Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 10:58

"Vivre au sein d'une culture valorisant l'indépendance et le succès individuel présente un gros inconvénient : celui qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs se considère comme l'unique responsable de son échec." (Kristin Neff)

Cette pensée de la chercheuse sur la compassion Kristin Neff résume parfaitement la problématique dans laquelle sont enfermées les personnes en souffrance avec leur poids et leur image corporelle. Notre société sur valorise la minceur et le contrôle de son corps et dénigre tout ceux étant dans l'échec de se contrôle.

En tant qu'humain (et donc d'animaux sociaux) nous avons un besoin naturel de reconnaissance et d'intégration au groupe. Le contrôle du corps par l'alimentation peut donc être perçu comme une tentative de répondre à ces besoins "sociaux".
Le problème est que ce contrôle impose de se couper d'autres besoins fondamentaux comme nos besoins physiologiques (manger à sa faim) et le besoin universel de prendre du plaisir à se nourrir.
Ceux qui ont le plus de volonté arrivent à maintenir cet hypercontrôle corporel au prix de réduire leur vie à une lutte permanente. Cette énergie investie les éloigne souvent d'une vie épanouissante leur permettant de vivre des relations harmonieuses et authentiques avec les autres. Celui qui est "au régime permanent" devient aigri, refuse les invitations par peur de grossir...Il s'éloigne finalement de son objectif initial "être intégré aux groupe". Il peut tirer une éventuelle gratification de cette maitrise du corps car ce corps mince peut alors être considéré par l'entourage comme un signe de réussite et comme un corps désirable. Mais cette image est-elle une condition permettant d'accéder à des relations authentiques et épanouissantes?

Ceux qui ont le moins de volonté (la majorité) sont dans l'échec de ce contrôle excessif et vivent cet échec comme une non confirmité à la triade des valeurs de notre société moderne apparence/opulence/performance. Ce sentiment de non conformité et d'échec coupe leur élan vital qui pourrait les amener à s'engager en direction d'une vie plus large.

La porte de sortie à ce piège consiste peut-être à s'extraire de ces diktats et de se recentrer sur les choses vraiment importantes pour soi (respecter son corps, vivre des relations authentiques avec les autres...). Cela demande de s'accepter imparfait, le meilleur antidote à ce sentiment d'imperfection est certainement l'amour; l'amour que nous recevons des autres et l'amour que nous pouvons nous donner. Kristin Neff parlerait de compassion pour soi.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 09:25

Tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie une nuit d'insomnie, notamment la veille d'un évènement important (examen, entretien...).
Lorsque l'anxiété nous empêche de dormir nous essayons souvent s'utiliser diverses stratégies qui en apparence ressemble au  « lâcher prise »: compter les moutons, se détendre, relativiser...mais généralement cela ne fonctionne pas. Tout se passe comme si ces tentatives de lâcher prise lorsqu'elles sont enchainées à la volonté de dormir ne faisaient qu'augmenter notre focalisation sur notre état d'éveil ce qui a pour conséquences de nourrir notre anxiété.
Il en est de même dans les problématiques de poids et d'image corporelle, tout comportement enchainé à "il faut que je mincisse" est voué à amplifier la problématique. Les comportements enchainés à « il faut que je maigrisse » peuvent prendre des formes diverses : sport, contrôler les calories, manger mieux… Bien qu’en apparence ces comportements puissent sembler « pro santé » ils ont tous la même fonction (contrôler l’inconfort) et les mêmes conséquences (nous focaliser encore plus sur l’inconfort).

Le vrai lâcher prise consiste non pas à contrôler son expérience douloureuse (l’anxiété de ne pas dormir, la honte d’avoir du surpoids…) mais à lui faire de la place, à accueillir cette expérience avec le plus de bienveillance possible. En s’ouvrant à ce qui est douloureux nous créons un espace de liberté qui permet d’agir de manière « flexible » et de ne plus être dans la « réaction » qui majore la douleur.  

