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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 08:21

Tout le monde est d'accord que faire à manger, préparer un bon repas pour sa famille est souvent associé à l'envie de faire plaisir, d'apporter de l'amour à ses convives.
Alors imaginons une mère de famille débordant d'amour et l'exprimant avant tout par la nourriture et les repas (et peu par les mots et les gestes), l'enfant de cette mère n'aura-t-il pas tendance à surmanger; ce qui correspondrait en fait au message "j'accepte tout cet amour"

J'essaie d'incorporer cet aspect à ma pratique. Et je retrouve souvent des comportements me laissant entendre que j'ai peut être vu juste.

Un patient m'a dit il y a peu "ma femme me fait tellement des bons plats et ça lui fait tellement plaisir de me voir manger, que même si je n'ai plus faim et que mon ventre et plein je prend du plaisir à me resservir"

Dans ce cas le plaisir n'est pas lié à la nourriture en fait (il y a même certainement un déplaisir dans la mesure ou il est repu), mais au plaisir de faire plaisir finalement. Comme si par son comportement il disait "j'accepte tout ton amour et je m'en nourrie".

Il me parait important dans ce cas de travailler sur des exercices d'expression verbale et comportementales de l'amour. (mots doux, manifestations d'attention, compliments...)

Un autre de mes patients me racontaient que sa femme avait tellement une forte personnalité quil n'arrivait jamais à lui dire non.

"tu ne vas pas ma laisser ça, tu vas finir..."
"tu n'as rien mangé, reprend une part de viande..."

Après trois années de vie de couple ce monsieur avait vu son poids grimper de 10 kilos! Rien de surprenant manger plus que sa faim quotidiennement est la meilleure façon de s'engraisser.

Un régime ne serait pas la solution pour ce monsieur. Nous avons axé notre travail sur l'affirmation de soi respectueuse et sur le fait de manger des portions adaptées au niveau de faim.

En appliquant ces exercices d'affirmation de soi à la maison, ce patient a perdu en quelques mois la moitié de ses kilos en trop tout en préservant une relation saine avec son épouse.

Florian SAFFER

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 10:58
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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 17:28

Le magazine Santé Sport Magazine publie l'un de mes articles

 

santesportmag

 

L'article est consultatble ici

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 13:31

"Il est plus facile de renoncer à ce qui nous est autorisé que de renoncer à ce qui nous est interdit."

S'autoriser à manger lorsque l'on éprouve un besoin va nous permettre de justement répondre de manière adaptée à ce besoin. Prenons l'exemple du besoin de manger pour se réconforter. Beaucoup de personnes soucieuses de leur ligne se l'interdisent, cela induit une lutte contre cette envie qui se traduit par un sentiment de frustration qui bien souvent engendre des grignotages et de la culpabilité. 
En s'autorisant à manger pour se réconforter et en jouant le jeu au maximum (en savourant et en ayant conscience que l'on se fait du bien) nous pouvons observer que notre besoin de réconfort est comblé et que notre humeur s'est régulée.

En s'autorisant à manger pour nous réconforter nous pouvons aussi faire le choix de ne pas manger quand nous jugeons que nous n'en éprouvons pas le besoin.

Cet exemple illustre à merveille ce qu'est la liberté:  la capacité à répondre de manière adapté à ce qui nous semble bon pour nous. La perte de cette liberté est au coeur de toutes les difficultés avec la nourriture. Mon métier consiste justement à redonner à mes patients la capacité d'agir librement.

 

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:02

Diététicien libéral mon travail consiste à accompagner différents patients souhaitant modifier leur alimentation. L’une des demandes les plus importantes à laquelle je suis confronté est la gestion du poids. Cette demande reflète souvent une souffrance importante associée à la difficulté de cohabiter avec un corps jugé inacceptable.
La réponse à cette demande se traduit souvent par des régimes ou des restrictions caloriques. Ces comportements, bien souvent, majorent la lutte contre leur ressenti dans laquelle sont enfermées ces patients en souffrance. Ces régimes laissent souvent croire que ce combat est un mal nécessaire indispensable pour être enfin bien dans sa peau. En pratique le patient en combat contre son poids et son alimentation n’obtient que très rarement durablement cet état d’apaisement tant recherché. Même lorsque les kilos ont diminué la peur de regrossir est toujours omniprésente. L’acte alimentaire est alors enchainé au poids, cette perte de liberté entraine souvent une réduction du répertoire comportemental, l’énergie vital étant surinvestie dans cette lutte, l’engagement dans une vie qui a du sens passe au second plan.

