'une importance capitale.
Voici quelques petits exercices permettant de réduire ce sentiment d'insatisfaction corporelle:
- N'essayez pas de fuir votre insatisfaction. Apprenez à "faire avec" et apprenez à admettre que
l'insatisfaction est la norme et que vous ne pouvez pas y échapper. Fuir les miroirs, se réfugier dans la nourriture ou dans une boulimie de travail ne solutionne rien.
- Prenez de la distance par rapport à vos "pensées automatiques toxiques"
Exemple : la prochaine fois qu'une pensée automatique vous envahie l'esprit
("tu es trop ronde" "tu as une trop petite poitrine « tu es nulle"...), dite vous que vous êtes parasités, que ces pensées sont exagérées et que vous seriez certainement moins dur avec une
amie qui aurait le même physique que vous.
L'idée est d'externaliser cette pensée. Concrètement dite vous "te revoilà encore insatisfaite de ton corps" ou "tu es encore en train de penser que tu as des cuisses trop rondes comme à chaque
fois que tu vois une fille mince à la télévision". Le fait d’observer ses pensées et de les externaliser réduit fortement leur impact émotionnel.
Quelques idées de lecture
Dove, le fond d'estime de soi
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