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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 15:12

Il n'y a plus aucun doute aujourd'hui sur le fait que l'industrie agroalimentaire utilise l'argument nutritionnel dans une logique marketing. La margarine anti-cholestérol est un exemple frappant.

Les graisses et notamment les graisses dites saturées (celle du beurre notamment) ont été longtemps misent à l'index comme néfastes pour la santé cardiovasculaire.
Cela repose sur le raccourci suivant : le cholestérol est mauvais pour les artères, les graisses saturées augmentent la production de cholestérol, il faut donc limiter les graisses saturées pour préserver nos artères!
Le problème est que cette simplification s'avère inexacte. Une alimentation contrôlée en graisses et en acides gras saturés fait effectivement diminuer le cholestérol mais n'entraine pas de réduction du risque de maladies cardiaques.

En exploitant ces raccourcis scientifiques l'industrie a réussi à diaboliser un aliment nutritionnellement intéressant (le beurre) afin de nous vendre (à prix d'or) ces margarines.

Il est important de préciser que la majorité des margarines censées préserver nos artères sont souvent composées à partir d'huile de tournesol, une huile riche en oméga 6, acides gras dont notre alimentation abonde et qui en excès augmente l'inflammation de bas grade...un facteur favorisant l'ensemble de maladies de civilisation dont les maladies cardio-vasculaires! Un non-sens absolu.

Pour conclure retenons 3 points:

- l'industrie agroalimentaire n'est pas là pour prendre soin de notre santé. Elle est là pour vendre un maximum de produits dont la plupart sont nutritionnellement inutiles voir néfastes.

(lire sur ce sujet l'excellent chapitre du chercheur Pierre Meneton "Nutrition, santé et capitalisme : une incompatibilité de fond" présent dans le livre Les métiers de la santé face aux industries pharmaceutique, agroalimentaire et chimique - éditions L'Harmattan)

- pour être en bonne santé, il est préférable d'adopter une alimentation préférant les produits peu transformés, variée, riche en végétaux (fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque, céréales complètes) et n'excluant pour autant aucun aliment.

- la diabolisation d'un aliment ou d'un groupe d'aliment est un non-sens diététique. L'équilibre est une construction reposant sur la diversité et le bon sens (seuls les excès posent problème).
 

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 10:09

Ecarter les étiquettes trop longues, notamment celles avec + de 3 additifs.
En effet les études toxicologiques portant sur les additifs ne prennent pas en compte les intéractions entre les substances. Chaque substance est étudiée de manière isolée.

Certains spécialistes en toxicologie redoutent fortement un effet "cocktail" des additifs; en effet lorsque l’on consomme plusieurs polluants, leur toxicité peut se combiner de façon à avoir un effet encore plus nocif pour l’organisme.

 

 

Pour illustrer, voici l'étiquette d'une choucroute industrielle.  

 

additifs-alimentaires 

 

On peut dénombreux 15 additifs sur l'étiquette. A fuire!

Préférer une vraie choucroute achetée chez un artisan. Elle sera certe un peu plus chère mais tellement meilleure (dans tous les sens du terme).

 

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 11:23

Mon conseil santé du jour:

 

arrêter l'aspartame, l'allégé, les produits contenant plus de 3 additifs, les aliments enrichis en vitamines, les trucs anti-cholestérol, les margarines, les yaourts à boire magiques...en gros mangez de vrais aliments.

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 10:09

"Bonjour Mr Saffer,

 

j'approche de la cinquantaine et je me fais beaucoup de soucis pour ma santé. Mes deux frères ainés ont fait un infarctus et mon père est décédé à 54 ans d'une crise cardiaque. Mon médecin se contente de me prescrire des médicaments. Je suis persuadé qu'une alimentation saine est favorable mais je suis noyé dans des informations bien souvent contradictoires. Pouvez-vous me donner quelques conseils? "

 

Ma réponse:

 

Bonjour Monsieur,

 

Effectivement la meilleure prévention de l'infarctus est comportementale. Elle consiste à adopter un mode de vie protecteur (alimentation, activité physique, gestion du stress...). Parmi ces facteurs l'alimentation joue un rôle crucial.