Il me semble pertinent de toujours s’interroger sur la fonction que peut avoir la volonté d’agir sur son poids. Est-ce un moyen d’avancer vers des valeurs importantes (santé, féminité…) ou est-ce une volonté de se soustraire à la difficulté de vivre avec ses complexes ? Et même lorsque la volonté initiale est d’agir en direction d’une valeur le chemin emprunté est-il toujours celui de la bienveillance envers-soi ?
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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 10:45

Voici un super projet sur l'image corporelle rempli de témoignage touchant sur l'acceptation de soi, sur la féminité, sur la beauté, sur la difficulté de vivre avec ses complexes...

 

"Parce que oui, on peut être fier de son corps, et oui, on peut le montrer.

Parce que non, on n'a pas a accepter de remarques dégradantes sur notre image, parce qu'on a ose la montrer.
Un tumblr de l'acceptation et du self-loving. Un tumblr de l’esthétisme et de l'amour du corps humain."

 

http://moncorpsmappartient.tumblr.com/

 


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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 21:19

Bonjour Mr Saffer, j'ai souvent très faim avant de passer à table sur le dîner, j'ai tellement faim que je mange vite, de grosses portions. Pensez-vous qu'il soit judicieux de faire un goûter dans l'après midi sachant que j'ai toujours entendu qu'il ne fallait jamais manger en dehors des repas? Si je peux m'autoriser un goûter vers quels aliments dois-je m'orienter?
Merci d'avance pour votre réponse

 

Françoise

 

 

Bonjour Françoise,

 

comme vous le faite remarqué il est fréquent de gérer son alimentation avec des règles rigides ("il ne faut jamais", "il faut toujours"...), or ces règles nous coupent souvent de notre ressenti et de nos besoins.
Beaucoup s'interdisent de goûter alors que ce repas peut leur permettre d'améliorer leur nutrition.


Vous avez d'ailleurs observé Françoise que votre niveau  de faim est trop haut sur votre dîner, nous pouvons imaginer que recharger les batteries en début de soirée pourrait vous aider à aborder le dîner avec plus de sérénité.
Je vous invite donc à expérimenter de prendre une collation et d'observer ce qui se passe.

Bien évidement je vous invite à préférer des aliments nutritionnellement intéressants:

 

- fruits frais ou fruits secs (abricots, pruneaux, figues...)

- fruits à coque non salés (noix, amandes, noisettes...)

- pain complet, galettes de riz

- céréales type muesli ou flocons d'avoine

- chocolat noir

- laitages

- biscuits type "petit beurre"

- ...

 

Bonne expérimentation gourmande

 

Florian

 

 

 

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 18:27

Commençons par la visualisation de la vidéo suivante

 

 


 

 Mon métier de diététicien m'offre la chance d'accompagner de nombreuses personnes souffrant de troubles alimentaires comme la boulimie ou l'hyperphagie.


Le travail comportemental que je propose donne, dans la plupart des cas, des résultats assez rapidement (réduction du nombre de crise de boulimie, moins de restrictions...) toutefois d'une manière paradoxale un grand nombre de patient n'a pas conscience de ces améliorations et restent focaliser sur ce qui ne va pas. Tout se passe comme si leur focale attentionnelle était uniquement dirigée vers leurs sensations et émotions désagréables en lien avec leur problématique.


Le travail que nous proposons doit donc amener la patient à ouvrir son champ attentionnel à toutes les sensations et perceptions possibles : désagréables comme agréables.


L'idée n'est pas de nier la souffrance ou de la réduire mais bien d'élargir la focale.

 

La pleine conscience est un outil intéressant, elle vise à ce que nous soyons davantage  présent à nous-mêmes pour accueillir les différences expériences que nous vivons. En apprenant à "être dans le moment" nous vivons mieux les expériences désagréables et nous profitons mieux des expériences agréables.

 

Belle journée

 

Florian

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 10:30

Pour un diététicien il est intéressant de différencier deux formes de diététique.

La première fait référence à l'étymologie grecque "diaita" qui signifie "art de vivre"; c'est la vision humaniste de la diététique, celle qui permet à l'individu mais aussi aux collectifs d'être en phase. C'est la diététique qui réuni la triple fonction plaisir/réunir/nourrir. Diaita est également une vision intégrative de la diététique, elle ne réduit pas la diététique à la nutrition mais l'intègre dans une vision plus large incluant avec elle sociologie, psychologie, anthropologie et philosophie.

La seconde est un néologisme, "diétiktat" (l'américain M. Pollan lui préfère le terme "nutritionnisme"), vision post moderne de la diététique dans laquelle celle-ci est utilisée comme un moyen de contrôler le corps, de le normaliser. Diétiktat c'est la diététique qui nous est imposée comme un dogme.
"Dietiktat" c'est également la vision de la diététique de l'industrie agro-alimentaire qui en sur-médicalisant notre assiette génère toujours plus d'anxiété ce qui génère toujours plus de consommation.
Enfin diétiktat c'est la diététique qui réduit l'aliment à une addition de nutriments. C'est le dogme qui était déjà dénoncé dans l'excellent livre de mon ami Paul Ariès en 1997, la Fin des Mangeurs (Desclée de Brouwer). Je terminerai d'ailleurs par une citation de Ariès extrait de cet ouvrage de référence.
« la techno-science prend de plus en plus ouvertement le pouvoir et les diététiciens se muent de plus en plus en clergé »

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41QSF598RTL._.jpg

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 10:46

Dans l’inconscient collectif la pensée selon laquelle pour perdre du poids il faut en baver est profondément incrusté. On a rien sans rien ou la version anglo-saxonne « no pain no gain » sont des adages auxquels beaucoup adhère.
Ce dogme que la volonté et l’autodiscipline sont la clé pour une meilleure santé est d’ailleurs relayé par presque tous les professionnels de santé.

Or beaucoup de travaux de recherche montrent que gérer son poids en étant rigide et avec beaucoup de discipline aboutit souvent à un échec.
Plusieurs travaux ont par exemple montré que les personnes suivant un régime hypocalorique contrôlé ont davantage de risque de manger de manière compulsive lorsqu’elle rencontre des difficultés émotionnelles. D’ailleurs les régimes hypocaloriques augmentent fortement le risque de développer des troubles alimentaires. Tout se passe comme si le cerveau prenait l’habitude de fonctionner sur un mode de fonctionnement alternant contrôle/perte de contrôle.
De plus l’hypercontrôle augmente le sentiment d’insatisfaction corporelle. Plus je me prive pour mincir, plus je me trouve grosse et moche.

 

Quelle alternative alors ?

 

Faut-il abandonner toutes tentatives de gérer son poids ? Faut-il donc se résigner ?

Selon mon avis ce n’est pas le fait d’agir sur son poids qui pose problème, c’est l’attitude que nous allons adopter face à cette problématique qui prime.

Généralement être dur envers soi, tout s’interdire, fonctionner avec des règles rigides (« jamais de sucreries »), ou encore de manière dichotomique (réussi/loupé, bon/mauvais) ne peut qu’échouer sur du long terme.

 

L’alternative à cette attitude tyrannique et rigide serait d’adopter une attitude plaçant la compassions envers-soi au cœur de la démarche.
Etre compatissant envers soi c’est avant tout se comporter avec bienveillance : s’écouter, ne rien s’interdire de manière catégorique, ne pas accumuler de frustration.
Celui qui se comporte envers soi avec compassion sait se pardonner lorsqu’il a un peu trop mangé, cela l’encourage à simplement être plus vigilant le lendemain.
Etre bienveillant et compatissant envers-soi s’est finalement se comporter envers soi en ami.

D’ailleurs si vous deviez conseiller la personne que vous aimez le plus sur terre sur un programme amincissant lui conseillerez-vous de se priver ? de se frustrer ? J’imagine que non. Vous auriez envie que son programme minceur se passe de la manière la plus agréable possible.


Beaucoup de personne assimile la bienveillance au laxisme. Mais que diriez-vous à un ami qui a vidé le frigo suite à un gros stress ?
« tu n’es qu’un nul, tout est fou, tu n’as qu’à continuer à manger » ? J’imagine que non, vous auriez juste envie de dédramatiser la situation et j’imagine que vous l’inviteriez, avec beaucoup de bonté, à reprendre son programme amincissant dès le prochain repas.
Etre compatissant et bienveillant envers-soi s’apparente donc à la meilleure façon d’être persévérant et donc d’arriver à un véritable changement de comportement.

 

Etre compatissant envers-soi, comme vous l’avez compris, c’est aussi admettre qu’en tant qu’être humain nous sommes régulièrement confrontés aux difficultés et aux échecs et que cela fait partie de la vie de chacun. Etre compatissant envers-soi s’est se réconforter dans ces moments plutôt que de se laisser dominer par les critiques (« je ne suis qu’un nul », « je suis juste bon à me goinfrer »…).


Enfin être compatissant envers-soi c’est aussi admettre que nous n’avons pas une toute puissance sur notre corps. Que nous ne seront peut-être jamais aussi mince et aussi beau que nous l’aimerions. C’est apprendre à vivre avec l’inconfort d’être insatisfait. La compassion envers-soi est donc une attitude favorisant l’acceptation de soi. Une acceptation qui n’est pas synonyme de résignation mais une acceptation qui libère de l’énergie pour pouvoir se consacrer aux choses vraiment importante de l’existence (relation sociale, santé, loisir, spiritualité…).

 

Un peu de lecture sur la compassion pour soi
S'aimer, se réconcilier avec soi-même
Kristin Neff 

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Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels