"Les biscuits Oreo produisent sur le cerveau des effets similaires à la cocaïne"
Voila l'actualité qui circule depuis quelques jours. Cette affirmation repose sur les travaux d'étudiants en neuroscience qui ont mis en évidence que la consommation des fameux biscuits stimule les mêmes zones du cerveau que certaines drogue. Même si cette actualité repose sur des faits scientifiques cette façon d'aborder l'actualité me pose problème et à même tendance à me faire hérisser le poil.
En tant que spécialiste des addictions je peux vous affirmer que ceci est un non sens. Le sexe, manger des choses bonnes, se faire masser, jouer...activent le nucleus accumbens (centre de la récompense) et cela de manière physiologique. On ne peut pas reprocher à la nourriture d'être agréable non? Cela reviendrait à reprocher au sexe d'être plaisant et aux massages d'être agréables.
Cela renforce l'idée que les aliments sont les ennemis et font basculer la problématique vers l'objet. Alors que c'est
bien l'usage qui pose problème (la surconsommation).
Manger de manière compulsif des Oréo est problématique, tout comme courir les jupons comme un DSK, se défoncer la coc', jouer avec excès...
Mais doit-on considérer le sexe, la bouffe et les bonnes choses systématiquement comme des problèmes? N'est-ce pas là le signe que nous avons basculé dans une société dans laquelle l'aliment est
l'ennemi?
Cela est tellement simple de désigner des bouc-émissaires.
#addiction alimentaire #coup de gueule # oreo
commenter cet article …