 

Contrairement à ce que l'on peut lire sur internet ou dans la presse aucun aliment ou complément alimentaire consommés de manière isolée n'a un véritable intérêt; le plus important est d'adopter un modèle alimentaire sain.

 

Voici quelques recommandations:

 

Adopter une alimentation d'inspiration méditérranéenne. Voici les grandes lignes de ce modèle "cardio-protecteur"

 

- éviter les aliments industrialisés, transformés...il est donc préférable de cuisiner soit même à partir d'aliments de base frais ou surgelés,

 

- préserver une alimentation plaisir. Il n'est ici pas question de se mettre en restriction et de se frustrer. L'alimentation méditérranéenne est une alimentation colorée, savoureuse, riche en arôme.

 

- les légumes doivent être présents à chaque repas sous des formes variées (crudités, potages, légumes cuits...).
Les fruits sont d'excellents desserts. Place aux fruits de saison mais aussi aux compotes sans sucre ajouté, aux salades de fruits maison. Penser également aux fruits séchés (abricots, pruneaux, figues...à  préférer bio pour éviter les sulfites!), ils sont idéals pour une collation.

 

- Les féculents (avec les légumes) doivent être la base de l'alimentation: consommer des céréales complètes et semi-complètes (pain bis au levain, riz sauvage, boulgour...) quotidiennement mais aussi des légumineuses (pois chiches, haricots blanc, rouges, lentilles...) au moins deux fois par semaine.

 

- consommer des bonnes graisses : huile d'olive pour les polyphénols mais aussi de l'huile de colza et de noix pour les oméga 3. Compléter ces huiles par des fruits à coque : noix, noisettes, amandes...La noix se marie très bien avec le fromage (à consommer avec modération) et avec les crudités. Petit conseil : les casser au dernier moment pour préserver les oméga 3.Rien ne sert de cuisiner "light", il suffit de bien choisir ses matières grasses!

 

- supprimer de votre alimentation les huiles de pépin de raisin, tournesol, arachide et les margarines anti-cholestérol (du marketing!). Ces corps gras sont pro-inflammatoires...ennemi du coeur.

 

- consommer suffisamment de poisson (y compris des poissons surgelés et en conserve . Des poissons blancs (colin, limande, lieu...), des poissons gras comme les sardines, maquereaux, hareng, saumon... qui regorgent d'oméga 3 (cardio-protecteur) mais aussi des fruits de mer (crevettes, moules, huitres...). Consommer  des produits de la mer au moins un jour sur deux. Consommer au moins 1 poisson gras par semaine (2 à 3 dans l'idéal).

 

- Ne pas abuser des viandes : 2 à 3 portionsde 100 à 150g  par semaine sont largement suffisantes.Alterner volaille, boeuf, porc, lapin...

 

- Penser aux oeufs (même si vous avez du cholestérol), ils sont excellents pour le coeur. Les préférer riche en oméga 3 (filière lin, bleu blanc coeur). En consommer 2 à 3 fois par semaine.

 

- limiter les graisses saturées : graisses industrielles, beurre, charcuteries, fromage. Rien ne justifie de les supprimer définitivement; limiter le fromage à une petite portion par jour et les charcuteries à une fois par semaine. Préférer de très bons produits, les consommer en petites quantités et les déguster. Le principe du "moins mais mieux"!

 

- Ne pas oublier les laitages, les méditérranéens en consomment notamment des produits fermentés (yaourt, fromage). Alterner entre vache, chèvre et brebis pour varier les plaisir.

 

- S'autoriser un ou deux verres de vin par jour. Cette boisson a un intéret majeur dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. Bien évidement à consommer avec modération.

