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20 juillet 2016 3 20 /07 /juillet /2016 13:16
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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 14:27

Une chercheuse en psychologie américaine Lisa Feldman Barrett est à l’origine du concept de « granularité émotionnelle », il s’agit de la capacité à caractériser un état émotionnel avec précision.

De plus en plus d’études étudient ce concept, il en ressort que les sentiments désagréables précisément identifiés permettent aux gens d'être plus flexibles pour réguler les émotions et d'être moins susceptibles d’avoir des comportements problématiques comme  boire trop  quand ils sont tendus. Il y a fort à parier qu’il en soit de même pour tous les comportements qui nous posent problème comme manger excessivement en réaction à l’ennui, ou s’isoler lorsque nous éprouvons de l’inconfort avec notre corps.

Il semblerait que chaque fois que nous sommes en mesure de ressenti r et de mettre en mots précisément ce que nous vivons notre cerveau aide toute notre physiologie, tout notre organisme à s’adapter.

Celui qui a une grande granularité émotionnelle est capable d’utiliser un vocabulaire émotionnel riche pour décrire ce qu’il ressent et il est capable d’apporter des nuances à son ressenti, pour lui la contrariété n’est pas la même chose que la colère ou que la furie, chacun de ces mots décrient un ressenti émotionnel proche mais différent. A l’opposé celui qui a une faible granularité aura tendance à utiliser des mots plus génériques comme « je me sens mal », « ça ne va pas », « je ne me sens pas bien » et d’une manière générale la variété de son vocabulaire émotionnel est plus faible.

En tant que cliniciens nos constats vont souvent dans ce sens, nos patients les plus englués dans leur souffrance présentent beaucoup de difficulté à pouvoir nommer leurs ressentis  avec précisions.

Patricia a 42 ans, elle consulte pour manger plus sainement, elle a identifié que ses émotions la poussaient à manger trop. Lorsque nous l’interrogeons sur ce qu’elle ressent avant de se nourrir sa réponse est toujours la même « je sais juste que ça ne va pas ».

Ce manque d’habilité peut être en lien avec le contexte éducatif dans lequel nous avons pu grandir. Si dans notre enfance nos parents présentaient également une granularité émotionnelle faible il se peut que nous n’ayons pas appris à nous connecter à nos ressentis.

Ce fut notamment le cas de Patricia qui a vécu dans une famille dans laquelle on ne parlait pas de ce que l’on pouvait ressentir.

« J’avais bien conscience que quand j’étais ado  des fois en moi ça n’allait pas mais dans ma famille on ne ne parlait pas de ça (... ) Quand grand-mère est décédée j’avais 14 ans je voyais bien que maman était triste mais il y avait tellement de pudeur que personne à la maison n’aurait osé mettre en mot ce qu’elle pouvait bien éprouver »

L’exemple de Patricia met également en évidence l’impact délétère que peut avoir un environnement familial  dans lequel il est difficile d’être validé dans son ressenti.

La difficulté à mettre en mots notre ressenti émotionnel peut aussi être post-traumatique, suite à un stress majeur (agression physique, viol, accident…) ou à une succession d’agression répétée (maltraitance pendant l’enfance)  il est fréquent de se dissocier de l’expérience émotionnelle. Cette dissociation, c'est-à-dire la capacité à se couper de l’expérience, à être anesthésié émotionnellement, représentait une forme d’utilité lorsque les évènements traumatiques se déroulaient. Le problème est que cette tendance à la dissociation peut perdurer et se généraliser à toutes menaces. Dans ce cas là lorsqu’une émotion est perçue comme inconfortable, la personne se coupe totalement de son ressenti et a donc beaucoup de difficultés à nommer ce qu’elle peut émotionnellement vivre.

Jeanne a 28 ans, enfant elle a été victime à de nombreuses reprises, durant son enfance, d’agressions physiques et sexuelles, chaque fois que ces horreurs se produisaient elle se coupait totalement de l’expérience.

« C’est comme si j’étais là sans être là, spectatrice de ce qui m’arrivait. J’avais même parfois l’impression que ça ne m’était finalement pas arrivé. Ça rendait les choses supportables quelque part »

A 13 ans Jeanne tomba dans l’anorexie comme une manière d’être totalement dissociée des souffrances de son existence.

«  J’avais tellement l’habitude de me couper de mon ressenti que quelque part c’était naturel pour moi. L’anorexie c’était comme couper tout ressenti, ça me permettait de ne pas souffrir, en étant coupé de mon corps je me coupais aussi des émotions en lien avec la féminisation de mon corps et la peur que ça générait chez moi ».

Jeanne a renoué avec la vie en apprenant à faire de la place à ses émotions, cela est en partie passé par la capacité à pouvoir nommer son ressenti qu’il soit agréable ou non.

« j’ai su que j’avançais dans le bon sens quand j’ai pu ressentir et mettre en mots le fait que j’étais triste et en colère quand je repensais à ce qui m’était arrivé enfant. Je me souviens avoir pleuré toutes les larmes de mon corps lorsque j’ai réussi à dire « je me sens tellement triste d’avoir vécu ça », je me souviens que mon corps s’est mis à trembler… et j’ai su que maintenant j’étais capable de vivre avec ça. (…)… »

Si comme Jeanne vos difficultés à connecter vos émotions sont en lien avec des évènements de vie douloureux, traumatiques nous ne pouvons que vous inviter à consulter un psychothérapeute compétent.

D’une manière générale l’aptitude à mettre en mots nos expériences émotionnelles peut s’apprendre à tout moment de la vie, cela passe notamment sur l’apprentissage, la compréhension  et l’utilisation de nouveaux mots.

 

Petit exercice

Régulièrement interrogez-vous sur votre ressenti émotionnel si les mots qui vous viennent sont très génériques du type « ça va », ou « je me sens mal » regardez s’il est possible pour vous d’utiliser un mot un tout petit peu plus précis.

 Vous pouvez pour cela vous aider de la liste suivante présente sur le site la voie de l’écoute :

http://www.voie-de-l-ecoute.com/DOC_SAVOIR/34.pdf

 

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 10:00

« vivement ce soir que la journée soit finie », « plus qu’une semaine avant les vacances »

Avez-vous déjà remarqué la tendance de notre esprit à nous vendre l’idée que s’occuper de soi ne peut se produire que dans le futur ? Tout se passe souvent comme si fusionné à ces pensées nous renoncions à investir le moment présent pour être attentif à nos besoins. Embarqués dans notre pilotage automatique nous nous oublions souvent.

Bien évidemment certaines situations nous imposent parfois un rythme soutenu (charge de travail, enfants à s’occuper…) et il n’est pas toujours possible de réduire  ces contraintes. Malgré tout nous disposons d’une forte marge de manœuvre pour entretenir une relation plus sereine avec nous : réinvestir le moment présent.

Le seul lieu et le seul moment où nous pouvons vraiment agir est le « ici et maintenant » pour cela il peut être important régulièrement de s’arrêter sur soi et d’observer ses besoins de base comme simplement notre sensation de soif, de faim, notre niveau de fatigue physique ou nerveuse. S’arrêter sur soi et simplement, sortir du mental et observer permet de créer un espace dans lequel nous pouvons agir pour notre bien-être.

 

Petit exercice : pendant quelque secondes  laissez vos yeux se fermer et portez votre attention sur votre langue. Passez votre langue tout doucement sur vos dents du bas pour observer avec curiosité ce contact. Si votre attention s’éloigne vers contenu mental, prenez en pleinement conscience et ramenez votre attention sur vos sensations.  Maintenant que vous êtes bien présent à vos sens prenez conscience de toute votre langue, de votre palais et de votre gorge et interrogez maintenant votre corps sur votre niveau de soif. Si la soif est présente observez juste la possibilité qui s’offre à vous comme simplement vous accorder une petite pause salutaire pour vous hydrater. Il est fort possible que la simple idée de pouvoir satisfaire ce besoin soit même associé à des sensations agréables comme si votre corps vous remerciait par anticipation.

Parfois au cours de notre journée nous nous accordons une petite pause comme déguster une boisson chaude et bien souvent nous ne profitons pas pleinement ce cadeau que nous nous offrons, notre attention étant happée par notre mental navigant en permanence vers le passé (ma réunion de ce matin qui s’est mal déroulée) et vers le futur (nos préoccupations ordinaires).  Ramener son attention délibérément sur nos sens est un des moyens  de renouer avec des petits plaisirs simples mais tellement nécessaires pour entretenir une relation sereine avec soi. Lors de votre prochaine pause regardez s’il est possible pour vous de vivre pleinement ce moment en prenant conscience par exemple de l’odeur de votre thé, de la chaleur de tasse, des sensations dans la bouche… Peut-être même pouvez-vous avoir de la gratitude envers vous pour ce moment que vous vous autorisez ?
 

Développer votre attention aux petits plaisirs

Comme le petit plaisir de la tasse de thé, il peut être intéressant d’ouvrir son attention sur des expériences tellement banales que nous avons perdu l’habitude de les savourer pleinement.  Observer simplement la sensation de l’eau sur le corps lors de la douche du matin, observer les sensations de boire un peu d’eau lorsque nous avons un peu soif, profiter pleinement du confort du canapé bien confortable dans lequel nous sommes installé…le quotidien est rempli de petit plaisir que nous pouvons pleinement savourer.

Bien souvent nous nous habituons aux plaisirs ce qui nous amène à moins l’apprécier, les psychologues utilisent le terme d’adaptation hédonique pour cela.

Prenez quelques secondes pour lire cet exercice

Laissez vos yeux se fermer et amener votre attention sur votre respiration. Avec curiosité observez le rythme de votre respiration sans essayer de modifier quoi que ce soit, soyez juste l’observateur. Devenez de plus en plus curieux de cette respiration est-elle profonde ou courte ? Portez maintenant votre attention sur les muscles de votre visage : front, tempes, mâchoires, langue…Regardez si vous pouvez nommer votre ressenti émotionnel. Si aucun mot ne vous vient ne forcez pas les choses, peut-être qu’utiliser une couleur sera plus simple pour vous. Maintenant ouvrez-vous juste à l’intention de faire quelque chose de bon pour vous dans le ici et maintenant. L’idée est ici de s’ouvrir au plus petit pas en direction de s’occuper de soi. Regardez si quelque chose vous vient à l’esprit. Si rien ne vient ne forcer pas les choses, restez dans l’ouverture.

Il est possible que l’ouverture à prendre soin de vous dans le moment présent vous ai permis de simplement observez que vous aviez besoin de changer de position pour plus de confort, ou que vous aviez besoin d’étirer certaines parties de votre corps, ou que simplement vous aviez besoin de respirer un bol d’air frais.

C’est en sortant de notre pilotage automatique que nous pouvons vraiment réinvestir le moment présent pour nous occuper de nous.

Dans notre quotidien ces petites actions nous permettent de nous réguler et de ne pas se faire dévorer par le stress.

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9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 16:06

"si tout n'est pas réussi c'est comme si tout était foutu", "pour moi il y a les aliments qui font grossir et ceux qui ne font pas grossir", "soit je fais attention, soit je ne fais pas attention à ma bouffe"

Ces trois phrases que j'entends quotidiennement dans mon cabinet mettent bien en évidence une problématique importante chez les patients ayant de l'anxiété en lien avec leur poids : le raisonnement dichotomique ou pour faire plus simple le mode blanc/noir.

Ce raisonnement blanc/noir induit souvent une rigidité comportementale inadaptative (sélection alimentaire frustrante, résignation en cas de difficultés...) rendant le changement de comportement alimentaire compliqué.

Il est important de comprendre que ce mode dichotomique n'est pas en lien avec un manque de connaissances sur l'alimentation et sur le fonctionnement de l'organisme. D'ailleurs chez une personne présentant ce mode de pensée la rationalisation de la pensée est rarement efficace voir contre-productif.

Ce mode de fonctionnement mental semble être davantage une réponse naturelle de notre cerveau à l'anxiété. Lorsque nous sommes en présence d'émotions en lien avec la menace notre cerveau enclenche ce mode pour gagner du temps.

Il faut bien comprendre que notre cerveau émotionnel s'est développé dans un contexte bien différent de celui d'aujourd'hui. Il y a 100 000 ans lorsque nous sortions de nos grottes et que nous nous retrouvions face à un prédateur avoir une pensée nuancée n'aurait pas été efficace. Dans ce contexte associer prédateur à danger permettait d'embrayer sur des comportements stéréotypés (fuir, combattre ou s'immobiliser) qui constituaient alors la meilleure réponse. Ce fonctionnement dichotomique a donc permis la survie de notre espèce. Bonne nouvelle n'est-ce pas?

Le problème est qu'aujourd'hui notre cerveau émotionnel fonctionne toujours de la même façon et qu'il a tendance à tout considérer comme des prédateurs, comme par exemple un éclair au chocolat lorsque je suis au régime.

Pour se libérer de ce fonctionnement, la première étape peut déjà consister à adopter une posture d'observateur en étant notamment attentif à l'activation de ce mode. Cette observation peut porter notamment sur le contenu mental (les pensées noir/blanc), les émotions (anxiété) et les sensations physiques associées. Il est également important d'observer les tendances à l'action qu'induit ce mode (se restreindre, baisser les bras, devenir dur envers soi...).
L'observation est antagoniste de l'action, cette posture de pleine conscience crée ainsi un espace de liberté dans lequel je conserve la possibilité de choisir ce qui est profondément bon pour moi.