Pour résumer, dans les problématiques d’image corporelle, ce n’est pas l’expérience douloureuse qui est le vrai problème (le fait de se sentir trop gros ou honteux) mais la résistance que nous opposons à cet inconfort. Un proverbe bouddhiste résume parfaitement cette pensée « la douleur est inévitable mais la souffrance est facultative »

Partager cet article
Repost0
16 mars 2015 1 16 /03 /mars /2015 15:00
manger en conscience partie 1

Petite présentation du modèle "manger en conscience". 
Je vous propose d'échanger dans les semaines à venir sur cette "philosophie" de l'acte alimentaire.

Commençons dans ce premier billet sur l'une des composantes : "être attentif"

Manger attention est une attitude visant à garder son attention sur le moment présent (l'expérience des 5 sens). Cette attention soutenue portée sur les odeurs, les saveurs, les textures... demande une petite discipline et impose d'être pleinement conscient des différents distracteurs (ce qui éloigne de l'expérience directe).

Ces distracteurs peuvent être de deux natures:

- internes : pensées, jugements, vagabondage de l'esprit, émotions désagréables...

- externes : bruits, télévision, ...

 

Prenons l'exemple de Julie, régulièrement lorsqu'elle mange son esprit l'éloigne d'un état de pleine conscience, elle se projette régulièrement dans le futur (son après midi de travail...) ou dans le passé (les expériences désagréables qu'elle a rencontré dans la matinée). Paul quand à lui s'éloigne de l'expérience directe de manger avec attention lorsqu'il est captivé par son programme TV... 


Pour Julie comme pour Paul, il peut être pertinent qu'ils apprennent à observer lorsque leur attention s'éloigne afin qu'ils puissent délibérément revenir sur l'expérience d'observer avec attention les différentes sensations que leur procurent le fait de se nourrir.

 

Pour résumer, l'exercice que je vous propose aujourd'hui consiste donc à porter attention à votre expérience directe, à observer lorsque l'attention s'éloigne afin de délibérément ramener son attention sur l'acte de se nourrir consciemment. 

Vous allez certainement observer que dans un premier temps il n'est pas simple de rester connecté pleinement à l'expérience directe que cela va vous demander une petite discipline mais qu'en pratiquant régulièrement cette petite gymnastique vous allez développer progressivement vos aptitudes de recentrage.

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 12:05

#‎hypermédicalisation‬-du-poids


D'où sortent ces recommandations qui se généralisent de plus en plus qui consistent à inviter les femmes à contrôler leur poids pendant leur grossesse?
Des recommandations souvent vécues comme très anxiogènes "attention Mme vous êtes déjà en surpoids ne prenez pas plus de 10 kilos".
Le corps doit-il se transformer en un objet de contrôle ou au contraire doit il être respecté (dans tous les sens du terme).
Sortons de cette surmédicalisation du poids qui est un non sens

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 22:20
Pour une image corporelle saine de mon enfant

Cette image que je me suis permis de reprendre sur l'excellent site de l'association canadienne "Equilibre" (http://www.equilibre.ca/)  souligne l'influence que peuvent jouer les parents sur l'image corporelle de leur enfant.

Les mères les plus préoccupées par leur apparence, suivant des régimes, surcontrôlant leur corps par de l'activité physique laissent entendre à l'inconscient de leur enfant que le corps est un objet à contrôler. 

Il n'est pas rare de rencontrer des petites filles de 8 ans normo-pondérales excessivement préoccupées par leur poids, anxieuses à l'idée de grossir. Une étude a même démontré que 64 % des fillettes de 3 à 5 ans ayant un poids normal sont insatisfaites de leur silhouette. 

Le but de cet article n'est pas de culpabliser les parents en souffrance avec leur image. Il n'est pas toujours simple d'être à l'aise avec son apparence dans une société survalorisant la minceur et le contrôle. Le but de ce petit billet consiste juste à sensibiliser les parents lecteurs de ce blog sur l'influence qu'ils peuvent avoir sur l'image corporelle de leur enfant.

