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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 20:18

Petit article que j'ai découvert par hasard sur le blog http://ecophilo.over-blog.com que je me permet de reprendre sur ce blog car la vision de la diététique décrite sur cette article ressemble beaucoup à ma conception de cette science.

 

Bonne lecture

 

L’alimentation n’est pas seulement une restauration : elle est indissolublement une conduite affective.

L’organisme vivant a certes besoin de se restaurer pour survivre, pour refaire ses forces.  Mais la biologie, en tant qu’elle fait partie intégrante du mouvement des sciences modernes et qu’elle s’inscrit dans la même philosophie, produit une modèle artificiel de la vie à cause de l’esprit analytique qui amène à séparer différentes fonctions dans l’être vivant. En réalité, tout animal, et l’homme en particulier, est une unité, une totalité. C’est le même qui mange, qui respire, qui aspire à se reproduire et qui est attaché à ce qui lui procure sécurité et bien-être. Isoler, dans l’alimentation, sa fonction de restauration et sa fonction affective produit une erreur initiale dont on ne peut plus sortir après.

C’est pourquoi la diététique ne doit pas tomber dans la même erreur que la biologie et la médecine issue de cette biologie. Si vous allez voir un médecin, il va prendre en compte les qualités chimiques des aliments et leurs effets dans la physiologie de l’organisme. Mais en rester là, c’est passer à côté de la question. Car c’est encore séparer ce que la vie unit : c’est-à-dire aimer et manger. Il nous faut donc une diététique intégrative, qui tienne ensemble aimer et manger.

L’expérience ordinaire nous l’apprend. Nous ne mangeons bien que quand nous mangeons ensemble, quand nous partageons notre nourriture avec des êtres que nous aimons. L’homme seul mange peu, ou il mange mal. Les cultures organisent une pratique collective des repas, en famille ou entre amis, entre proches, entre collègues, etc. Ceux qui veulent s’isoler de la communauté, vivre à part, s’inventent un régime alimentaire différent. Ceux qui ne mangent pas comme les autres veulent convaincre leurs amis, leurs proches de faire comme eux. Il y a une sorte de prosélytisme alimentaire qui provient du fait qu’on ne veut pas manger tout seul, qu’on veut partager son régime.

Freud a révélé, de manière décisive, ce à quoi on n’avait jamais vraiment songé avant lui : téter est à la fois la première forme de restauration et la première pratique sexuelle. Dès la naissance, ces deux fonctions s’interpénètrent. C’est ce qui s’appelle l’oralité, laquelle se pratique à la fois à table et au lit.

    Cela peut permettre de poser un regard nouveau  sur la problématique alimentaire contemporaine. Il s’agit moins de savoir ce que l’on mange que de savoir avec qui l’on mange et pour qui l’on mange. Ce qui se dessine, c’est un mouvement où les gens sauront de moins en moins quoi manger. Une conduite aussi spontanée que la conduite alimentaire devient problématique. Pourquoi ?

Parce qu’elle n’est pas seulement consommation d’un certain nombre de produits ayant une valeur nutritive calculable selon le langage trompeur de la diététique savante, l’alimentation est ce qui nous met en lien avec un environnement et avec une communauté d’appartenance. Par exemple, lorsqu’on mange les légumes du jardin de ses parents, on est à la fois en relation heureuse avec une communauté de proximité, la famille, et un environnement dans lequel on se trouve enraciné : le pays natal. Si, à l’inverse, on mange des légumes dont on ne sait pas d’où ils viennent, cela peut avoir la même valeur  nutritive mais certainement pas la même valeur affective. Or, depuis que nous sommes bébé, aimer et manger se tiennent. Si bien qu’à balancer sur les routes, à travers l’Europe et le monde, nos denrées alimentaires ne peut manquer de produire une sorte de défiance à l’égard de la nourriture. Je sais bien que je mange, mais je ne sais plus qui me nourrit et je ne sais à quelle communauté cet acte d’ingurgitation me lie.