 

- Abuser des épices, herbes fraiches et aromates. Curcuma, cumin, ciboulettes, ail, oignon, persil... permettent de donner du goût et d'apporter des phytonutriments protecteurs.

 

Exemple de menu d'inspiration méditérranéenne

 

petit déjeuner :

Thé

Tartines de pain semi-complet (bis) légèrement beurrées

yaourt nature + 1 petite cuillère à café de miel

fruit de saison

 

déjeuner:

Salade d'endives, noix + vinaigrette colza/olive

maquereau accompagné de carottes braisées (avec huile d'olive et oignons bien sur) + riz sauvage

pain bis au levain et un petit morceau de fromage de chèvre

fruit frais de saison

 

collation:

deux abricots secs

5 amandes

 

dîner:

salade de pois chiches (avec échalottes, ail et persil), vinaigrette à l'huile de colza

Brocolis cuit à la vapeur douce (ajouter un petit filet d'huile d'olive et du curry)
Yaourt au lait de brebis

Compote sans sucre ajouté + cannelle

 

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur le sujet, je vous invite à vous procurer l'excellent  livre du cardiologue Michel De Lorgeril:

 

 

# diététique # Michel Delorgeril #prévenir infarctus # alimentation crétoise

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 16:43

Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien?

Certaines substances utilisées par  les industriels de l'agro-alimentaire se retrouvent dans nos assiettes et agissent dans notre organisme comme des hormones féminines, on parle d’effet oestrogen like.

Parmi les perturbateurs endocriniens les plus connus nous pouvons citer les phtalates, le paraben, le bisphénol A ou encore certains pesticides.
 

En quoi ces perturbateurs sont-ils dangereux ?

Agissant comme de véritables hormones féminines, les perturbateurs endocriniens sont très nuisibles pendant la période embryonnaire. Ils présentent de nombreux dangers potentiels pour le futur enfant :

-          Mal formation génitale : micropénis, mal formations uro-génitales…

-          Affaiblissement des défenses immunitaires, augmentation du risque d'allergie à l'âge adulte

-          Augmentation du risque de diabète à l’âge adulte

-          Augmentation du risque de surpoids

 

Certains scientifiques pensent même que ces perturbateurs endocriniens pourraient avoir une toxicité trangénérationnelle, c'est-à-dire que leurs effets toxiques pourraient se transmettre de génération en génération.
 

Où se trouvent les perturbateurs endocriniens dans notre assiette ?

Les phtalates se trouvent dans beaucoup de plastiques alimentaires. Ils permettent d’obtenir des plastiques mous, flexibles. Ils entrent dans la composition de certaines bouteilles d’eau, du film plastique étirable ou encore des boites plastiques alimentaires. Notons que les phtalates entre dans la composition du PVC

Le bisphénol A quand a lui est présent dans le revêtement interne des boites de conserves en métal (la fameuse résine epoxy) et dans de nombreux emballages alimentaires en plastique.

Enfin certains pesticides très utilisés en agriculture conventionnelle agissent également comme des perturbateurs hormonaux.
 

Comment limiter simplement votre exposition aux perturbateurs endocriniens pendant votre grossesse?
 

-          Eviter de réchauffer les aliments au four micro-onde dans un plat en plastique

-          Eviter d’utiliser du film alimentaire étirable (dans tout les cas ne jamais le chauffer)

-          Eviter de mettre de la nourriture dans un sac plastique

-          Eviter d’utiliser des verres et couverts en plastiques. Dans tous les cas ne jamais les chauffer.

-          Eviter l’eau en bouteille (eau minérale, eau de source) ou préférer les bouteilles en verre ou encore l’eau du robinet éventuellement filtrée par une carafe.

-          Dans tout les cas ne jamais boire de l’eau en bouteille ayant été exposé à la chaleur (ex : la bouteille d’eau oubliée dans la voiture en plein mois d’aout).

