Beaucoup de mes patients mangeant sous l’impact de leurs émotions m’évoquent les ruminations comme une partie majeure de la problématique.
Le ruminant est toujours dans le passé. Il répète indéfiniment les mêmes pensées destructrices (« pourquoi ai-je fait cela ? » « si seulement les choses avaient été différentes »…). Le ruminant utilise toujours les mêmes mauvais réflexes : face à des difficultés, les ressasser encore et encore, au lieu de les résoudre (même partiellement) ou de les tolérer en continuant à avancer dans la vie.
Comme le précise le docteur Christophe André, en cas de rumination, la solution ne viendra pas de l’esprit (ex : penser à autre chose ou encore essayer de ne pas penser) mais de l’action : aller marcher, parler à un proche. Le psychiatre ajoute même que la rumination est aggravée par la solitude et l’immobilité.
Autre piste intéressante pour ne plus se laisser dominer par les ruminations : la méditation en pleine conscience. Cette forme de méditation vise à développer la capacité à s’ancrer dans le moment présent. Un exercice simple peut consister par exemple à observer plusieurs fois par jour sa respiration. Lors de cet exercice l’esprit va naturellement vagabonder, le but de l’exercice sera alors d’essayer de ramener son attention sur les sensations associées à la respiration. La méditation permet également d’apprendre à « faire avec » l’inconfort plutôt que d’essayer de le faire disparaitre (les ruminations ne sont-elles pas une solution de faire disparaitre l’inconfort émotionnel ?).
Pour conclure, l’inconfort émotionnel associé aux ruminations nous plonge parfois dans l’inaction et nous détourne de ce qui important pour nous (ami, loisir…). Les solutions pour avancer sont doubles : investir de l’énergie dans l’action et développer la pleine conscience du moment présent.
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