L’origine communautaire de la nourriture semble d’une grande importance. La défiance des hommes d’aujourd’hui à l’égard de ce qu’ils mangent est une conséquence inaperçue des sociétés individualistes. Les gens qui mangent seuls ne mangent pas bien. Et même lorsqu’ils ne mangent pas seuls, ils sont nourris par des magasins et des chaînes de distribution, par des produits d’importation, ce qui revient à leur dire qu’on les nourrit non pas comme des personnes, mais comme des masses. La cuisine peut certes redonner à la nourriture sa valeur affective. C’est sans doute, même, sa principale fonction. Lorsque je suis nourri par quelqu’un qui ne m’aime pas, je peux craindre l’empoissonnement, en tout cas au niveau du fantasme. En revanche, si ceux que j’aime cuisinent pour moi ou si je cuisine pour ceux que j’aime, et si nous partageons ensemble ce qui a été cuisiné, alors chacun mange bien.

Nos sociétés qui sont à la fois commerciales et individualistes font faire de la nourriture un problème. On aura beau faire toute sorte d’efforts au niveau agricole, soupeser et calculer les quantités nutritives des aliments et organiser les régimes les plus savants, il n’en reste pas moins qu’on ne pourra jamais séparer manger d’aimer. Parce que la personne humaine a une histoire, qui est l’histoire d’un mammifère, parce que cette histoire fait que l’oralité est un tout dans lequel on ne sépare pas la relation aux aliments et à la relation à ceux qui fournissent et préparent ces aliments, des sociétés de masse, qui sont des sociétés de solitude parce que toutes les communautés de proximité ont été dissoutes, produiront immanquablement des symptômes alimentaires divers. Les défiances qui s’expriment aujourd’hui autour de la malbouffe et l’augmentation de l’anorexie pourraient n’être que les prémisses d’une société où les problèmes alimentaires font prendre de l’importance. Nous connaissons bien le problème alimentaire des pays pauvres : la famine, la malnutrition et tout ce qui est lié à la rareté des denrées. Nous allons découvrir le problème alimentaire des pays riches : le dégoût, la défiance, et tout ce qui est lié à la rareté des liens.

C’est pourquoi il convient de replacer la diététique dans une approche plus globale du mode de vie. Elle doit elle aussi savoir parler des liens par lesquels nous sommes nourris. Elle doit insister sur le fait que manger ne peut pas être une activité solitaire et sortie de tout enracinement dans un pays. Les légumes du jardin, du nôtre, de celui de nos parents, de nos amis, de nos voisins, et cuisinés ensemble à la maison seront toujours meilleurs que les mets les plus sophistiqués parce qu’ils réussissent à conjoindre, comme dans l’allaitement, manger avec aimer ou être aimer.

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 19:01

Lorsque l'on parle de prévention du surpoids les réponses sont presque toujours d'ordre qualitative : plus de légumes moins d'aliments gras... or cette vision dichotomique de l'alimentation opposant bons et mauvais aliments ne correspond à aucune réalité scientifique.

En effet, pour ne pas prendre de poids, il faut que l'alimentation couvrent exactement les besoins énergétiques de l'organisme sans apporter d'excédent. Or notre organisme ne fait pas la différence entre les calories de "bons aliments" et de "mauvais aliments". Nous pourrions très bien maintenir notre poids constant en consommant un apport adapté de chocolat et de charcuteries. Dans la même idée il est possible de prendre du poids en mangeant une alimentation riche en fruits et légumes.

Le problème est donc bien quantitatif. Ne pas prendre de poids demande de ne pas être dans l'excès constant.

Rien de surprenant à ce que l'obésité soit caractéristique des pays où la société de consommation est reine.

Des caddies remplis, des placards pleins de brioches, de chocolat et de biscuits, des frigos qui débordent de yaourts, crèmes dessert, charcuteries...nous sommes noyés dans la nourriture. Aucun doute nous sommes devenus des surconsommateurs: nous achetons (et donc nous mangeons) bien plus de nourriture que nous en aurions réellement besoin! Et ceci à la grande joie des industriels de l'agro-alimentaire et de la grande distribution.

Nous surconsommons tellement que nous en arrivons même à jeter près de 15 kilos de nourriture à la poubelle chaque année. 15% de la nourriture est même jetée dans son emballage!

Lorsque je travaille avec mes patients en surpoids un des objectifs majeurs est souvent la réduction du nombre d'aliment achetés chaque semaine; un des critères objectif est la diminution du coût des courses hebdomadaires.

Lors d'un récent entretien, une patiente que nous nommerons Martine m'a confié avoir divisé par 2 le nombre d'achat  de crèmes desserts, viande, charcuteries, biscuits, beurre, crème et plats préparés. Martine ne sait rien interdit pour autant elle a juste appris à modérer sa consommation alimentaire. Cette modération c'est même appliqué à la consommation d'aliments dit "sains" : Martine qui mangeait beaucoup de fruits, de légumes et de produits céréaliers (comme le recommande d'ailleurs les nutritionnistes) à revu ses portions à la baisse.

Résultat, -6 kilos sur la balance en 4 mois tout en conservant un rapport à la nourriture sain.

 

Enfin acheter Moins permet de réaliser des économies permettant d'acheter Mieux.

 

Un autre de mes patients qui mangeait 400g de viande par jour a mis en applicaton ce concept du "moins mais mieux". Il ne mange de la viande plus que 3 fois par semaine mais  se sert maintenant chez un vrai boucher proposant des produits de bonne qualité.

 

Florian SAFFER - diététicien-comportementaliste

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 12:04
http://www.mon-cafe.fr/images/products/presse-agrum.pro.jpg 1ère raison = le goût : En choisissant des oranges de bonne qualité votre jus "maison" aura un arôme riche et intense, inégalé par les jus du commerce!

2ème raison = la qualité nutritionnelle : La teneur en antioxydants est nettement plus haute dans l'orange pressée. La pasteurisation utilisée pour les jus de fruits du commerce détruit une grande partie des polyphénols et de la vitamine C du fruit.

3ème raison = le respect du produit : en pressant soi-même son orange nous sommes dans une relation saine par rapport à la nourriture. Nous prenons généralement plus le temps de déguster ce que l'on a fait soi même qu'un produit "tout prêt".


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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 19:39

"Pour mincir et être en bonne santé, limiter les graisses". Voici le discours véhiculé par le corps médical depuis quelques années.

La majorité des diététiciens et nutritionnistes recommandent d'ailleurs de limiter fortement la consommation de corps gras (huile, beurre, crème...) mais aussi des aliments gras (fromage, charcuteries, viande en sauce...) si l'on souhaite perdre du poids. Ce conseil repose sur le fait que les graisses sont très caloriques et qu'un repas gras sera donc trop énergétique.

Cette recommandation a tendance à me contrarier pour plusieurs raisons.

Je vous explique mon point de vue:

 - le gras est vecteur d'arôme, il donne de l'onctuosité aux aliments; ce qui augmente le plaisir que nous avons à en manger. Or manger avec plaisir est primordial pour être convenablement rassasié et pour réguler la prise alimentaire (voir le billet le plaisir dans l'acte alimentaire).

- le gras apporte des vitamines indispensables au bon fonctionnement de l’organisme : de la vitamine A dans le beurre, de la vitamine E dans les huiles...

- le gras apporte des acides gras essentiels : l'huile de colza et de noix  ou les poissons gras sont par exemple très riches en oméga 3 des graisses aux propriétés cardio-protectrices et anti-inflammatoires,

- un repas contenant du gras va être plus satiétogène, c'est à dire qu'il va couper durablement la faim.
Essayer de manger un repas de type : poisson et légumes à l'eau et un yaourt 0%, il est sur que la fringale sera au rendez-vous 1h après, ce qui est propice aux grignotages. Alors que le même repas cuisinés avec de  l'huile d'olive coupe la faim plus longtemps.



Revenons à du bon sens, seul les excès sont mauvais. Utiliser un peu d'huile ou de beurre, manger du fromage, ou des viandes en sauce ne sont pas un problème; le problème serait d'en abuser : de mettre du beurre dans tout les plats, de manger 3 portions de fromage par repas, de manger des charcuteries tous les jours, d’ajouter des tonnes de fromages rapé à ses pâtes... 

Et si manger sainement ce n'était finalement que du bon sens. Du bon sens!

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 10:21

Beaucoup me demande ce que l'on peut manger au petit déjeuner, ma réponse est simple : ce que l'on veut en fonction de ses envies. Comme tout les repas il faut bien sur adapter les quantités à son niveau de faim.


D'ailleurs si vous n'avez pas faim, ne vous forcez pas; prenez simplement quelques biscuits et un fruit que vous grignoterez plus tard dans la matinée quand le petit creux sera là.


Le problème est que trop souvent ce petit déjeuner est trop léger ou est sauté par manque de temps. Finalement le manque d'organisation prend le dessus sur ce que réclame l'organisme. La solution est simple: Il suffit d'avancer le réveil de 5 minutes pour se libérer un peu de temps pour manger.

Voici quelques idées de petits déjeuners équilibrés et délicieux. Quoi de mieux pour commencer la journée que de se faire plaisir en s'émoustillant les papilles?


Exemple 1
:

- thé vert
- Porridge au miel et au noix : faire chauffer au micro-onde des flocons d'avoine et un peu de lait dans un bol - ajouter ensuite une cuillère à café de miel et des cerneaux de noix
- une compote pomme banane


Exemple 2:

Pour les amateurs de salé

- un café noir
- Pain de campagne et St Félicien
- jus de goyave

Exemple 3:

- une boisson café chicorée
- crêpes et sirop d'agave
- fromage blanc et morceaux de kiwi

Exemple 4:

le breakfast anglais pour les affamés du petit déjeuner

- toasts beurrés, avec confiture ou marmelade
- œufs (à la coque, au plat ou brouillés),
- saucisses ou bacon frits,
- jus d’orange

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 19:57

 

 

  La noix est un fruit classé dans la famille « des fruits oléagineux » c'est-à-dire des fruits riches en graisse. En effet la noix est très riche  en lipides (graisses). On pourrait donc en déduire qu’il s’agit d’un aliment calorique à consommer avec modération. Or en regardant de près la composition de ses graisses, on peut apercevoir que la noix est d’une richesse rare en oméga 3 – un acide gras auquel les  nutritionnistes attribuent de nombreuses vertus et notamment un effet cardio-protecteur et des effets bénéfiques sur le fonctionnement du cerveau.

  

Mangez-en toute l'année !

 

 

Salade aux noix

Ingrédients :
1 laitue
2 pommes
70 g de noix décortiquées
1 cuillère à soupe de crème fraiche
1 cuillère à café de moutarde
Jus de citron
3 tranches de jambon de parme

Temps de préparation : 15 mn

Préparation

Lavez et détachez les feuilles de la laitue dans un saladier. Epluchez et coupez les pommes en plusieurs morceaux. Ajoutez les à la salade.

Concassez les noix et mettez les dans le saladier.

Préparez la sauce, versez la crème fraiche dans un bol, le jus de citron, moutarde et sel, mélangez le tout et versez la sauce sur la salade. Mélangez et posez les tranches de jambon sur la salade et servez.

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 11:29

Voila un des principaux freins à la consommation de légumes. Les légumes frais demandent un certain temps de préparation : lavage, épluchage, cuisson...

Pour beaucoup seul les légumes frais sont dotés d'intérêts nutritionnels, or les les légumes en conserves ou surgelés apportent eux aussi beaucoup de fibres, minéraux, et vitamines.

Mes astuces:

1- Pensez aux purées de légumes; 5 minutes au micro-onde et c'est prêt.

exemple de recette améliorée: Purée de carottes nature dans laquelle vous pouvez ajouter un peu de crème et une pincée de cumin.


2- Utiliser de la purée de tomates en brique pour réaliser rapidement d'excellentes sauces tomates.

Exemples d'utilisation: ajoutez à vos pâtes de la purée de tomate, un filet d'huile d'olive et un peu de basilic surgelé.


3- Pensez aux potages en brique.

Il en existe une grande diversité: légumes verts à la ciboulette, potiron et châtaigne... Variez au gré de vos envies.

Remarque: Ajoutez une cuillères à soupe de levure de bière à sa soupe permet d'apporter encore plus de vitamines.


4- Pensez aux conserves (tomates pelées, champignons, haricots verts...).

Exemple d'utilisation:

faites revenir dans un peu d'huile d'olive ou un peu de beurre des champignons de Paris en conserve. pendant 5 minutes, ajoutez éventuellement un peu de persil en fin de cuisson.  Idéal pour accompagner une viande.


5- Les poêlés de légumes permettent de varier les saveurs et de faire le pleins de vitamines et minéraux. Ces préparations sont généralement appréciées de tous y compris des enfants.

Remarque: Évitez les poêlés contenant des huiles hydrogénées ou de l'huile de palme ou de coprah (prenez le temps de lire la liste des ingrédients). Préférez les poêlés réalisez avec de l'huile d'olive.


Voir le site de d'aucy


Bon appétit

Florian SAFFER - Diététicien



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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 18:45
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16 octobre 2008 4 16 /10 /octobre /2008 13:08
La consommation de fruits est insuffisante chez beaucoup d'entre nous et notamment chez les adolescents; voici une façon de préparer les fruits qui peut les rendre plus "tendance" pour les ados ou les jeunes adultes: les fruits mixés ou "smoothie" in english.

Le smoothie
est une boisson à base de fruits mixés à l'aide d'un mixer (blender) auxquels on peut ajouter, selon ses envies du lait, du fromage blanc ou encore du yaourt.

Cette boisson fruitée nous vient d’Angleterre et est apparu en France dans les années 90.
Il est très en Vogue actuellement pour ses qualités nutritionnelles, alliées à une consistance douce et onctueuse proche de celle du milk-shake.

Ces cocktails maison, ou achetés dans le commerce apportent  de la vitamine C  (qui stimule nos défenses immunitaires) , de minéraux comme le potassium (qui régule la tension artérielle), le magnésium (relaxant naturel) ou encore des antioxydants (substances protectrices pour nos cellules).


Idéal au petit déj' ou leur d'un goûter, les smoothies allient qualité nutritionnelles et plaisir.



Petite recette : Smoothie aux fruits
Préparation : 5-10 mn
Ingrédients (pour 2 personnes) :

- une grosse banane
- au choix 2 à 5 de ces fruits, selon les goûts et les moyens :
- une mangue
- 2 kiwis
- une poignée de framboises (surgelées en hiver) ou de fruits rouges ou de fraises
- 2 abricots
- une pêche/brugnon
- une ou deux rondelles d'ananas
- 3 prunes
- 1/2 litre de lait écrémé, semi-écrémé ou de soja
- des glaçons, selon les goûts


Préparation :
Dans un mixer, mettre tous les fruits coupés en gros morceaux (pelés et dénoyautes bien sûr). La banane est essentielle pour avoir une bonne consistance.
Les fruits surgelés donnent une boisson fraîche instantanée. Ajouter le lait et mixer.
Verser dans deux verres.
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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 13:39

C’est un fait avéré : alors qu’autrefois, avoir des rondeurs, une panse large et bien remplie était un signe extérieur de richesse, c’est désormais un signe extérieur de pauvreté. Dans les pays industrialisés, plus on est pauvre, et plus on a statistiquement de chance d’être gros ou obèse. Une étude de l’INRA présentée en 2005 montre qu’on trouve en France 16% d’ouvrières obèses contre 4% de cadres ou de professions intermédiaires.
Pourquoi donc ? La réponse officielle, des pouvoirs publics, des bien-pensants, est de vilipender la junk-food, grossissante et pas assez chère ; les fruits et les légumes, dont la consommation intensive permettrait la minceur, seraient quant à eux bien trop chers. La solution consisterait donc à taxer les aliments gras et sucrés, et peut-être, pourquoi pas, avec cet argent récolté, de subventionner les fruits et les légumes. Une étude de 2001 des docteurs Delestre et Meyer, met elle aussi en évidence le lien entre obésité et pauvreté, et ces éléments de l’étude ont été souvent repris, y compris dans des rapports destinés aux pouvoirs publics. Mais on laisse de côté le principal résultat de cette étude : les femmes obèses, en précarité financière, seraient plus stressées et plus déprimées que la moyenne.

Nous savons bien, nous autres cliniciens ayant affaire à des personnes en souffrance avec leur poids et leur comportement alimentaire, combien il est fréquent qu’on mange pour minorer sa souffrance psychique. C’est même, selon nous, une cause majeure de surconsommation alimentaire dans les pays industrialisés. On se tourne alors préférentiellement vers les aliments gras et sucrés, qui permettent d’éteindre ou de diminuer les incendies de l’âme, de calmer temporairement les angoisses et la déprime, bien plus efficacement que les fruits, les légumes et les yaourts à 0% de matière grasse.
Être pauvre aujourd’hui, en Occident, provoque en soi un état de stress et de dépression. Quand on est pauvre, la vie est encore plus rude, plus compliquée, plus aléatoire que lorsqu’on dispose d’un peu plus d’argent. On est tenaillé par la peur du lendemain. Et puis, en permanence, du fait de l’omniprésence des médias, on est confronté à une richesse inouïe, comme à portée de main, mais dont on ne peut pas profiter. On se sent aussi coupable et honteux de ne pas pouvoir offrir à ses enfants la même vie, les mêmes objets que possèdent leurs petits camarades. Mais au moins, on peut leur acheter à manger des aliments consolateurs, c'est-à-dire là encore, gras et sucrés.
Il me semble aussi que les pauvres d’aujourd’hui, dès lors qu’ils sont transformés en assistés, se voient privés de leur dignité. Comment, alors, se respecter soi-même, se vouloir du bien ? Le mépris de soi, lui aussi, conduit à manger sans respect pour son corps, sans pouvoir tenir compte des messages qu’il nous adresse, c'est-à-dire des sensations alimentaires.

Manger n’est pas la seule façon de lutter contre le stress. Certes, il y a la relaxation, la psychothérapie et l’écoute du chant des baleines. Mais ces techniques sophistiquées sont réservées aux riches, ayant des stresses de luxe. Les pauvres ont quant à eux recours à des techniques plus traditionnelles, comme fumer, boire plus que de raison, faire du tapage, devenir violents avec leurs proches ou rechercher la bagarre avec des inconnus.
Mais le peuvent-ils encore ? Dans une société de plus en plus policée, où les moindres comportements déviants sont réprimés, mieux vaut se tenir à carreau et se contenter de boulotter ses friandises industrielles et ses pizzas surgelées dans son coin. Voilà qui, certes deviendra plus onéreux si on institue une taxe sur ces produits (voir à ce sujet : Où l’on reparle de la fat tax! Septembre 2007), mais qui ne justifie pas encore une action de police. Si le fait d’être pauvre augmente le niveau de stress et de malheur, si les personnes pauvres mangent essentiellement des produits gras et sucrés pour minorer ce malheur, alors même la distribution gratuite de fruits et de légumes n’y pourra rien et ressemblera à un cautère sur une jambe de bois. Le fait que les individus pauvres soient statistiquement plus souvent obèses que les personnes vivant dans de meilleures conditions est simplement un marqueur de cette pauvreté et des souffrances qu’elle occasionne.
Vouloir modifier l’alimentation des personnes aux conditions de vie précaires en leur offrant des brassées de fruits et de légumes, en leur rendant plus difficile l’accès aux produits gras et sucrés, n’est qu’une forme pernicieuse de mépris.
Aidons les personnes dans le besoin, par exemple en leur donnant du travail, en leur permettant de retrouver leur dignité, en faisant en sorte qu'elles puissent s’estimer et s’aimer. Et gageons qu’alors elles auront moins besoin de dévorer pour calmer leurs souffrances, qu'elles seront mieux à même d'être à l'écoute de leurs besoins fondamentaux.

Gérard Apfeldorfer

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Livre sous la direction de Kevin Polk et Benjamin Schoendorff comprenant un chapitre dédié à l'utilisation de la thérapie ACT dans les troubles alimentaires rédigé par Florian Saffer.
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