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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 16:30
  • Voici une technique que j'utilise au cabinet

 

  • Dans 8 cas sur 10, c’est parce qu’on gère mal ses émotions et son stress qu’on grossit, ou qu’on ne maigrit pas. C’est à cause du stress que l’on grignote, que l’on craque pour une tablette de chocolat, une glace ou un gâteau…
     
  • Avec la cohérence cardiaque, inutile de suivre un régime draconien! Vous apprenez simplement et rapidement à contrôler votre rythme cardiaque par la respiration. Lorsque le cœur bat en cohérence, s’ensuit une cascade d’événements hormonaux, neuronaux, biochimiques : le stress diminue, les émotions sont mieux gérées et le comportement alimentaire se régularise.

 

 
 
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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 09:40

Stress, santé et comportements

 

Il est aujourd'hui clairement admis par la communauté scientifique que la gestion des émotions contribue amplement à préserver notre santé.

 

Le stress tout comme le tabac ou l'hypertension majore le risque d'être atteint d'une maladie cardio-vasculaire.

 

Nous savons également aujourd'hui que bien gérer son stress et ses émotions permet d'améliorer l'immunité et éviter de tomber malade.

 

Le stress influence également fortement nos comportements néfastes comme fumer, boire ou encore grignoter.

 

Dans ma pratique de diététicien-nutritionniste je suis quotidiennement confronté à des patients mangeant sous l'influence de leurs émotions; la nourriture joue pour eux le rôle d'un puissant anxiolytique, un anesthésiant aux douleurs de l'âme.

Le stress nous fait également nous comporter comme des robots, nos comportements deviennent stéréotypés et tout se passe comme si nous étions déconnectés du moment présent.

 

"Lorsque la journée a été difficile, il est pour moi impossible de manger raisonnablement au dîner, je me ressers systématiquement, je mange jusqu'à être repu...et le pire c'est que je n'ai conscience de cela qu'après avoir terminé le repas, lorsque mon ventre est bien plein".

 

Témoignage de Gilbert, 42 ans. Cadre supérieur.


http://www.carevox.fr/local/cache-gd2/art3259_stress_maladies-cardio-vasculaires_emotion.jpg

 

Le cercle vicieux du stress

 

Le stress « survient lorsqu'il y a déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.

 

Lorsque ce déséquilibre est perçu par l'organisme, il est intéressant de constater que tout s'accélère: le cerveau se met à penser à vitesse grand V afin de trouver une solution, le corps se met en mouvement, certains gestes stéréotypés se mettent en place (se ronger les ongles, se toucher les cheveux...).

 

Cette accélération ne solutionne souvent rien et dans la majorité des cas le problème tourne en rond dans la tête et aucune solution n'émerge vraiment ce qui amplifie le sentiment d'impuissance et donc le stress perçu.

 

Vu de l'extérieur les gens stressés donnent l'impression de "brasser de l'air".

 

 

Les solutions

 

Lutter contre le stress pourrait paraître pertinent mais cette solution visant à nier le problème n'apporte généralement pas de solution.

 

Le stress est très important et utile, il nous indique que nous sommes face à une difficulté et que la stratégie que nous utilisons n'est pas la bonne. Sans stress nous ne pourrions pas adapter nos comportements à notre environnement.

 

Comme nous l'avons vu précédemment, lorsque le stress apparaît notre cerveau essai de trouver rapidement des solutions afin de nous débarasser de cet inconfort, or bien souvent tout se passe dans un état d'urgence rendant impossible toute clairvoyance.

 

Je vous invite donc à observer lorsque le stress génère cette fameuse accélération (dans la tête et dans le corps), observer les gestes stéréotypés qui s'associent à ce stress (main dans les cheveux, tabac, nourriture...), obervez les pensées que génère votre tête. Après quelques minutes posez-vous les questions suivantes :

 

- suis-je dans un rythme choisi ou dans un rythme subi?

- suis-je libre de mon temps ou son esclave?

- suis-je en train de faire diminuer mon stress ou suis-je en train de la nourrir ?

- ai-je la possibilité de ralentir?

- ne serait-ce pas meilleur pour moi de ralentir?

 

J'invite souvent mes patients stressés à prendre 5 minutes toutes les 2 heures pour sortir de ces rythmes subis, même si ce n'est pas toujours simple, la majorité témoignage d'un sentiment de sérénité.

 

Il suffit souvent de petites choses pour prendre soin de soi.

 

Douce et agréable journée

 

Florian Saffer, diététicien - comportementaliste

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 19:15

"Lutter n'est pas avancer"

Boris Vian

Extrait de L'herbe rouge

 

L'esthétique corporelle, le jeunisme et même le dynamisme sont dans notre société d'abondance indissociable de la minceur. Les médias nous inondent en permanence d'images de femmes minces, d'hommes aux abdominaux dessinés créant chez nous le sentiment qu'être svelte est un impératif, une nécessité pour "compter" dans cette société.

Plus récemment ce diktat de la minceur est même sournoisement véhiculé par nos gouvernants. Notre président semble être dans un contrôle absolu de son corps; régime pauvre en calories et sport à outrance font partie de son quotidien, véhiculant ainsi le message implicite que "réussir c'est tout contrôler".

Si beaucoup d’entre nous se soumettent à ces injonctions esthétiques, c’est souvent avec le sentiment de ne pas avoir vraiment d'alternative. Mincir, contrôler son alimentation, faire du sport... apparaissent comme des tentatives de se soustraire à sa souffrance; souffrance de se sentir trop rond, trop gras, en donc non-conforme aux critères inatteignable de réussite véhiculés par notre société de l'image.

Or cet hypercontrôle de son corps est souvent vécu comme une lutte, comme un combat contre soi. Ce combat donne parfois des petits moments de satisfaction (la satisfaction d'avoir perdu quelques kilos, de bien faire les choses) mais cette satisfaction laisse vite sa place à un sentiment de tension et à une véritable fatigue nerveuse. A ceci s'ajoute le fait que bien souvent  le corps dans un réflexe de survie augmente l'attirance vers la nourriture, les épisodes de pertes de contrôle alimentaires en sont la conséquence directe.
Il est fréquent d'observer que ces comportements d'hypercontrôle/perte de contrôle renforcent les préoccupations relatives aux corps augmentant ainsi le besoin de se contrôler.  Tout ceci tourne en rond et prend de plus en plus de place.

Les régimes que l'on peut trouver dans les magazines mais également ceux proposer par les nutritionnistes vendeurs de bouquins ne solutionnent rien, il ne s'agit que de stratégies de contrôle au service de la lutte contre la souffrance.

La société de consommation dans laquelle nous vivons repose sur le même fonctionnement : le marketing sucite chez nous des désirs générant en nous un fort niveau de frustration. En réaction à cette frustration nous consommons, ce qui nous procure un sentiment très bref de soulagement qui laisse rapidement sa place à notre état de frustration initial.

Ce terme de frustration résume l'inconfort dans lequel nous vivons  « Un Etat mental d’insatisfaction caractérisé par un déséquilibre entre un désir ou une attente et sa réalisation du fait qu’il n’est pas (encore) réalisé. »

Sortir de cet engrenage demande de ne plus être en réaction à notre frustration, à la tolérer et même à l'accepter avec bienveillance. Déposer les armes, permet d'être apaisé et d'investir son énergie pour les choses qui ont vraiment de l'importance, ce qui nous permettent de nous sentir vivant et épanoui.

 

Florian SAFFER - diététicien et comportementaliste

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 11:39

Une excellente année 2011 aux 3000 lecteurs mensuels de ce blog.

 

Je vous souhaite de prendre soin de vous, de prendre le temps de ralentir un peu pour faire des choses importantes : manger sain, faire un peu de sport, passer du temps avec vous...

 

Florian

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 18:58

Petit exercice très simple:

pendant une semaine, observez comment votre tête influence votre prise alimentaire.

 

exemples :

 

- "attention il faut toujours un légume dans les repas"

- " super du chocolat"

- "achète des endives c'est de saison"

 

- "tu as mangé 1 barre de chocolat, tu vas prendre 2 kilos"

 

Intérrogez-vous ensuite sur l'utilité de ces pensées.

 

Bonne méditation

 

Florian

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 18:30

 

 

Voila une super idée pour réaliser un délicieux petit déjeuner.

 

La crème bugwig a été rendu célèbre par le docteur suisse Catherine Kousmine. Il s'agit d'un petit déjeuner complet et délicieux, riche en vitamines, minéraux, antioxydants...

 

Personnellement je suis un nouvel adepte de ce type de petit déjeuner.

 

http://www.chacunsonbio.fr/files/images/Alimentation-creme%20budwig-fruits%20rouges.jpg

 

Voici ma recette de la crème Budwig:

 

1- Dans un bol, battre en crème 4 cuillères à café de fromage blanc  (vous pouvez également utiliser du yaourt maigre ou du yaourt de soja),

 

2- Ajouter 2 cuillères à café d’huile de colza (ou de Cameline, de chanvre ou de noix) l’huile doit être mélangée pour être émulsionnée et disparaître complètement dans le fromage blanc). Ajouter ensuite ½ citron pressé. Bien mélanger le tout.

 

3- Ajouter 2 cuillères à soupe de céréales crues fraichement moulues. Au choix : flocons d'avoine, millet, orge

http://www.eco-sapiens.com/images/produits_big/Web-ecologie/31891.jpg

 

4- Ajouter 1 à 2 cuillères à café d’une graines oléagineuse fraîchement moulue. Au choix : graines de Lin, graines de Sésame, graines de Tournesol, Noix, Amandes, Noisettes, Graines de Courges

http://www.eco-sapiens.com/images/produits_big/Web-ecologie/28081.jpg

 

remarque : pour moudre les céréales et les graines vous devez disposez d'un petit moulin à café ou d'un mixer

 

http://www.moulinex.fr/produits/moulins-a-cafe-gallery/Show%20Room%20Pictures/super_a_980320x340.jpg

5- Ajouter 1 banane bien mûre écrasée ou du miel et des fruits frais de saison, entiers ou en morceaux.

 

Bon appétit

 

Florian

 

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 12:30
Tous les nutritionnistes du monde sont d'accord sur une chose : perdre du poids demande de diminuer son apport énergétique. En d'autre terme perdre du poids nécessite de réduire sa consommation alimentaire.

Certains nutritionnistes pensent qu'il faut en priorité supprimer les sucres, d'autres estiment qu'il est plus pertinent de retirer les graisses jugées diététiquement inutiles. Personnellement j'ai une vision des choses différentes. Selon moi la priorité est de se débarrasser du superflu, c'est à dire de l'alimentation qui ne sert ni à nous nourrir (combler notre faim), ni à nous faire du bien.

En écoutant mes patients je me suis rendu compte que tous savaient faire la différence entre l'alimentation utile (celle qui nourrie le corps et l'âme) et l'alimentation superflue (celle qui est de trop). Le choix des mots n'est d'ailleurs pas anodin, nous utilisons généralement  le verbe Manger lorsque nous sommes dans une alimentation respectueuse alors que nous avons recours au verbe "Bouffer" lorsque nous basculons dans l'excès.

Je vous invite donc à vous interroger sur votre comportement alimentaire: lors de votre prochaine prise alimentaire demandez-vous si vous êtes en train de Manger ou de Bouffer.
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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 10:18

Qu'allez-vous faire cette semaine pour prendre soin de votre santé?

 

Si vous n'avez aucune idée de réponse, je vous invite à vous poser la question suivante: quelle est la plus petite action que je pourrai faire pour ma santé cette semaine? (aller au travail à pied, acheter de délicieux fruits frais, faire une balade à vélo avec les enfants le week end prochain, limiter les grignotages sucrés...).

 

Après avoir sélectionné une ou deux actions je vous invite à plannifier leur mise en application et à en parler à votre entourage (famille, amis, collègues...), n'hésitez pas à solliciter leur aide et leur encouragement.

 

Exemple: "j'ai décidé de venir travailler à pied cette semaine, je compte sur vous pour m'encourager et me rappeler à l'ordre si vous me voyez faire preuve de fénéantise".

 

Il est fort probable que vous tiriez un véritable sentiment de bien être de ces petits pas en avant, c'est généralement très agréable d'avancer vers ce qui est important pour nous.

 

bonne semaine

 

Florian Saffer

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 12:47

Bonjour, j'ai lu que notre alimentation était trop pauvre en bonnes graisses comme les oméga 3. Où trouver ces graisses et quelle quantité en consommer?

Merci pour votre réponse


Florian SAFFER:

Vous avez raison les oméga 3 sont des graisses intéressantes, elles sont effectivement sous consommées par un grand nombre de français.

Ces graisses jouent plusieurs rôles dans l'organisme:

- elles permettent aux membranes de nos cellules de bien fonctionner; les oméga 3 sont à ce titre indispensables pour que les cellules de notre cerveau (les neurones) communiquent bien entre elles.

Les cellules de notre intestin se renouvellent rapdiement, un apport régulier d'oméga 3 leur est également indispensable.

- Elles permettent à notre sang d'être suffisament fluide, ce qui permet de réduire le risque de maladies cardiaques.

- Elles réduisent les phénomènes inflammatoires; les phénomènes inflammatoires sont impliqués dans beaucoup de maladies comme l'arthrite, mais aussi certaines formes de diabète ou encore certaines maladies cardio-vasculaires


Les omega 3 se trouveront dans l'alimentation, en privilégiant certains aliments:
-l'huile ce Colza, huile de noix,

-on ne trouve pas d'huile de lin en france car, bien que très riche en omega 3 (50%), elle rancit très vite et pourrait être toxique si elle est mal concervée. Mais on trouve les graines de lin dans tous les magasins Bio, une fois mixées, elles pourront être incorporées dans l'alimentation.

  -les poissons gras : thon, sardine, saumon, flétan, maquereau, hareng...

Je vous conseille d'utiliser quotidiennement une huile type noix ou colza pour assaisonner vos plats et de consommer des poissons gras une à deux fois par semaine. Pensez aussi aux poissons en conserve comme les sardines ou encore aux filets de harengs en marinade.
Quelques noix avec votre fromage ou lors de collation est également une façon gourmande d'apporter des bonnes graisses à votre organisme.

Petite idée de menu riche en oméga 3:

Salade de mache aux noix de grenoble
Lasagnes au saumon et aux courgettes
Salade de fruits de saison
Le tout accompagné de pain au lin

bon ap',

Florian

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 20:18

Petit article que j'ai découvert par hasard sur le blog http://ecophilo.over-blog.com que je me permet de reprendre sur ce blog car la vision de la diététique décrite sur cette article ressemble beaucoup à ma conception de cette science.

 

Bonne lecture

 

L’alimentation n’est pas seulement une restauration : elle est indissolublement une conduite affective.

L’organisme vivant a certes besoin de se restaurer pour survivre, pour refaire ses forces.  Mais la biologie, en tant qu’elle fait partie intégrante du mouvement des sciences modernes et qu’elle s’inscrit dans la même philosophie, produit une modèle artificiel de la vie à cause de l’esprit analytique qui amène à séparer différentes fonctions dans l’être vivant. En réalité, tout animal, et l’homme en particulier, est une unité, une totalité. C’est le même qui mange, qui respire, qui aspire à se reproduire et qui est attaché à ce qui lui procure sécurité et bien-être. Isoler, dans l’alimentation, sa fonction de restauration et sa fonction affective produit une erreur initiale dont on ne peut plus sortir après.

C’est pourquoi la diététique ne doit pas tomber dans la même erreur que la biologie et la médecine issue de cette biologie. Si vous allez voir un médecin, il va prendre en compte les qualités chimiques des aliments et leurs effets dans la physiologie de l’organisme. Mais en rester là, c’est passer à côté de la question. Car c’est encore séparer ce que la vie unit : c’est-à-dire aimer et manger. Il nous faut donc une diététique intégrative, qui tienne ensemble aimer et manger.

L’expérience ordinaire nous l’apprend. Nous ne mangeons bien que quand nous mangeons ensemble, quand nous partageons notre nourriture avec des êtres que nous aimons. L’homme seul mange peu, ou il mange mal. Les cultures organisent une pratique collective des repas, en famille ou entre amis, entre proches, entre collègues, etc. Ceux qui veulent s’isoler de la communauté, vivre à part, s’inventent un régime alimentaire différent. Ceux qui ne mangent pas comme les autres veulent convaincre leurs amis, leurs proches de faire comme eux. Il y a une sorte de prosélytisme alimentaire qui provient du fait qu’on ne veut pas manger tout seul, qu’on veut partager son régime.

Freud a révélé, de manière décisive, ce à quoi on n’avait jamais vraiment songé avant lui : téter est à la fois la première forme de restauration et la première pratique sexuelle. Dès la naissance, ces deux fonctions s’interpénètrent. C’est ce qui s’appelle l’oralité, laquelle se pratique à la fois à table et au lit.