 

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 08:49

Voici la suite de l'article sur "manger en consience" (voir partie 1 ici)

 

Intéressons-nous aujourd'hui à la partie "non jugement".

Avant/pendant et après se nourrir il est possible d'observer que notre tête porte des critiques sur nos choix "le chocolat fait grossir", "ce plat est trop gras"... parfois il s'agit de pensées plus agréables du type "super j'ai faim"..., dans tous les cas il est impossible de faire taire nos têtes.

Ces pensées en soi ne sont ni bonnes, ni mauvaises. Certaines d'entre elles sont même utiles, par exemple la pensée "mange léger ce soir" que notre cerveau peut générer pour nous aider à réguler notre apport en calories après un déjeuner copieux.

Dans certains cas ces pensées (ou du moins l'importance que l'on peut leur donner) peuvent nous mettre en difficulté notamment lorsqu'elles nous imposent des comportements rigides/tyranniques induisant chez nous une lutte intérieure.

Prenons l'exemple d'Annie, elle aimerait déguster un peu de chocolat à la fin du repas mais son mental lui impose une pomme, cela génère chez elle une tension et une frustration importante faisant que son rapport à la nourriture s'apparente à un conflit perpétuel.

L'attitude de non-jugement ne vise pas à faire disparaitre notre contenu mental mais à l'observer comme quelque chose de naturel, dans une posture d'accueil et avec une distance bienveillante.

Cette distance et cette attitude d'observation sont propices à faire des choix bon pour soi permettant de mettre en accord la tête (l'expérience mentale), le corps (nos besoins physiologiques) et notre coeur (siège de nos besoins émotionnels).

 

 

 

 

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 10:58

"Vivre au sein d'une culture valorisant l'indépendance et le succès individuel présente un gros inconvénient : celui qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs se considère comme l'unique responsable de son échec." (Kristin Neff)

Cette pensée de la chercheuse sur la compassion Kristin Neff résume parfaitement la problématique dans laquelle sont enfermées les personnes en souffrance avec leur poids et leur image corporelle. Notre société sur valorise la minceur et le contrôle de son corps et dénigre tout ceux étant dans l'échec de se contrôle.

En tant qu'humain (et donc d'animaux sociaux) nous avons un besoin naturel de reconnaissance et d'intégration au groupe. Le contrôle du corps par l'alimentation peut donc être perçu comme une tentative de répondre à ces besoins "sociaux".
Le problème est que ce contrôle impose de se couper d'autres besoins fondamentaux comme nos besoins physiologiques (manger à sa faim) et le besoin universel de prendre du plaisir à se nourrir.
Ceux qui ont le plus de volonté arrivent à maintenir cet hypercontrôle corporel au prix de réduire leur vie à une lutte permanente. Cette énergie investie les éloigne souvent d'une vie épanouissante leur permettant de vivre des relations harmonieuses et authentiques avec les autres. Celui qui est "au régime permanent" devient aigri, refuse les invitations par peur de grossir...Il s'éloigne finalement de son objectif initial "être intégré aux groupe". Il peut tirer une éventuelle gratification de cette maitrise du corps car ce corps mince peut alors être considéré par l'entourage comme un signe de réussite et comme un corps désirable. Mais cette image est-elle une condition permettant d'accéder à des relations authentiques et épanouissantes?

Ceux qui ont le moins de volonté (la majorité) sont dans l'échec de ce contrôle excessif et vivent cet échec comme une non confirmité à la triade des valeurs de notre société moderne apparence/opulence/performance. Ce sentiment de non conformité et d'échec coupe leur élan vital qui pourrait les amener à s'engager en direction d'une vie plus large.

La porte de sortie à ce piège consiste peut-être à s'extraire de ces diktats et de se recentrer sur les choses vraiment importantes pour soi (respecter son corps, vivre des relations authentiques avec les autres...). Cela demande de s'accepter imparfait, le meilleur antidote à ce sentiment d'imperfection est certainement l'amour; l'amour que nous recevons des autres et l'amour que nous pouvons nous donner. Kristin Neff parlerait de compassion pour soi.