Un positionnement parental constructif pourrait consister à nourrir une attitude saine envers son image corporelle. Cette attitude positive pourrait se traduire par divers comportements : réduire les critiques sur sa propre image (comme illustré sur l'image) et sur celle de son enfant, adopter des comportements alimentaires sains (manger équilibré, sans interdit, avec convivialité, avec plaisir...) ou encore mettre en place des comportements pro-santé axés sur le bien-être (pratiquer du sport en famille...).

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 12:49
conférence : Gérer le stress sans médicament

Pour les berjalliens et isérois j'organise le samedi 6 décembre 2014 à 14h une conférence sur le stress.

L'entrée est libre et gratuite.

Cette conférence se déroulera à la maison des consultants du médipôle 60 avenue du médipôle 38300 Bourgoin-Jallieu.

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 16:22

Bonjour Mr Saffer, c'est décidé le mois prochain j'arrête de fumer. Je suis très motivée  mais j'ai peur d'avoir faim. J'ai l'impression que la cigarette me coupe l'appétit. Est-ce uniquement dans la tête? Y-a-t-il des solutions pour ne pas avoir de fringales à l'arrêt du tabac? Pour tout vous dire l'idée de prendre du poids me fait très peur.

Blandine

 

Ma réponse:

 

Cette question m'est souvent posée. L'effet coupe-faim du tabac est en effet une réalité ceci s'explique par le fait que la nicotine élève le taux de glucose et d'acides gras dans le sang. Le système nerveux dit sympathique réagit à la nicotine en entrainant une libération d'hormone stimulante comme l'adrénaline et la noradrénaline. Ces deux hormones engendrent la libération de glucose dans le sang. En outre, la nicotine inhibe la production d'insuline, une hormone du pancréas, dont l'un des rôles est, justement, de réduire la teneur en glucose du sang. A côté de ça la nicotine, d'après des études récentes, réduit la libérations d'une hormone cérébrale le neuropepetide Y qui ouvre l'appétit.  Ces mécanismes expliquent l'effet coupe-faim de la cigarette.

Je vous rassure Blandine un accompagnement personnalisé et pluridisciplinaire vous aidera à bien gérer votre futur sevrage et de limiter votre prise de poids au maximum.

Par exemple, plusieurs études montrent l'intéret des substituts nicotiniques (patch, gommes) sur la gestion du poids.

Une prise en charge diététique adaptée permet également une meilleure gestion du poids. Il n'est bien évidement pas question ici de mettre en place un régime restrictif basé sur des interdits mais de mettre en place des corrections alimentaires adaptées et simples à mettre en pratique. Par exemple la mise en place d'un petit déjeuner pauvre en sucres rapides et riches en protéines permet d'avoir une glycémie stable toute la matinée ce qui évite les fringales. Dans tous les cas la prise en charge doit être personnalisée.

Il convient également de réaliser un travail sur l'acceptation d'une prise de poids modérée. En effet beaucoup d'émotions peuvent venir nous freiner dans ce beau projet (image corporelle négative, anxiété excessive à l'idée de grossir...). Des travaux menées par l'quipe de Perkins sur le sujet montrent que les femmes les plus préoccupées par leur poids accompagnées sur ce travail d'acceptation prennent en général beaucoup moins de poids que celles ayant simplement suivies un régime ou ayant arrêté le tabac sans accompagnement (en moyenne 2,5 kilos pour les femmes ayant fait un travail sur le rapport au corps, 5,4 kilos pour les femmes ayant suivi un régime et 7,7 kilos pour celles n'ayant bénéficiées d'aucun accompagnement).

Comme vous l'avez compris Blandine je vous invite donc à être bien accompagné durant votre futur sevrage. Cet accompagnement doit être idéalement réalisé par un tabacologue (ou à défaut par un médecin généraliste), un diététicien ou un nutritionniste et par un professionnel de la psychologie compétent sur les problématiques d'image corporelle et d'addiction.

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 11:21

Petite vidéo sur la nécessité de faire face à ses peurs pour avancer vers ce qui compte.
Et vous quels sont vos loups? la peur de ne pas y arriver? d'être juger? la honte liée à votre image corporelle? la pensée "je ne suis pas à la hauteur", "personne ne peut aimer une grosse comme moi"...
Et oser changer ça serait quoi pour vous?

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 15:02

Adopter de nouvelles habitudes pour être en bonne santé : manger moins vite, faire de vrais repas, prendre des portions adaptées à sa faim, faire plus d'activité physique, apprendre à gérer son stress... impose un changement de son mode de vie.

Changer n'est pas une chose simple, il s'agit même d'un phénomène très complexe.

Deux psychologues le docteur Proshaska et le docteur Di Clemente ont mis en évidence plusieurs étapes dans le changement:


étape 1: la pré réflexion (ou indetermination):

le sujet n’est pas conscient du problème ou refuse de s’y confronter.

Exemple de réflexion "je n'ai pas de problème"

 

étape 2: la réflexion (ou intention):
le sujet a pris conscience du problème. Il songe à le régler mais n’a pas encore décidé d’agir.


Exemple de réflexion : " ça pourrait être une bonne chose pour ma santé de manger plus équilibré"

 

étape 3: la préparation
le sujet a décidé d’agir. Il élabore des stratégies, fait des tests pour les valider, voire a déjà fait un essai sans résultat.


exemple de réflexion "quels sont les comportements que je vais devoir changer?", "quels types de pains est à privilégier?", "quel professionnel pourra m'aider?"...

étape 4: la phase d'action
le sujet agit. Il va maintenir un changement de comportement de manière durable (pendant quelques jours ou quelques mois)

étape 5: le suivi / maintien (ou consolidation)
il faut consolider les progrès et éviter la rechute. Changer sa façon de se comporter demander de l'attention, les tentations de revenir aux anciennes habitudes sont nombreuses. Il s'agit d'une étape délicate.

étape 6: la rechute
Abandonner ses bonnes habitudes; revenir à son ancienne façon de fonctionner  est un risque important. Il ne faut pas dramatiser la rechute. Nous apprenons tous de nos échecs. Notez que la rechute ne fait pas sortir du cercle du changement.

 

étape 7: la réussite

Le changement s'inscrit dans le temps, le risque de retrouver les anciens comportements n'est pas à exclure. Il s'agit de rester vigilent sans se mettre de pression pour autant.


Mon rôle est de vous aider à chacune des étapes à avancer et de construire votre réussite. 

  • Prenons l'exemple de l'étape 3 (phase de préparation au changement) . Il s'agit d'une étape importante. Réfléchir avec son diététicien-comportementaliste sur les stratégies possibles permet de trouver la stratégie les solutions les plus  adaptées; l'avis d'un spécialiste évite de choisir une solution inadaptée.  

 

  • Pendant l'étape 5, le risque majeur est de baisser les bras (la rechute); faire le point sur ses difficultés, ses peurs, ses attentes, sur les nouvelles solutions possibles... permet d'encrer le changement et de renforcer sa motivation.


Changer n'est pas une chose simple; il est parfois nécessaire d'être accompagné tout au long de ce processus par un professionnel de la santé formé à l'approche motivationnelle et comportementale.
 

#changement #diététique # proshaska #changer

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 16:09

Le monde dans lequel nous vivons véhicule en permanence des images caricaturales de ce qu'est la réussite. Celui qui réussi est fort, il a de volonté, il ne se laisse pas déstabiliser par les échecs. Celui qui réussi c'est celui qui se maîtrise et qui ne laisse échapper aucun signe de vulnérabilité. Celui qui réussi n'a pas d'état d'âme, il contrôle, gère et traverse toutes les épreuves la tête haute.

Or ce "killer" auquel nous devrions ressembler pour compter est un leurre, une création fantasmatique que l'on nous impose.

Ce killer n'existe pas, tout être humain est confronté à des émotions inconfortables comme la honte ou la peur de ne pas être à la hauteur, tout être humain connaît le sentiment d'impuissance ou la peur d'être rejeté. Toute personne vivant sur cette terre a connu l'échec et en a été fortement affecté. Nier cette réalité revient à nier notre part d'humanité.

Il est toujours possible d'essayer de coller à l'image du "killer", c'est le cas de l'un de mes patients que nous nommerons ici Pierre.
Il affiche en permanence la façade d'un homme qui contrôle tout. Il ne laisse paraître aucun signe de faiblesse. Lorsque sa femme l'a quitté et que ses amis prenaient de ses nouvelles il avait toujours la même phrase à la bouche "c'est la vie, je vais de l'avant" en dissimulant toute trace de tristesse. Pour ses amis Pierre vivait parfaitement bien les choses.
Professionnellement Pierre est un avocat talentueux et lorsqu'il avait la malchance de perdre un procès il met tout en œuvre pour contrôler ses émotions, "il faut être positif, toujours!".
Pierre, celui que tout le monde perçoit comme un "killer" est au fond de lui un être extrêmement triste, il travaille à outrance pour ne pas ressentir d'émotion, il boit le soir pour "se vider la tête", il mange (beaucoup) pour s'anesthésier...Il prend du poids ce qui induit chez lui un fort sentiment de honte qu'il essaie de contrôler en étant un "killer" dans sa façon de gérer son poids (régime protéiné, sport à outrance...).

Pierre celui que tout le monde prend en exemple comme un modèle de réussite est en fait un être humain comme nous tous donc un être vulnérable.
En essayant de contrôler son inconfort Paul s'est coupé de sa part d'humanité.

Dans son ouvrage La grâce de l'imperfection - Laissez tomber ce que vous pensez devoir être et soyez qui vous êtes - la chercheuse sur les émotions Brené Brown propose plusieurs pistes pour vivre en harmonie avec notre vulnérabilité. Elle propose même de faire de cette vulnérabilité une force.

L'un des axes les plus importants proposés par Brené est de développer la compassion pour soi. Comme l'explique une autre spécialiste des émotions Kristin Neff la compassion pour soi repose sur trois composantes:


- La bienveillance envers-soi

Être chaleureux(se) et compréhensif(ve) envers soi-même dans les moments douloureux, d'échec ou de sentiment d'être inadéquat(e), plutôt que d'ignorer les difficultés ou de se critiquer négativement.

 

- La reconnaissance de son humanité

Reconnaître que la souffrance et l'échec personnel fait partie de l'expérience partagée par l'humanité.La frustration par rapport au fait que les choses ne se produisent pas comme désiré est souvent accompagnée d'un sentiment irrationnel d'isolement, d'être seul(e) à vivre ces situations. Reconnaître que l'on est humain est aussi reconnaître que les pensées, les émotions et les comportements sont affectés par des facteurs «externes» tels que l'histoire parentale, la culture, les facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que par les comportements et les attentes des autres. Cette reconnaissance aide à être moins critique sur ses faiblesses personnelles.

 

​- La pleine conscience

Observer les pensées et les émotions négatives telles qu'elles sont, sans essayer de les nier ou de les supprimer, et sans les juger.Le fait de relier ses propres émotions et pensées à la nature humaine aide à percevoir sa propre situation dans une plus large perspective. Cette observation aide à ne pas se sur-identifier à ses pensées et émotions, ce qui prévient d'être emporté(e) par une réactivité négative, favorisée par un focus étroit et une rumination des émotions négatives.

 

Ce travail axé sur la bienveillance et la compassion envers-soi est le cœur de mon travail. En effet la majorité des problématiques alimentaires, comme celle de Pierre, sont d'ordre émotionnel. Se comporter envers-soi en ami avec douceur et sollicitude, accueillir la honte et la culpabilité avec bienveillance, renoncer à tout contrôler parfaitement sont des éléments centraux visant à renouer avec un rapport sain avec son corps et la nourriture.

Partager cet article
Repost0

 

approche comportementale
60 avenue du médipôle
38300 Bourgoin-Jallieu
0474283998

Le DVD

Articles RÉCents

Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels