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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 10:57

Voici un exercice d'auto-observation issu du DVD "les Kilos émotionnels"

 

 

La prise alimentaire est normalement déclenchée par un ensemble de sensations (gargouillement, petit creux…) nous indiquant qu’il est temps de faire le plein de carburant.

Or parfois cette façon naturelle de manger est perturbée par ce que nous raconte notre tête (« restreint-toi ! » « il ne faut pas manger en dehors des repas », « si tu manges tu vas grossir »). Dans ce cas nous arrivons à un conflit « tête/corps » générant frustration et souvent perte de contrôle.

 

 

Exercice : Pendant une semaine observez comment votre tête influence votre prise alimentaire. Observez également les conséquences de cette influence.



Pour cela vous pouvez vous aider de la fiche téléchargeable ici





  annie

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 11:19

Voici une petite vidéo réalisé par le psychologue Emmanuel Nicaise sur la défusion.

 

Le lien avec le comportement alimentaire

 

 

Vous avez tous constaté que notre adore générer du langage (ce que nous appelons plus couramment nos pensées).

Imaginons une jeune femme mal à l'aise dans son corps, il y a fort à parier qu'elle ait régulièrement les pensées suivantes:

 

"tu es trop ronde"

"tu n'as pas de motivation"

"comment as-tu pu te laisser aller comme ça"

"tu devrais arrêter de manger"

"tu devrais suivre un régime protéiné"

"tu ne seras heureuse que lorsque tu auras perdu du poids"

"personne ne peut aimer une femme aussi ronde que toi"

"il ne faut plus que je mange de sucreries"

 

On peut imaginer que cette même personne, suite à des excès alimentaires" ait les pensées suivantes:

 

"tu n'as aucune volonté"

"avec toi c'est toujours pareil, tu es juste bonne à commencer des régimes et tu abandonnes aussitôt"

"demain tu ne mangera que de la soupe et des yaourts 0%"

 

Ceci n'a rien d'une anomalie, nos têtes adorent générer ce type de langage. Des travaux récents ont permis d'estimer que 2/3 des pensées que nous avons sur nous sont des pensées désagréables et critiques.

 

Or bien souvent (et notamment lorsque nous sommes en souffrance) nous avons l'impression que ces pensées sont la réalité, que nous n'avons pas d'autres options que de les suivre.
Pour les personnes en souffrance avec leur poids cela peut se traduire par des comportements de lutte : régimes draconiens, sport à outrance...et/ou par une attitude de résignation ("à quoi bon faire des efforts ma vie est un échec") ne faisant qu'aggraver le mal-être.


Dans tous les cas cette "fusion" au langage a tendance à nous éloigner d'une vie pleine de sens.

 

Je vous invite donc à observer vos pensées rigides et de vous poser la question suivante : cette pensée me permet-elle d'avancer vers ce qui est profondément bon pour moi? ou cette pensée m'enfonce-t-elle vers plus de souffrance?
Gardez toujours à l'esprit que vous avez le choix de ne pas être l'esclave de vos pensées.

 

Bon exercice

 

 

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 10:03

 

Se projeter dans le futur et imaginer une vie remplie de bonnes choses et quelque chose de tout à fait naturel. Cette projection peut même nous donner une orientation. Par exemple, imaginer son futur entouré d’enfants dans une belle maison en train de jouer peut signifier que la valeur famille est importante pour cette personne ; il est bien évidement  légitime d’encourager cette personne à aller dans le sens de ce projet de vie.

Mais il arrive que certaines personnes insatisfaites de leur vie se projettent uniquement dans un futur heureux se coupant alors de saisir dans le moment présent des moments de joie.

 

J’ai rencontré beaucoup de patientes en surpoids vivant toujours dans l’espoir de mincir ; perte de poids sésame d’une vie heureuse. Une patiente que je nommerai Annie m’a confié récemment  « lorsque je serais mince je pourrai enfin prendre soin de moi, m’habiller élégamment, sortir, voir du monde et peut être rencontré quelqu’un ».

En étant toujours dans le futur cette patiente se coupe d’une vie pleine de sens. En phase euphorique cette patiente investie toute son énergie dans le contrôle du poids (régime restrictif, sport à outrance…) ; cet hyper contrôle l’a coupe alors de ses amis, lui pompe toute son énergie…aggravant son sentiment de mal-être.
L’accumulation de ce sentiment de lutte induit rapidement (au bout de quelques semaines ou quelques mois) l’abandon de l’hyper contrôle ce qui laisse alors place à une seconde phase : la phase de désespoir. Le rétablissement  rapide de l’hyper contrôle apparait comme la seule option que connait Annie pour aller dans le sens d’une vie heureuse.
Force et de constater que sa stratégie ne fonctionne pas. Cette projection permanente dans un futur mince/heureuse ne fait que l’enfoncer dans un quotidien de douleur.

 

Comment aider les Annie (j’utilise le pluriel car malheureusement elles sont nombreuses)  ?

 

Premier point, il semble important de rappeler quelque chose d’important : éprouver des émotions désagréables relatives à son apparence n’a rien d’une anomalie. On estime que près de 75% des femmes n’apprécient pas leur corps. Normaliser cette émotion permet de mieux vivre avec ce sentiment de ne pas être dans la norme.

 

Second point allant dans le même sens, il est nécessaire de rappeler que 2/3 des pensées que nous avons sur nous sont négatives. Avoir des pensées du type « tu es trop ceci » « tu n’es pas assez cela» « personne ne peut t’aimer avec tes kilos en trop » »tu n’es qu’une grosse » n’a rien d’une anomalie qu’il faut combattre. Faire de la place à ses émotions agréables comme désagréables plutôt que vouloir les faire disparaitre est une attitude sage à encourager.

Nous pouvons également inviter Annie à réfléchir sur l’attitude qu’elle aurait avec une amie vivant la même expérience que la sienne. Il y a fort à parier qu’elle l’inviterait à prendre soin d’elle, à s’habiller d’une manière féminine, à passer des moments agréables…Ce changement de perspective permet d’envisager sa propre situation avec un œil nouveau, rempli de bienveillance et de compassion.

 

Nous pouvons aussi inviter Annie à prendre des risques  allant dans le sens de son projet de vie; prendre le risque de s’habiller de manière féminine, prendre le risque de s’organiser une sortie entre amis… je parle de prise de risque car avancer demande du courage et ne garantie pas un résultat systématique. Il faut souvent persévérer et se confronter à l’échec pour enfin réussir. Si nous revenons au projet d’Annie de  construire une relation de couple épanouissante, cette construction peut demander du temps et générera forcement un lot d’échecs (il est rare de tomber sur la perle rare dès la première sortie). Se confronter à l’échec n’est jamais agréable mais c’est un mal nécessaire.

 

Enfin nous pouvons proposer à  Annie de se reconnecter aux petits plaisirs simples qui peuvent se présenter dans son quotidien : le sourire d’un enfant qui joue dans la rue, le plaisir de prendre un petit déjeuner, le plaisir d’échanger avec un ami sur la pluie et le beau temps…
La prise de conscience de ces petits bonheurs simples permet de réaliser que c’est bien ici-et-maintenant que se déroule notre existence et que c’est donc dans l’instant présent que nous devons construire une vie pleine de sens.

 

A lire sur ce sujet:


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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 11:23

Une étude récente réalisée par aufeminin.com sur 10 000 femmes européenne révèle que 74% des femmes se trouvent trop ronde. 44% sont complexées par leur ventre, 34% détestent leurs cuisses, 20% ne supportent pas leurs fesses et 19% ont du mal à vivre avec leurs seins.

Les femmes ont en fait tendance à se sous-estimer puisque 18% considèrent n'avoir aucun atout et 44% pensent n'être regardées que pour leurs défauts.

 

A en croire cette étude, être insatisfait de son corps est aujourd'hui la norme. Ces chiffres vont dans le sens de ce que je peux observer dans ma pratique de diététicien-comportementaliste, la tendance est à l'auto-dépréciation et à la sur-focalisation sur les défauts.

 

Paradoxalement, cette même étude met en avant que les rondeurs n'ont pas forcément mauvaise presse puisque les interviewées ont avoué les trouver jolies chez les autres.

 

L'acceptation de soi semble donc être un objectif majeur de notre bien-être. C'est une problématique sur laquelle je travaille avec près de 50% de mes patients (femmes comme hommes d'ailleurs).

 

Plusieurs axes de travail complémentaires, inspirés par la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT), peuvent être adoptés:  

  • Le premier vise à prendre conscience du caractère quasi-universel de l'insatisfaction corporelle (souffrir de ne pas être assez ceci ou trop cela est une réalité pour chacun).
    Réaliser qu'il est tout à fait normal d'avoir des complexes va dans le sens de la reconnaissance de son humanité. Cette reconnaissance aide à être moins critique sur soi. En d'autre terme reconnaitre que la souffrance associé à l'insatisfaction corporelle fait partie de l'expérience partagé par l'humanité permet de "faire avec" cet état d'inconfort plutôt que "lutter contre".

 

  • Le second vise à identifier que cette souffrance et cet inconfort est souvent à l'origine de comportements de lutte (restrictions alimentaires, sur focalisation sur la nourriture...) et d'évitement (s'isoler...) qui nourrissent cette souffrance.
    Prenons l'exemple des régimes restrictifs, dans bien des cas ils correspondent à une tentative de se soustraire de l'inconfort émotionnel lié à l'insatisfaction corporelle. Or ces restrictions génèrent de la frustration qui va elle-même conduire à majorer les sentiments désagréables. L'accumulation de frustration et les sensations de faim associées aux conduites restrictives conduisent souvent à des pertes de contrôle  majorant les sentiments d'auto-dépréciation.

 

  • Le troisième axe consiste à développer la bienveillance envers soi.
    La bienveillance consiste à être chaleureux envers-soi dans les moments de souffrance  plutôt que d'ignorer les difficultés ou de se critiquer négativement. Les personnes faisant preuve de bienveillance envers elles-mêmes reconnaissent qu'être imparfait est inévitable. Une plus grande sérénité en découle. La bienveillance pourrait se résumer à se conduire envers soi comme envers son meilleur ami. Nous avons tous pu observer que généralement nous sommes plutôt doux et attentionné envers un ami en souffrance alors que nous avons tendance à être très dur envers nous dans les moments difficiles.

 

  • Le 4ème axe a pour but de développer la pleine conscience.
    La pleine conscience peut se définir par la capacité à observer ses pensées et émotions négatives telles qu'elles sont, sans essayer de les nier ou de les supprimer et sans les juger. Cette observation neutre aide à ne pas être en réaction automatique à ses émotions et pensées désagréables. Cette distanciation permet le lâcher prise. En d'autres termes, cet état de non-agir prévient d'être emporté par une réactivité négative favorisée par une rumination des pensées désagréables.

 

  • Le dernier axe vise à prendre conscience que les jugements que porte notre tête sur nous sont focalisés sur les défauts.  
    Des études récentes ont mis en évidence que les 2/3 des jugements que porte notre cerveau sur nous (et donc sur notre apparence) sont des jugements négatifs.  Accepter ces jugements et les considérer comme naturels permet de leur donner moins d'importance.

    Cette mise à distance permet alors de ne plus se définir par ces défauts (exemple : "je ne suis qu'une grosse"). Il est alors possible de se définir par ses valeurs (exemple : "je suis une mère attentionnée, respectueuse de l'environnement, qui apprécie l'art...) et d'avancer ainsi vers plus d'épanouissement.

Florian SAFFER - diététicien-nutritionniste et comportementaliste diplômé

Formé à la thérapie d'acceptation et d'engagement

 

Toute ma bibliographie ici

 

 

 

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 19:15

"Lutter n'est pas avancer"

Boris Vian

Extrait de L'herbe rouge

 

L'esthétique corporelle, le jeunisme et même le dynamisme sont dans notre société d'abondance indissociable de la minceur. Les médias nous inondent en permanence d'images de femmes minces, d'hommes aux abdominaux dessinés créant chez nous le sentiment qu'être svelte est un impératif, une nécessité pour "compter" dans cette société.

Plus récemment ce diktat de la minceur est même sournoisement véhiculé par nos gouvernants. Notre président semble être dans un contrôle absolu de son corps; régime pauvre en calories et sport à outrance font partie de son quotidien, véhiculant ainsi le message implicite que "réussir c'est tout contrôler".

Si beaucoup d’entre nous se soumettent à ces injonctions esthétiques, c’est souvent avec le sentiment de ne pas avoir vraiment d'alternative. Mincir, contrôler son alimentation, faire du sport... apparaissent comme des tentatives de se soustraire à sa souffrance; souffrance de se sentir trop rond, trop gras, en donc non-conforme aux critères inatteignable de réussite véhiculés par notre société de l'image.

Or cet hypercontrôle de son corps est souvent vécu comme une lutte, comme un combat contre soi. Ce combat donne parfois des petits moments de satisfaction (la satisfaction d'avoir perdu quelques kilos, de bien faire les choses) mais cette satisfaction laisse vite sa place à un sentiment de tension et à une véritable fatigue nerveuse. A ceci s'ajoute le fait que bien souvent  le corps dans un réflexe de survie augmente l'attirance vers la nourriture, les épisodes de pertes de contrôle alimentaires en sont la conséquence directe.
Il est fréquent d'observer que ces comportements d'hypercontrôle/perte de contrôle renforcent les préoccupations relatives aux corps augmentant ainsi le besoin de se contrôler.  Tout ceci tourne en rond et prend de plus en plus de place.

Les régimes que l'on peut trouver dans les magazines mais également ceux proposer par les nutritionnistes vendeurs de bouquins ne solutionnent rien, il ne s'agit que de stratégies de contrôle au service de la lutte contre la souffrance.

La société de consommation dans laquelle nous vivons repose sur le même fonctionnement : le marketing sucite chez nous des désirs générant en nous un fort niveau de frustration. En réaction à cette frustration nous consommons, ce qui nous procure un sentiment très bref de soulagement qui laisse rapidement sa place à notre état de frustration initial.

Ce terme de frustration résume l'inconfort dans lequel nous vivons  « Un Etat mental d’insatisfaction caractérisé par un déséquilibre entre un désir ou une attente et sa réalisation du fait qu’il n’est pas (encore) réalisé. »

Sortir de cet engrenage demande de ne plus être en réaction à notre frustration, à la tolérer et même à l'accepter avec bienveillance. Déposer les armes, permet d'être apaisé et d'investir son énergie pour les choses qui ont vraiment de l'importance, ce qui nous permettent de nous sentir vivant et épanoui.

 

Florian SAFFER - diététicien et comportementaliste

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approche comportementale
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0474283998

Le DVD

Articles RÉCents

Le livre sur la matrice ACT

Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
Livre dédié aux professionnels