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 09:25

Tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie une nuit d'insomnie, notamment la veille d'un évènement important (examen, entretien...).
Lorsque l'anxiété nous empêche de dormir nous essayons souvent s'utiliser diverses stratégies qui en apparence ressemble au  « lâcher prise »: compter les moutons, se détendre, relativiser...mais généralement cela ne fonctionne pas. Tout se passe comme si ces tentatives de lâcher prise lorsqu'elles sont enchainées à la volonté de dormir ne faisaient qu'augmenter notre focalisation sur notre état d'éveil ce qui a pour conséquences de nourrir notre anxiété.
Il en est de même dans les problématiques de poids et d'image corporelle, tout comportement enchainé à "il faut que je mincisse" est voué à amplifier la problématique. Les comportements enchainés à « il faut que je maigrisse » peuvent prendre des formes diverses : sport, contrôler les calories, manger mieux… Bien qu’en apparence ces comportements puissent sembler « pro santé » ils ont tous la même fonction (contrôler l’inconfort) et les mêmes conséquences (nous focaliser encore plus sur l’inconfort).

Le vrai lâcher prise consiste non pas à contrôler son expérience douloureuse (l’anxiété de ne pas dormir, la honte d’avoir du surpoids…) mais à lui faire de la place, à accueillir cette expérience avec le plus de bienveillance possible. En s’ouvrant à ce qui est douloureux nous créons un espace de liberté qui permet d’agir de manière « flexible » et de ne plus être dans la « réaction » qui majore la douleur.  

Pour résumer, dans les problématiques d’image corporelle, ce n’est pas l’expérience douloureuse qui est le vrai problème (le fait de se sentir trop gros ou honteux) mais la résistance que nous opposons à cet inconfort. Un proverbe bouddhiste résume parfaitement cette pensée « la douleur est inévitable mais la souffrance est facultative »

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20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 11:21

Petite vidéo sur la nécessité de faire face à ses peurs pour avancer vers ce qui compte.
Et vous quels sont vos loups? la peur de ne pas y arriver? d'être juger? la honte liée à votre image corporelle? la pensée "je ne suis pas à la hauteur", "personne ne peut aimer une grosse comme moi"...
Et oser changer ça serait quoi pour vous?

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 10:21

Comme je l'ai déjà évoqué à de nombreuses reprises sur ce blog, la compassion et la bienveillance envers-soi sont les pierres angulaires d'un changement de comportement alimentaire durable.

Cette compassion envers-soi n'est pas toujours naturelle et demande donc d'être entraîné.

Régulièrement j'invite mes patients à remplir un petit journal de la #bienveillance envers-soi.

Comment si prendre?

Noter chaque jour une pensée dure, une critique ou encore un jugement envers-soi. Puis dans un second temps se mettre dans la peau de votre meilleur ami et inscrire quelques mots de gentillesse et de réconfort envers-soi.

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 16:11

Monique est persuadée que la chose la plus importante pour elle est de perdre du poids, cela prend tellement de place qu'elle se déconnecte des choses vraiment importantes pour elle. Elle s'isole beaucoup, refuse les invitations par peur de grossir et par peur d'être jugé...sa vie est réduite à gérer son poids. Tout se passe comme si son cerveau émotionnel avait activé le mode "c'est très grave" face à ses légères rondeurs. Quand ce mode "c'est très grave" s'active le problème détecté (en l'occurence les petites rondeurs de Monique) devient une priorité à traiter, toute l'énergie est alors mobilisé pour résoudre ce problème. La thérapie d'acceptation vise justement à prendre de la distance avec cet emballement de notre cerveau émotionnel.

Le petit exercice suivant est souvent très utile pour favoriser cette prise de distance.

Praticien:
"Imaginons Monique que nous nous projetions dans le futur, dans 40 ans pour vos 80 ans. Vous avez invité toutes les personnes qui comptent pour vous: vos enfants, vos petits enfants, vos amis proches...
Pour vous rendre hommage votre fils a préparé un discours "je voulais rendre hommage à ma mère Monique qui a toujours réussi à être mince".
Votre meilleure amie enchaine par un second discours "ma chère Monique je suis tellement fière d'avoir connu une femme comme toi si douée pour gérer son poids, ce que je retiens de toi c'est que tu as toujours eu de la volonté pour gérer ton poids".
Votre petit fils de 8 ans enchaine avec ses mots d'enfants "ma mamy c'est la meilleure pour faire des régimes c'est pour ça que je l'aime".
Que penseriez-vous Monique de cette formidable journée?"

Monique :
"je serais vraiment déçu qu'il n'est retenu que ça de moi?
Praticien: "êtes vous toujours aussi sur que ce qui compte le plus pour vous soit votre poids?"
Monique: non

praticien:
"et qu'aimeriez-vous entendre?"

Cet exercice de projection dans le futur permet bien souvent de prendre conscience que la gestion du poids n'est pas la priorité pour avancer dans une vie qui a du sens. De nouvelles priorités émergent comme être une amie disponible, une mère aimante, une personne engagée dans des causes nobles...

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Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels