Chers lecteurs, vous avez certainement tous fait le constat que la nutrition est aujourd’hui omniprésente.
Il suffit de regarder les spots de publicités pour s’en rendre compte ! Margarine enrichie aux oméga, yaourt à la vitamine D, biscuits allégés en sucre…La surreprésentation des
nutritionnistes à la télévision contribue également à ce climat du « tout nutritionnel » ; ces derniers ne nous parlent même plus de viande ou de poisson, d’huile et de beurre...,
ils nous parlent uniquement de vitamines, acides gras, d'antioxydants…comme si notre bon vieux steak n’était qu’un assemblage de protéines.
Cette tendance à réduire l’aliment à une sommes de substances nutritives est appelé par le journaliste américain Michael Pollan le nutritionnisme.
Michael Pollan, auteur du récent livre « nutrition, mensonges et propgande » se
braque contre le nutritionnisme en incitant les gens à s’alimenter avec de vrais aliments de qualité, sans se soucier de leur valeur nutritionnelle. Il recommande de choisir des aliments naturels
et non ceux avec des allégations « riche en calcium », « anticholestérol », etc.
Je partage à 200% son point de vue. Selon moi le nutritionnisme profite avant tout à l’industrie
agro-alimentaire qui grâce à ses aliments enrichis (les fameux alicaments) et ses produits allégés s’engraisse allégrement sur notre dos. De plus ses produits censés nous permettre d’être en
meilleure santé sont au mieux inefficaces et sont pour certains probablement néfastes. Prenons l’exemple des produits allégés en sucre comme les yaourts, ils regorgent d’épaississants douteux et
sont édulcorés à l’aspartam, un sucre de synthèse qui donnés quotidiennement aux femmes enceintes provoquent des accouchements prématurés. Je pourrais poursuivre avec de nombreux
exemples.
Nous pouvons également constater que nos grand-parents qui ignoraient tout de la nutrition s’alimentaient
finalement plutôt sainement. : Fruits, légumes, féculents, fromage... étaient la base de leur alimentaition. Or le nutritionnisme a vivement critiqué les modèles traditionnels ; prenons
l’exemple du beurre, il a été accusé (à tord) d’être un toxique pour la santé cardio-vasculaire ce qui a permis aux industriels de nous vendre des tonnes de margarines au tournesol. Ces
margarines ont-elles permis de réduire le risque de maladies cardiovasculaires ? la réponse est non, leurs graisses sont même aujourd’hui accusées de les favoriser !
Leur seul constat objectif que nous pouvons faire est le suivant : toutes les populations abandonnant leur modèle alimentaire traditionnel (comme c’est le cas en Chine actuellement) pour
adopter une alimentation industrialisée connaissent une explosion de l’obésité, des cancers, et des maladies cardiovasculaires.
Autres critiques du nutritionnisme : ce dogme réduit l’aliment à sa seule fonction nutritive. Or un aliment ne véhicule pas que des nutriments, ils véhiculent aussi des représentations, des valeurs, des symboles., des histoires. Par exemple, lorsque je mange un saucisson brioché cuisiné par mes soins, j’ingère aussi des souvenirs (hum le fameux saucisson de ma grand-mère), cela me donne également le sentiment d’appartenir à une culture faisant partie intégrante de mon identité. Ce plat qui a une histoire ne peut être avalé tout rond, il ne peut qu’être respecté savouré, dégusté. Le nutritionnisme ne voit en cette charcuterie qu’une addition de graisses saturées et de sel nocifs pour la santé !
Quelles conclusions tirées de ces remarques ?
La première : il est préférable de s’alimenter de « vrais aliments » comme les légumes, les
fruits, les œufs, le miel, le pain, huile, beurre…ce qui impliquer bien sur de cuisiner soi-même. Pour faire simple : manger comme vos grand-parents
La seconde : fuyez les aliments transformés (y compris les aliments « enrichis»)
La troisième : réappropriez-vous votre culture alimentaire et faites de chaque repas une fête.
#nutritionniste #sociologie #diététique intégrative