-          Eviter les aliments en conserve métallique (légumes, poissons, fruits au sirop…). Préférer les légumes en conserve en verre.

-          Eviter les poissons en conserve (préférer les poissons gras frais ou surgelés pour les oméga 3)

-           Consommer avec modération la pâte à tartiner à la noisette industrielle souvent très chargée en phtalates

-          Préférer les fruits et légumes bio moins contaminés en pesticides

-          D’une manière générale, préférer les aliments peu industrialisés

 

phtalate-copie-1.jpg

Florian SAFFER - diététicien

 

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 10:40

Parmi les aliments diabolisés par le discours diétético-nutritionnel ambiant le fromage est souvent cité.

 

Accusé d’être trop gras, trop salé, riche en sel…c’est l’aliment à proscrire lorsque l’on souhaite faire attention à son poids et à sa santé.

 

Or même si ces accusations sont fondées, il est important de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Se focaliser sur un seul aliment n’est pas une stratégie pertinente lorsque l’on souhaite améliorer ses habitudes alimentaires. Il est important d’avoir un raisonnement sur la globalité de son alimentation. Dans une alimentation équilibrée chaque aliment à sa place, y compris les aliments gras et salé, ils ne doivent, simplement, pas être consommé de manière excessive (n’est-ce pas du bon sens ?). En d’autres termes, Manger du fromage une fois par jour n’est pas un problème si les repas sont convenablement structurés et équilibrés.

 

De plus, les graisses du fromage, accusées d’être mauvaises pour la santé de nos artères, sont très mal absorbées. En effet les fromages sont riches en calcium, il se forme entre le calcium et les acides gras des « savons » non absorbables et qui seront ainsi éliminés dans les selles.

 

Autre point, il faut garder à l’esprit que le fromage n’est pas dépourvu d’intérêts nutritionnels, c’est une excellente source de calcium, de protéines, de vitamine (B, K).

 

Enfin, la recherche du plaisir dans l’acte alimentaire est indispensable. Or le plaisir, le vrai, ne nécessite pas d’ingurgité de grosse quantité. Il est important d’apprendre à ne rien s’interdire de manière catégorique mais d’apprendre à apprécier, à déguster, à savourer…

Plutôt que de manger uniquement des fromages allégés à la flaveur peu intéressante, il est possible de s’autoriser quotidiennement une petite part (mais délicieuse) d’un vrai fromage digne de ce nom de l’étaler sur une délicieuse tranche de pain et d’apprécier ce moment.

 

Bonne dégustation.

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 15:00

cocalight.jpg

 

Ha les boissons "light" quelle formidable invention!

 

D'après moi, les boissons "light" sont un peu l'avatar de notre société schizophrène nous demandant à la fois de nous contrôler (notre poids, notre image, notre alimentation...) et de consommer (de préférence le plus possible).

 

En tant que spécialiste des conduites alimentaires, ce type de boisson me dérange pour plusieurs raisons:

 

1 -Elles entretiennent la problématique de la surconsommation

 

"Vous avez peur de grossir, arrêtez de boire sucré, buvez 0", voila le message implicite que nous envoient les industriels de l'agro-alimentaire, bottant ainsi en touche la problématique de base: la surconsommation de nourriture.

C'est évident, se gaver de light entretient le réflexe de gavage. Or faire attention à son poids c'est avant tout sortir de la problématique de "trop" " en apprenant à consommer moins, à manger selon sa faim (et pas plus)  à faire l'impasse sur le superflu tout en préservant l'essentiel (plaisir, convivialité...).

 

En gros se remplir de sucre ou se remplir de "light" c'est la même chose, c'est du remplissage.

 

2 - Elles brouillent les sensations alimentaires et entretiennent la restriction cognitive

 

"ce matin j'ai pris un petit déjeuner léger, j'ai commencé à avoir faim vers 10h pour tenir j'ai bu un Coca light à 11h. A midi j'ai mangé une salade et un yaourt. J'avais faim à 17h, j'ai bu un autre coca light pour me couper la faim...".
Camille, 19 ans - souhaite perdre 3 kilos.

 

Puis-je vous laisser réfléchir 2 minutes à la suite de cette histoire?

 

Et oui bingo, c'est la crise de nourriture en rentrant du travail. Quoi de plus logique, en luttant contre la faim toute la journée Camille est dans l'incapacité de manger "normalement" au dîner. Elle mange sans retenu, de très grosses quantités. La lutte contre la faim se termine généralement par ce type "d'accidents alimentaires". Bien évidement Camille culpabilise de n'avoir pas résisté. Il y a de forte probabilité que la culpabilité la pousse à se remettre en restriction dès le lendemain. Mais heureusement sa boisson light préférée est là pour l'aider à tenir (ou à lutter, c'est comme vous voulez).

 

En considérant les boissons light comme "un précieux coupe faim sans calories" Camille est entré, petit à petit, dans le cercle vicieux de la restriction cognitive où chaque jour est une succession de privation et de perte de contrôle.

 

Pensez-vous qu'en étant dans la lutte Camille puisse vraiment perdre ces kilos?

 

 

3- Elles augmentent la faim et nous poussent à manger plus

 

Même si certains experts (gracieusement financés par Coca et les autres) nous rabâchent que les boissons light n'augmentent pas la sensation de faim, des travaux indépendants, comme ceux de Katherine Appelton, ont clairement montré que la consommation d'une boisson édulcorée avant un repas augmente la prise alimentaire de 150 calories.

 

Ces boissons qui sont censées nous aider à contrôler notre poids augmentent notre sensation de faim et nous pousse à manger plus.

 

Super comme allié minceur non?

 

Pour conclure,

 

en lisant ce billet, je pense que vous voyez là où je veux en venir. Arrêtons de chercher dans la société de consommation des solutions pour ne pas grossir et faisons preuve de bon sens : boire des boissons sucrées n'est pas le problème, c'est en boire trop qui l'est!

Apprenons à être dans le plaisir, le vrai, celui d'un bon verre de sirop le week end en compagnie de toute la famille, celui d'un verre en terrasse avec des amis car en y réfléchissant bien, le plaisir, le vrai, n'est pas dans la répétition et l'excès, il est dans la rareté d'un moment unique.

 

Florian SAFFER - diététicien - comportementaliste

 

toute ma bibliographie : ici

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 08:44

Les mentions « Allégée en sucre », « source de calcium », « riche en lait », ou encore « pauvre en matière grasse » sont de  plus en plus présentent sur les étiquettes de nos produits alimentaires.

 
Il serait logique de penser que ces produits sont plus sains, meilleures à la santé, à privilégier lors d’un régime. La réalité est souvent autre.

 
Ces allégations nutritionnelles s’avèrent parfois floues ou discutables et sont souvent présentent pour déculpabiliser le consommateur. Dans bien des cas ces indications sont avant tout des messages marketing.

 
Prenons l’exemple de biscuits portant l’allégation « allégés en matière grasse ». En y regardant de plus prêt l’allègement  est souvent minime (25% par rapport par rapport à la moyenne des produits comparables). De plus cette indication ne souligne qu’un seul aspect du produit (les graisses)  en omettant de mentionner le niveau élevé de sucre. En comparant ce biscuit « allégé » à une biscuit classique on peut se rendre compte que finalement leur apport énergétique sont très proche.

 

Dans cet exemple, l’allégation est avant tout présente pour déculpabiliser le consommateur gourmand.

 
Mettre en avant une caractéristique nutritionnelle d’un produit en dissimulant d’autres caractéristiques moins reluisantes est une stratégie commerciale fréquente.

