Tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie une nuit d'insomnie, notamment la veille d'un évènement important (examen, entretien...).
Lorsque l'anxiété nous empêche de dormir nous essayons souvent s'utiliser diverses stratégies qui en apparence ressemble au « lâcher prise »: compter les moutons, se détendre, relativiser...mais généralement cela ne fonctionne pas. Tout se passe comme si ces tentatives de lâcher prise lorsqu'elles sont enchainées à la volonté de dormir ne faisaient qu'augmenter notre focalisation sur notre état d'éveil ce qui a pour conséquences de nourrir notre anxiété.
Il en est de même dans les problématiques de poids et d'image corporelle, tout comportement enchainé à "il faut que je mincisse" est voué à amplifier la problématique. Les comportements enchainés à « il faut que je maigrisse » peuvent prendre des formes diverses : sport, contrôler les calories, manger mieux… Bien qu’en apparence ces comportements puissent sembler « pro santé » ils ont tous la même fonction (contrôler l’inconfort) et les mêmes conséquences (nous focaliser encore plus sur l’inconfort).
Le vrai lâcher prise consiste non pas à contrôler son expérience douloureuse (l’anxiété de ne pas dormir, la honte d’avoir du surpoids…) mais à lui faire de la place, à accueillir cette expérience avec le plus de bienveillance possible. En s’ouvrant à ce qui est douloureux nous créons un espace de liberté qui permet d’agir de manière « flexible » et de ne plus être dans la « réaction » qui majore la douleur.
Pour résumer, dans les problématiques d’image corporelle, ce n’est pas l’expérience douloureuse qui est le vrai problème (le fait de se sentir trop gros ou honteux) mais la résistance que nous opposons à cet inconfort. Un proverbe bouddhiste résume parfaitement cette pensée « la douleur est inévitable mais la souffrance est facultative »
commenter cet article …