Lorsque l'on parle de prévention du surpoids les réponses sont presque toujours d'ordre qualitative : plus de légumes moins d'aliments gras... or cette vision dichotomique de l'alimentation opposant bons et mauvais aliments ne correspond à aucune réalité scientifique.
En effet, pour ne pas prendre de poids, il faut que l'alimentation couvrent exactement les besoins énergétiques de l'organisme sans apporter d'excédent. Or notre organisme ne fait pas la différence entre les calories de "bons aliments" et de "mauvais aliments". Nous pourrions très bien maintenir notre poids constant en consommant un apport adapté de chocolat et de charcuteries. Dans la même idée il est possible de prendre du poids en mangeant une alimentation riche en fruits et légumes.
Le problème est donc bien quantitatif. Ne pas prendre de poids demande de ne pas être dans l'excès constant.
Rien de surprenant à ce que l'obésité soit caractéristique des pays où la société de consommation est reine.
Des caddies remplis, des placards pleins de brioches, de chocolat et de biscuits, des frigos qui débordent de yaourts, crèmes dessert, charcuteries...nous sommes noyés dans la nourriture. Aucun doute nous sommes devenus des surconsommateurs: nous achetons (et donc nous mangeons) bien plus de nourriture que nous en aurions réellement besoin! Et ceci à la grande joie des industriels de l'agro-alimentaire et de la grande distribution.
Nous surconsommons tellement que nous en arrivons même à jeter près de 15 kilos de nourriture à la poubelle chaque année. 15% de la nourriture est même jetée dans son emballage!
Lorsque je travaille avec mes patients en surpoids un des objectifs majeurs est souvent la réduction du nombre d'aliment achetés chaque semaine; un des critères objectif est la diminution du coût des courses hebdomadaires.
Lors d'un récent entretien, une patiente que nous nommerons Martine m'a confié avoir divisé par 2 le nombre d'achat de crèmes desserts, viande, charcuteries, biscuits, beurre, crème et plats préparés. Martine ne sait rien interdit pour autant elle a juste appris à modérer sa consommation alimentaire. Cette modération c'est même appliqué à la consommation d'aliments dit "sains" : Martine qui mangeait beaucoup de fruits, de légumes et de produits céréaliers (comme le recommande d'ailleurs les nutritionnistes) à revu ses portions à la baisse.
Résultat, -6 kilos sur la balance en 4 mois tout en conservant un rapport à la nourriture sain.
Enfin acheter Moins permet de réaliser des économies permettant d'acheter Mieux.
Un autre de mes patients qui mangeait 400g de viande par jour a mis en applicaton ce concept du "moins mais mieux". Il ne mange de la viande plus que 3 fois par semaine mais se sert maintenant chez un vrai boucher proposant des produits de bonne qualité.
Florian SAFFER - diététicien-comportementaliste
commenter cet article …