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Petite vidéo sur la nécessité de faire face à ses peurs pour avancer vers ce qui compte.
Et vous quels sont vos loups? la peur de ne pas y arriver? d'être juger? la honte liée à votre image corporelle? la pensée "je ne suis pas à la hauteur", "personne ne peut aimer une grosse comme moi"...
Et oser changer ça serait quoi pour vous?
Adopter de nouvelles habitudes pour être en bonne santé : manger moins vite, faire de vrais repas, prendre des portions adaptées à sa faim, faire plus d'activité physique, apprendre à gérer son stress... impose un changement de son mode de vie.
Changer n'est pas une chose simple, il s'agit même d'un phénomène très complexe.
Deux psychologues le docteur Proshaska et le docteur Di Clemente ont mis en évidence plusieurs étapes dans le changement:
étape 1: la pré réflexion (ou indetermination):
le sujet n’est pas conscient du problème ou refuse de s’y confronter.
Exemple de réflexion "je n'ai pas de problème"
étape 2: la réflexion (ou intention):
le sujet a pris conscience du problème. Il songe à le régler mais n’a pas encore décidé d’agir.
Exemple de réflexion : " ça pourrait être une bonne chose pour ma santé de manger plus équilibré"
étape 3: la préparation
le sujet a décidé d’agir. Il élabore des stratégies, fait des tests pour les valider, voire a déjà fait un essai sans résultat.
exemple de réflexion "quels sont les comportements que je vais devoir changer?", "quels types de pains est à privilégier?", "quel professionnel pourra m'aider?"...
étape 4: la phase d'action
le sujet agit. Il va maintenir un changement de comportement de manière durable (pendant quelques jours ou quelques mois)
étape 5: le suivi / maintien (ou consolidation)
il faut consolider les progrès et éviter la rechute. Changer sa façon de se comporter demander de l'attention, les tentations de revenir aux anciennes habitudes sont nombreuses. Il s'agit d'une étape délicate.
étape 6: la rechute
Abandonner ses bonnes habitudes; revenir à son ancienne façon de fonctionner est un risque important. Il ne faut pas dramatiser la rechute. Nous apprenons tous de nos échecs. Notez que la rechute ne fait pas sortir du cercle du changement.
étape 7: la réussite
Le changement s'inscrit dans le temps, le risque de retrouver les anciens comportements n'est pas à exclure. Il s'agit de rester vigilent sans se mettre de pression pour autant.
Mon rôle est de vous aider à chacune des étapes à avancer et de construire votre réussite.
Changer n'est pas une chose simple; il est parfois nécessaire d'être accompagné tout au long de ce processus par un professionnel de la santé formé à l'approche motivationnelle et comportementale.
#changement #diététique # proshaska #changer
Paul a 15 ans et souffre d'un léger surpoids, il est gourmand, mange vite et a, comme tous les jeunes de son âge, une
attirance marquée pour la malbouffe. Cela préoccupe beaucoup sa maman; le surpoids de son enfant active chez elle des peurs terribles "mon enfant risque d'être rejeté", "si nous n'agissons pas il
va devenir diabétique comme sa grand mère"...ces peurs se traduisent chez elle par une surfocalisation sur l'assiette de son fils, tout ce que mange Paul est scruté, le moindre écart est
diabolisé... Paul se sent fliqué, infantilisé ce qui génère chez lui beaucoup d'irritabilité, nervosité qui le pousse à manger pour se calmer. Il éprouve également un fort sentiment d'injustice,
Justine sa soeur cadette de 13 ans qui elle, naturellement très mince, s'ampiffre de bonbons...sans avoir à subir de pression. Justine ne comprend pas pourquoi son frère est contrarié par cette
situation ce qui génère une dégradation de leur relation. L'ambiance à table est mauvaise et le repas n'est plus associé à la convivialité d'autant.
Le stress associé à ce contexte de tension familiale fait que Paul ne perd pas de poids ce qui entretient chez lui le
sentiment de ne pas avoir d'emprise sur son comportement alimentaire. Bien évidemment ce sentiment est associé à une énorme culpabilité. Cette absence de résultat vient majorer l'anxiété de sa
maman... En réponse celle-ci amplifie le problème en ajoutant "un peu plus de la même chose"* (en l'occurrence de la pression).
Le serpent se mord la queue et chaque morsure est de plus en plus douloureuse...
* expression utilisée par le psychologue Paul Watzlawick.
Quelles solutions apportées à cette famille?
Dans un cas comme celui-ci plusieurs pistes me semble intéressantes à explorer.
- Encourager cette famille à replacer la convivialité au coeur des repas. Un repas convivial a un impact positif sur l'humeur et il semble difficilement concevable que le changement attendu se produise dans une ambiance tendue.
- Valider l'anxiété de la maman et recadrer la situation : cette anxiété est le signe que cette maman a la volonté d'aider son fils. La pression qu'elle met sur son fils n'est finalement qu'une maladresse. Il me semble important que Paul ait conscience de cela. Ce recadrage permet d'envisager toute cette pression comme un acte d'amour.
- Mettre en avant que dans ce cas la solution "mettre la pression" est une partie majeure du problème et que cette solution va à l'encontre même de l'intention de la maman de Paul (aider son fils avec bienveillance)
- Inviter la maman de Paul à imaginer le ressenti de son fils (l'empathie est une clef ici importante)
- Inviter cette maman à réfléchir à l'attitude bienveillante qu'elle pourrait adopter pour aider son fils. Cette attitude bienveillante servira alors de boussole indiquant la direction dans laquelle avancer
- Inviter cette maman à prendre en compte le "feed back", c'est-à-dire la fonctionnalité des comportements. Pour faire simple observer ce qui marche et ce qui ne marche pas pour avancer dans la direction de la bienveillance.
Par exemple : observer que les remarques négatives rendent Paul irritable est un feed back indiquant que l'attitude n'est pas fonctionnelle.
A l'opposé, prendre conscience que le comportement "valoriser Paul" lui permet d'être plus motivé est un feed back positif
#approche familiale #surpoids #adolescent #palo alto #analyse fonctionnelle et contextuelle #ACT #diététique comportementale #changement familiale
Cette citation de Einstein souligne la difficulté que vive beaucoup de personne souffrant de troubles alimentaires. Leur stratégie consiste souvent à réduire leurs
apports alimentaires en espérant mieux gérer leur poids et être enfin libéré de leur sentiment désagréable en lien avec leur apparence.
Les privations soulagent parfois mais n'amènent jamais vraiment à la liberté et au bonheur. Au contraire ils s'engluent souvent dans une spirale sans fin.
Notre travail, en thérapie comportementale, consiste justement à élargir le répertoire comportementale du patient, cela consiste à expérimenter de nouveaux comportements et d'observer ce qui se
passe autour de cette expérimentation (ressenti, émotion...).Les émotions venant freiner la mise en place de nouveaux comportements sont identifiées. Dans les approches comportementales dites de
3eme génération les émotions comme l'anxiété ou la honte sont considérées comme étant naturelles. Notre travail consiste à aider le patient à interagir différemment avec la souffrance (avec à la
fois de la distance et de la douceur).
Le cadre thérapeutique est souvent jugé rassurant pour les patients pour avancer dans cette voie.
Si vous vous sentez piégé par cette folie décrite par Einstein n'oubliez pas qu'un professionnel compétent (psychothérapeute, psychiatre, diététicien comportementaliste...) peuvent vous aider et
vous soutenir dans ce travail. Avant de prendre rendez-vous n'hésitez pas à interroger le praticien sur ses formations, son approche et son expérience dans le domaine.
Agréable journée
F
#diététique comportementale #approche comportementale et TCC #TCA
Voici mon conseil du jour afin d'améliorer vos comportements alimentaires:
Plutôt que d'essayer de supprimer un comportement inadapté (comme grignoter, manger vite, manger beaucoup de sucre...) essayez de mettre en place de nouveaux comportements sains (comme manger plus de légumes et de poissons, manger avec plus d'attention...).
En effet il est fréquent de se focaliser sur les comportements problématiques, or supprimer un comportement demande du temps et n'est pas toujours
évident. Cela peut amplifier le sentiment de ne pas avoir d'emprise sur le changement et engendrer un sentiment d'impuissance.
A l'opposé acquérir un nouveau comportement est plus aisé et tout aussi efficace pour avancer dans le sens d'une alimentation plus saine. Cela
est également très valorisant de se sentir capable d'agir.
Agréable été à tous les lecteurs du blog
Florian Saffer - diététicien - nutritionniste
Comportementaliste
Pour commencer une petite histoire:
Le papa de Paul 4 ans vient de lui retirer les roulettes de son petit vélo. C'est un grand jour pour Paul il va enfin apprendre à faire du vélo comme un grand. Paul se lance encouragé par son papa, premier coup de pédale le vélo avance, on peut lire la fierté sur le visage du petit garçon mais soudain arrive le premeir virage et c'est la chute. L'enfant est en pleure, son genoux est égratigné... mais heureusement son papa est là pour le prendre dans ses bras, le réconforter par des mots doux, lui soigner ses petits genoux. Grace à cette attitude compatissante, douce, bienveillante il y a fort à parier que le petit Paul n'aura aucune appréhension à se remettre en selle dès le lendemain. Le petit Paul pourra alors tenir compte de son échec précédent afin de ralentir à l'entrée du virage ce qui lui permettra, je n'en doute pas, de progresser et de devenir une petite star de la bicyclette.
Je vous imagine devant votre écran : "mais où veut-il en venir? quel est le rapport avec le comportement alimentaire?"
Ma réponse va être simple, nous pouvons tirer plusieurs conclusion de cette petite histoire;
La première: lorsque l'on essaie d'apprendre un nouveau comportement (faire du vélo mais aussi adopter une alimentation saine), il est normal de sa casser la
figure. Cela fait partie intégrante du changement.
Ne soyez pas trop déçu si vous n'arrivez pas à modifier vos comportements alimentaires rapidement.
La seconde : les chutes peuvent nous être utiles pour progresser.
La prochaine fois que vous mangez trop ou de manière compulsive, demandez-vous si cette "sortie route" vous a appris quelque chose (par exemple que de mauvais
rythmes alimentaires vous sont préjudiciables...).
La troisième : lorsque nous tombons nous avons besoin de douceur, de compassion et de bienveillance.
Apprenez donc à ne pas réagir à votre culpabilité (cette fameuse culpabilité qui passe son temps à vous dire que vous êtes nul!), faites preuves de compassion
envers vous, n'oubliez pas qu'après une chutte douloureuse vous avez besoin de douceur. Cette "auto-compassion" est certainement la meilleure attitude à adopter, elle vous permettra de remonter
en selle plein de détermination.
Florian SAFFER - diététicien - nutritionniste et comportementaliste DU