 
Dans certain cas le « plus nutritionnelle » affiché est très trompeur. C’est le cas sur certaines sucettes dont l’étiquetage met nettement en avant un taux de matière grasse de 0,5%, or les graisses entre très rarement dans la composition de ce type de confiseries. Cet étiquetage a pour but avant tout de dissimuler la teneur en sucre du produit (80%) qui elle n’est indiquée nulle part.

     

Les aliments très riches et très caloriques destinés aux enfants (barres chocolatés, pâtes à tartiner…) présentent, eux aussi,  bien souvent des allégations nutritionnelles : riche en calcium, riche en lait…qui font croire aux parents que ces goûters sont sains et adaptés à la croissance de leurs bambins. En réalité les inconvénients nutritionnels de ces aliments  (riche en graisses de mauvaise qualité, en sucre…) sont largement supérieurs aux avantage mis en avant.

 

Pour conclure, les industriels abusent d'argumentation nutritionnelle afin de nous faire consommer le plus possible d'aliments qui sont bien souvent d'une piètre qualité nutritionnelle.

Gardons à l'esprit qu'une alimentation équilibrée et saine est avant tout une alimentation pauvre en aliments transformés et industriels. Toutes les études épidémiologiques mettent en évidence qu'une alimentation santé doit être composé d'aliments de base le moins transformés possibles comme peuvent l'être les fruits et les légumes, les céréales (pâtes, pain complet...), les légumes secs (lentilles, pois...)  la viande, le poisson, les oeufs, et des matières grasses (huile d'olive...). 

 
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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 12:47

Bonjour, j'ai lu que notre alimentation était trop pauvre en bonnes graisses comme les oméga 3. Où trouver ces graisses et quelle quantité en consommer?

Merci pour votre réponse


Florian SAFFER:

Vous avez raison les oméga 3 sont des graisses intéressantes, elles sont effectivement sous consommées par un grand nombre de français.

Ces graisses jouent plusieurs rôles dans l'organisme:

- elles permettent aux membranes de nos cellules de bien fonctionner; les oméga 3 sont à ce titre indispensables pour que les cellules de notre cerveau (les neurones) communiquent bien entre elles.

Les cellules de notre intestin se renouvellent rapdiement, un apport régulier d'oméga 3 leur est également indispensable.

- Elles permettent à notre sang d'être suffisament fluide, ce qui permet de réduire le risque de maladies cardiaques.

- Elles réduisent les phénomènes inflammatoires; les phénomènes inflammatoires sont impliqués dans beaucoup de maladies comme l'arthrite, mais aussi certaines formes de diabète ou encore certaines maladies cardio-vasculaires


Les omega 3 se trouveront dans l'alimentation, en privilégiant certains aliments:
-l'huile ce Colza, huile de noix,

-on ne trouve pas d'huile de lin en france car, bien que très riche en omega 3 (50%), elle rancit très vite et pourrait être toxique si elle est mal concervée. Mais on trouve les graines de lin dans tous les magasins Bio, une fois mixées, elles pourront être incorporées dans l'alimentation.

  -les poissons gras : thon, sardine, saumon, flétan, maquereau, hareng...

Je vous conseille d'utiliser quotidiennement une huile type noix ou colza pour assaisonner vos plats et de consommer des poissons gras une à deux fois par semaine. Pensez aussi aux poissons en conserve comme les sardines ou encore aux filets de harengs en marinade.
Quelques noix avec votre fromage ou lors de collation est également une façon gourmande d'apporter des bonnes graisses à votre organisme.

Petite idée de menu riche en oméga 3:

Salade de mache aux noix de grenoble
Lasagnes au saumon et aux courgettes
Salade de fruits de saison
Le tout accompagné de pain au lin

bon ap',

Florian

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 12:13

Stress/alimentation/prise de poids, quels sont les liens? et quelles sont les solutions?


Le mécanisme du stress est toujours le même. Il met l'organisme sous tension pour le préparer à la fuite, au combat ou à la soumission (inhibition de l'action) lorsque les deux premières options sont rendues impossibles.


Stress et calories : quels sont les liens ?
 

Dans un premier temps, un stress déclenche une montée d'adrénaline qui met l'organisme en alerte pour bouger et réagir vite. Cette première phase a plutôt tendance à brûler des calories, surtout si elle est accompagnée d'une dépense physique.
Dans sa deuxième phase, le stress s'accompagne d'une élévation du cortisol. Il a pour rôle de réparer des lésions éventuelles (grâce à son effet antiinflammatoire), et de préparer l'organisme à un nouveau stress à venir en "stockant" les calories (sucre et graisses) disponibles.


À quel moment devient-il néfaste pour le poids ?
 

« Lorsque le stress devient chronique, on constate un maintien du taux de cortisol à un niveau anormalement élevé », explique le Dr Didier Chos. C'est ce que l'on appelle le stress "mal géré". Cette perturbation biologique peut conduire à deux tableaux cliniques différents.
•L'organisme se met sur le mode "réserve" en permanence. Le métabolisme de l'insuline se dérègle, et on constate une augmentation de la graisse abdominale. Ce schéma est fréquent chez l'homme et chez la femme en pré-ménopause. Cette prise de graisse, de type androïde, majore le risque de développer un diabète de type II et une maladie cardiovasculaire.
Quelles solutions ? Envisager une nouvelle façon de s'alimenter en adoptant un régime d'inspiration "crétoise"*, riche en fruits, légumes et légumineuses avec une reprise d'activité physique régulière, idéalement trois fois trois quarts d'heure par semaine.

• L'organisme, pour se défendre contre les agents stressants, "commande" également une augmentation de la production de sérotonine (une hormone apaisante qui aide à la prise de recul). Lorsque le stress perdure, ce phénomène aboutit à un épuisement des capacités de fabrication de sérotonine. Ce manque va se traduire par une irritabilité à fleur de peau et du grignotage compulsif (plutôt sucré). La satiété, normalement sous contrôle de la sérotonine, n'est plus freinée, et la prise de poids s'amplifie.


Quelles solutions ? Faire le plein de sérotonine grâce à une alimentation adaptée
 

 Le tryptophane est un acide aminé permettant la synthèse de sérotonine, hormone impliquée le bien-être.  Cette molécule se trouve en grande quantité dans les produits laitiers, les noix de cajou, la moutarde,  les graines de courges ou encore les graines de lin.


Pour que cette synthèse soit optimale le repas contenant ces aliments riches en tryptophane  doit contenir des glucides  (pâtes,  pain complet, miel, sucre, confiture…).

 

Concrètement, il est recommandé aux personnes souffrant de carence en sérotonine de prendre une collation entre 16h30 et 17h30, moment propice à la synthèse de sérotonine.

 

Exemples  de collation : une tartine de pain complet  et confiture, 5 noix de cajou, une pomme  Ou un petit bol de flocon d’avoine avec du lait et un peu de miel.

Le dîner sera lui riche en féculents,  végétaux et  laitages et limité en protéines animales (viande, poisson, charcuterie, oeuf…). Ce type de dîner lacto-végétarien engendre un meilleur passage du tryptophane à travers la barrière hémato-encéphalique du cerveau.

À l’inverse, un dîner trop riche en protéines pourrait perturber la synthèse. En effet, cela peut provoquer une concentration sanguine plus importante de tyrosine, un acide aminé qui permet la fabrication de dopamine, l’hormone de la vigilance. La grosse entrecôte au dîner n’est donc pas conseillée !

Exemple de dîner lacto végétarien:

Potage de légumes ou crudités (agrémenté de graines de lin moulues)
Pommes de terre ou pâtes ou riz
Yaourt ou fromage
Fruit frais ou compote ou fruits séchés (abricots, figues...)

 

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