    Cela peut permettre de poser un regard nouveau  sur la problématique alimentaire contemporaine. Il s’agit moins de savoir ce que l’on mange que de savoir avec qui l’on mange et pour qui l’on mange. Ce qui se dessine, c’est un mouvement où les gens sauront de moins en moins quoi manger. Une conduite aussi spontanée que la conduite alimentaire devient problématique. Pourquoi ?

Parce qu’elle n’est pas seulement consommation d’un certain nombre de produits ayant une valeur nutritive calculable selon le langage trompeur de la diététique savante, l’alimentation est ce qui nous met en lien avec un environnement et avec une communauté d’appartenance. Par exemple, lorsqu’on mange les légumes du jardin de ses parents, on est à la fois en relation heureuse avec une communauté de proximité, la famille, et un environnement dans lequel on se trouve enraciné : le pays natal. Si, à l’inverse, on mange des légumes dont on ne sait pas d’où ils viennent, cela peut avoir la même valeur  nutritive mais certainement pas la même valeur affective. Or, depuis que nous sommes bébé, aimer et manger se tiennent. Si bien qu’à balancer sur les routes, à travers l’Europe et le monde, nos denrées alimentaires ne peut manquer de produire une sorte de défiance à l’égard de la nourriture. Je sais bien que je mange, mais je ne sais plus qui me nourrit et je ne sais à quelle communauté cet acte d’ingurgitation me lie.

L’origine communautaire de la nourriture semble d’une grande importance. La défiance des hommes d’aujourd’hui à l’égard de ce qu’ils mangent est une conséquence inaperçue des sociétés individualistes. Les gens qui mangent seuls ne mangent pas bien. Et même lorsqu’ils ne mangent pas seuls, ils sont nourris par des magasins et des chaînes de distribution, par des produits d’importation, ce qui revient à leur dire qu’on les nourrit non pas comme des personnes, mais comme des masses. La cuisine peut certes redonner à la nourriture sa valeur affective. C’est sans doute, même, sa principale fonction. Lorsque je suis nourri par quelqu’un qui ne m’aime pas, je peux craindre l’empoissonnement, en tout cas au niveau du fantasme. En revanche, si ceux que j’aime cuisinent pour moi ou si je cuisine pour ceux que j’aime, et si nous partageons ensemble ce qui a été cuisiné, alors chacun mange bien.

Nos sociétés qui sont à la fois commerciales et individualistes font faire de la nourriture un problème. On aura beau faire toute sorte d’efforts au niveau agricole, soupeser et calculer les quantités nutritives des aliments et organiser les régimes les plus savants, il n’en reste pas moins qu’on ne pourra jamais séparer manger d’aimer. Parce que la personne humaine a une histoire, qui est l’histoire d’un mammifère, parce que cette histoire fait que l’oralité est un tout dans lequel on ne sépare pas la relation aux aliments et à la relation à ceux qui fournissent et préparent ces aliments, des sociétés de masse, qui sont des sociétés de solitude parce que toutes les communautés de proximité ont été dissoutes, produiront immanquablement des symptômes alimentaires divers. Les défiances qui s’expriment aujourd’hui autour de la malbouffe et l’augmentation de l’anorexie pourraient n’être que les prémisses d’une société où les problèmes alimentaires font prendre de l’importance. Nous connaissons bien le problème alimentaire des pays pauvres : la famine, la malnutrition et tout ce qui est lié à la rareté des denrées. Nous allons découvrir le problème alimentaire des pays riches : le dégoût, la défiance, et tout ce qui est lié à la rareté des liens.

C’est pourquoi il convient de replacer la diététique dans une approche plus globale du mode de vie. Elle doit elle aussi savoir parler des liens par lesquels nous sommes nourris. Elle doit insister sur le fait que manger ne peut pas être une activité solitaire et sortie de tout enracinement dans un pays. Les légumes du jardin, du nôtre, de celui de nos parents, de nos amis, de nos voisins, et cuisinés ensemble à la maison seront toujours meilleurs que les mets les plus sophistiqués parce qu’ils réussissent à conjoindre, comme dans l’allaitement, manger avec aimer ou être aimer.

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Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels